Les Saints nous parlent à La Fraudais

Sommaire

- Saint Louis de Gonzague

- Saint François de Sales et Sainte Jeanne de Chantal

- Sainte Catherine de Sienne

- Saint Jean l’Évangéliste

- Saint Vincent Ferrier

- Saint Benoît

- Saint Lucien

- Saint Joseph

- Sainte Anne

Saint Louis de Gonzague

3 Juillet 1874

Le 3 Juillet 1874, pendant son chemin de Croix, on entendit Marie-Julie parler à voix basse de plusieurs saints, entre autres de Saint Louis de Gonzague. Son confesseur l'interrogea plus tard ; elle lui raconta sa révélation :

- Trois jours avant sa mort, disait-elle, ce jeune Saint allait tête nue. Puis à son agonie on voulut lui faire reprendre son bonnet, il s'y refusa parce qu'il voulait honorer l'agonie mortelle de Notre-Seigneur.

Il est étonnant que la stigmatisée soit allée révéler un fait bien peu connu de la vie de Saint Louis de Gonzague qui ne se trouve mentionné que dans les Bollandistes et qu'on chercherait en vain dans la vie des saints de Ribadaner.

Ille elata manu linteum capitis tegmen deripit. Ego ratus eum motum moribundi hominis esse, tacitus, repono. Paulo pos cum ille denuo retrixisset, ego que restituerem, sine, inquam. Aloyse, mifrater, ne bac vespertina hora capi tuo noccat. « tum ille, oculis, Christi crucifixi imaginem mihi denotans. »

- Christu, inquit, morimus, capite operto non fuit. (Boll. 21 jumii)

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Comment elle fit la connaissance de Saint François de Sales et Sainte Jeanne de Chantal

29 Janvier 1875

- Mercredi dernier, un religieux me donnait un reliquaire précieux pour Marie-Julie. Il ne voulait pas que son nom fût connu. Je suis venu à La Fraudais, l'extase était commencée, par conséquent Marie-Julie ne me savait pas là. Je n'avais pu lui parler. Elle ne connaissait donc ni le reliquaire ni le donateur. Elle prit sa vraie Croix, fit une prière à l’Esprit-Saint, saisit le reliquaire et le porta à sa bouche en disant :

- Merci mon cher Époux, de m'avoir fait connaître les trois reliques de Saint François de Sales, de Sainte Chantal et de ma petite soeur Marguerite-Marie. Merci pour le bon Père, pour le bon Frère qui me fait connaître cette dévotion. Saint François de Sales fondait d'amour, lui si simple, si candide, vous faisait aimer, ô mon cher Époux et vous, Sainte Chantal, vous tous, époux si crucifiés dans l'amour, priez pour le bon Frère. Merci de m'avoir fait connaître ces reliques. Saint François de Sales, vous brûliez d'amour, vous entretenant avec Jésus-Christ du Ciel, vous aimiez la pauvreté et l'humilité, vous si doux, doux comme un agneau, vous si candide, qui aviez un visage serein, priez pour ce bon Frère, pour mon Père confident qui m'a apporté ces reliques. Grand Saint François de Sales, vous dirigiez Sainte Françoise de Chantal dans ses entreprises. Son coeur n'était pas un jardin fermé, elle n'avait rien de caché pour vous et vous, Saint François de Sales, vous n'aviez rien de caché pour elle ici-bas, au Ciel, vous êtes plus intime. Grand Saint-François de Sales, vous aviez un grand amour et la sagesse pour faire aimer et adorer Jésus-Christ par toutes vos communautés. Vous qui les visitiez, vous disiez que la sagesse était la plus belle fleur avec l'humilité. Sainte Chantai, à sa dernière heure, vous vous entreteniez ensemble pour toutes les filles de la Communauté. Vous versiez dans leurs coeurs l'amour de Jésus crucifié. Jésus descendait pour visiter dans de douces visions, Sainte Chantal suivait tous vos conseils. Elle habita la maison de ma petite soeur Marguerite où elle est morte, où vous avez fait germer l'amour du Sacré-Coeur, tous trois dans la même Communauté. Merci des reliques précieuses. Vous allez nous bénir, vous dont la figure est si bonne et remplie de bonté.

- Merci mon cher Époux de m'avoir fait connaître un si grand Saint et Sainte Chantal que je ne connaissais pas. Donnez-moi une grande dévotion pour ces Saints à moi qui suis si indigne et chétive créature.

Ce n'est que par révélation que Marie-Julie put savoir le passage de Madame de Chantal à Paray le Monial et l'assistance miraculeuse de Saint François de Sales à ses derniers moments, toutes choses relatées dans la vie de la Sainte.

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Sainte Catherine de Sienne et les fleurs

Extase du 2 Février 1877

Un jour, pendant son chemin de Croix, c'était le 2 Février 1877, Marie-Julie se mit à dire :

- Voici Sainte Catherine de Sienne, que je connais déjà et avec qui j'ai conversé.

- Petite soeur, me dit-elle, tu connais ma dévotion à Marie. Je l'aimai beaucoup toute petite encore. Je lui faisais des guirlandes de fleurs que j'allai cueillir dans les prairies. Puis, à genoux sous un arbre ou au milieu des champs, j'offrais mes bouquets et mes guirlandes à ma bonne Mère à travers les champs.

C'est Marie-Julie qui m'a fait connaître l'amour de Sainte Catherine de Sienne pour les fleurs. Ce qu'elle avait par révélation. Je le vérifierai plus tard dans les historiens de la Sainte.

- La bienheureuse Catherine, dit Frère Thomas de Sienne, aimait beaucoup les fleurs. Souvent, avant de paraître en public, l'amour divin la jetait dans une sainte langueur et elle se plaisait alors à chanter des cantiques au milieu des fleurs de la Terre qui lui représentaient son céleste Époux. Elle en formait avec un art admirable des bouquets et des croix qu'elle distribuait ensuite pour exciter dans les âmes l'amour de Notre-Seigneur. Frère Thomas eut souvent part à ces douces largesses. Ces fleurs figuraient la vie de la bienheureuse Catherine et sa charité envers Dieu et le prochain. La Croix de Jésus-Christ était pour elle, le lit de son amour. Elle devait réunir comme des fleurs odorantes une multitude d'âmes pour les offrir à Dieu. Ses paroles et ses oeuvres furent des bouquets qui embaumèrent la Terre. Elle fleurit elle-même dans la saison des fleurs puisqu'elle alla au Ciel vers la fin d'avril et depuis, on a particulièrement honoré sa mémoire avec des fleurs. Ainsi parlait Frère Thomas.

- Catherine, dit Frère Barthélemi de Sienne, aimait beaucoup les lis, les roses, les violettes et les fleurs. Elle en composait des croix et des bouquets magnifiques lorsqu'elle avait terminé ses pénitences. Elle avait pour compagnes, des jeunes filles qui portaient le même habit et les mêmes désirs. Elles chantaient ensemble de pieux cantiques.

Aux dires d'un troisième compagnon, Frère Etienne Maconi, comme la bouche parle toujours de l'abondance du coeur, Catherine ne s'entretenait jamais que de Dieu et de ce qui se rapporte à Dieu. Elle le cherchait, le trouvait, le possédait en tout par un amour actuel et sensible. Je me souviens que, quand elle voyait des fleurs dans une prairie, elle nous disait :

- Ne voyez-vous pas comme tout honore Dieu et nous parle de Lui. Ces fleurs rouges ne nous rappellent-elles pas les plaies terribles de Jésus ?

Quand elle voyait une fourmilière, elle disait :

- Ces petits êtres sont sortis comme nous de la sainte pensée de Dieu et II a mis autant de soin à créer les insectes et les fleurs que les Anges.

En Italie depuis Catherine, surtout à Sienne, on fête, on célèbre la fête de Catherine en jonchant les autels et les rués de feuillages et de fleurs. Un jour, si jamais Marie-Julie arrive aux honneurs de la sainteté, on ira cueillir dans les prairies de La Fraudais les petites filles de ces fleurs qu'elle a tant aimées pour les faire toucher à son tombeau et les emporter comme bénédiction.

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Paroles de Saint Jean l’Évangéliste

Extase du 27 décembre 1877

- Frères et sœurs de la terre, les fleurs ont presque disparu leur feuillage, toute la nature est dépouillée de ses beaux ornements. Eh bien, voici l’heure du Seigneur. Il viendra avec sa Justice, et sa miséricorde au moment où la terre sera dépouillée, mais les arbres commenceront à montrer leurs boutons, la terre commencera à reverdir, les jours seront longs et le soleil plus haut dans le ciel. Je parle au nom du Seigneur, je viens vous annoncer l’événement de sa Justice.

Le démon a tracassé Marie-Julie de bien des manières : il l’a aussi battue en lui laissant des traces de ses coups. Il lui est même arrivé à la Sainte Table de ne pouvoir desserrer les dents mais l’Abbé David, sachant ce que cela voulait dire approchait la Sainte Hostie de sa bouche et en présence du Corps du Divin Sauveur, Satan était obligé de lâcher prise et Marie-Julie pouvait ainsi communier malgré les efforts de l’enfer.

Marie-Julie a annoncé que l’Ouest serait épargné, il ne sera pourtant pas exempt de châtiments, excepté Bordeaux, la Rochelle, Sainte Anne couvrira la Bretagne de son manteau. D’autres villes, Paris surtout, seront terriblement châtiées. Les inondations du Midi sont la fleur des châtiments prédits. Les habitants du. Midi ayant blasphémé au lieu de reconnaître et d’adorer, la Main de Dieu les a frappés, des fléaux les plus effroyables leur sont réservés, cette fois ce sera le feu.

Tous les vendredis, Marie-Julie voit le Saint dont la fête tombe ce jour là et la vie de ce Saint lui étant présente, elle en dévoile bien des traits saillants et même inédits. Il en est de même du Chemin de Croix dont elle fait connaître bien des détails non parvenus jusqu’à nous par la tradition.

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Paroles de Saint Vincent Ferrier a Marie-Julie

Extase du 5 août 1878

Voilà, dit-il, d'où il vient que les âmes aujourd'hui sont bien plus faibles qu'autrefois. La foi des Pasteurs n'est pas purement nette, parce que leur charité n'est pas seule, elle est accompagnée d'une sorte de mal qui s'appelle la plaie de la dégradation, c'est le peu de charité, c'est le manque de respect qu'on devrait tous avoir les uns pour les autres puisque nous sommes tous les enfants du même Père et de la même Mère, la très Sainte Vierge. Dieu ne foudroie pas, II attend et en attendant, II souffre de toutes parts, mais II prépare et II attend depuis longtemps le retour des volontés sincères. Je me lance à dire ce mot, le voici : si les Pasteurs et les âmes chargées de la si pénible responsabilité des âmes que Dieu a créées, s'ils ne changent pas, s'ils ne rentrent pas dans la foi parfaite, s'ils ne rentrent pas dans la charité ordonnée par Dieu et ordonnée surtout à eux-mêmes, Dieu bientôt fera voir en eux et par eux, un sujet de scandale. Voilà comment Dieu se prépare. Dans la grande surprise de ses desseins impénétrables, Dieu leur enverra par sa Divine Puissance, un grave avertissement qui sera partout à la fois, il sera même révélé aux âmes qui doivent suivre la ligne droite prononcée par les Pasteurs. Dieu frappera en secret, II frappera en public car Dieu se plaint si fortement depuis quelque temps qu'il est impossible de comprendre la manière de ses plaintes tant elles sont rigoureuses et mêlées de justice. Je prononce ce mot qui est fort terrible, parce que Dieu m'y engage et que Dieu le veut. Ici, au pied de cette Croix, je peux affirmer de la part de Dieu que Dieu est mille fois plus consolé de la part de bien des âmes qui n'ont aucune charge, qui vivent dans le monde non pas dans le sacerdoce mais qui vivent bien en leur état. Dieu est mille fois plus consolé de cette part qu'il ne l'est de la part de bien de ses serviteurs engagés dans les voies pénibles de la direction des âmes sur la Terre, je parle des ministres de Dieu. Dieu ne peut pas désormais longtemps souffrir tant d'injures et tant d'injustices, tant de forfaits et tant de crimes voilés. Si on savait aujourd'hui sur la Terre combien il y a d'iniquités voilées aux yeux des âmes et aux yeux du corps de ce monde, on serait dans une affreuse épouvante. Dieu les voit, Dieu les connaît, Dieu les juge. Prenons courage, ne nous effrayons pas, mais la parole de Dieu ne sera pas longtemps retenue désormais, garde cette parole. Oh ! que les voies de la Croix sont douces quand on a Dieu pour Père et pour soutien ! Que peut-on craindre quand on a fait la Volonté de Dieu et quand on garde la paix au milieu des flots de persécution et d'angoisses ? C'est le vrai cachet des opérations de Dieu en nous, c'est la paix et la jouissance de la paix, c'est le calme et le courage qui règnent en nous. Je voudrais que tous ceux qui persécutent Dieu et Sa Croix, connussent le calme et le courage des amis de la Croix parce qu'ils seraient renversés et confus, ils seraient dans une sorte d'étonnement que j'appellerai presque foi étonnante et miraculeuse au milieu de toutes ces désolations. Courage et persévérance, Dieu le fera. Dieu laisse passer cet effort, cet effort terrible et en peu de temps, sa Voix adorable prononcera l'arrêt et donnera à ceux qui ont souffert, le bonheur de la jouissance dans la paix et dans la joie.

Voilà ma dernière parole que J'adresse aux victimes et aux amis fidèles et dévoués à Jésus.

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Paroles de Saint Benoît a Marie-Julie

Extase du 26 août 1878

Dieu maintenant se prépare, les hommes se préparent aussi, ils ont traité un accord pour comploter plus tranquillement et Dieu lève son bras puissant, II le lève si rapidement que l'on craint à chaque instant du jour que le bras du Seigneur ne s'appesantisse dans un moment inattendu. Pourquoi aujourd'hui voit-on en apparence, tant de miracles ? Pourquoi entend-on de toutes parts retentir des faits qui sont inconnus de Dieu ?

- Je ne sais point, bon Saint.

- C'est l'ennemi vengeur qui, en ce moment, court rapidement partout, il fait s'élever des prodiges qui font beaucoup de bruit, il parle aux oreilles de bien des âmes, il leur fait inventer, il leur fait du moins entendre que c'est Dieu qui leur révèle des mystères nouveaux et des grâces profondes. Vous qui voyez tout cela se produire, craignez car Dieu a dit : Quand la Terre semblera éclater en prodiges quand, de toutes parts, on annoncera des merveilles, quand on entendra des voix retentir au milieu de monde, Dieu manifestera sa gloire sur la Terre. Pensez par ces faits, croyez par ces inventions de l'ennemi de Dieu, que l'heure de Dieu arrêtée n'est, pas loin de vous. Voilà pourquoi, voilà une marque que Dieu a donnée et qu'il renouvelle encore. Tous ces signes sont l'approche du Seigneur, l'approche d'une réjouissance et d'une grande tristesse. Les Évangélistes ont aussi marqué ces faits pour le grand jour du Jugement général. Eh bien ! il se passera avant ce dernier qui sera terrible, un jugement de Justice, un jugement de colère et en même temps une résurrection glorieuse dans la paix, dans l'espérance pour les amis de Dieu. Pourquoi aujourd'hui ne veut-on pas voir la Justice de Dieu qui vous visite à chaque instant ?

- Je ne sais pas, bon Saint.

- C'est parce qu'on veut satisfaire sa méchanceté et sa liberté, on ne veut pas céder ses droits, conduits, dirigés, commandés par l'orgueil. Voilà ce qui presse Dieu de punir prochainement.

Quels sont ces miracles " en apparence ", ces faits " inconnus " de Dieu, c'est-à-dire qui ne viennent pas de Lui ? Saint Benoît précise que ces prodiges viennent de " l'ennemi vengeur " : " il parle aux oreilles de bien des âmes, il leur fait inventer, il leur fait du moins entendre que c'est Dieu qui leur révèle des mystères nouveaux et des grâces profondes ". N'avons-nous pas ici une description saisissante des pièges les plus efficaces que l'ennemi a tendu aux âmes désemparées, parce qu'elles ont préféré des fables à la saine doctrine ?

Ce goût pour les " mystères nouveaux " ne désigne-t-il pas la floraison des courants de pensée gnostiques qui sévissent jusque dans des milieux de la tradition ? Et ces " grâces profondes " sont bien l'appât des mouvements charismatiques ! Tout ceci déferlant sur le monde en une vague effrayante sous les appellations de " Nouvel Âge ", " Nouvel Ordre Mondial " - satan aussi a un nom à nous proposer !

Ce sont là aussi les signes avant-coureurs de la venue de l'antéchrist : " Dans son apparition cet impie sera, par la puissance de Satan, accompagné de toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, avec toutes les séductions de l'iniquité, pour ceux qui se perdent, parce qu'ils n'ont pas ouvert leur coeur à l'amour de la vérité qui les eût sauvés. C'est pourquoi Dieu leur envoie des illusions puissantes qui les feront croire au mensonge, en sorte qu'ils tombent sous Son Jugement tous ceux qui ont refusé leur foi à la vérité, et ont au contraire pris plaisir à l'injustice. " (II Thess II, 9 à 12)

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Saint Lucien - Martyr

Extase du 27 août 1878

- Y a-t-il longtemps que tu n'as gravi les marches d'amour qui conduisent à l'autel de la communion dernière ?

- Dam, bon Saint, voulez-vous dire ma 14ème communion ?

- Oui.

- Eh bien ! ce matin encore, je les ai gravies.

- N'as-tu pas vu cet autel d'amour élevé sur des degrés supérieurs par l'amour ?

- Oui, l'autel est beaucoup élevé et les marches aussi.

- Ce signe veut dire que l'âme se prépare à prendre son essor dans les régions élevées, célestes et Dieu en même temps, prépare la jouissance promise à l'âme par l'élévation de cet autel mystérieux. Qui est-ce qui parle sur cet autel ?

- Bon Saint, c'est d'abord Notre-Seigneur.

-. Que dit-Il dans les rayonnements de Sa Gloire ?

- Voici ce que dit le bon Jésus. C'est au pied de cet autel que Je t'apprends chaque jour à m'aimer. Plus tu m'aimeras sur la Terre, plus tu te rapprocheras de l'union amoureuse et éternelle. Voilà, bon Saint comment Notre-Seigneur commence.

- Te donne-t-il l'espérance prochaine ?

- Oui. Quand II me parle de l'espérance prochaine, II devient tout rayonnant et son visage adorable est éclatant de joie et de bonheur.

- Te fait-Il connaître la cause de cette prolongation de l'existence humaine ?

- Oui, bon Saint.

- Quel en est l'objet ?

- Voilà ce que Notre-Seigneur me dit : Je te laisse encore quelque temps parce que J'ai besoin d'âmes pour souffrir et pour soutenir le coup de ma Justice. Voilà, bon saint ce qu'il me dit.

- Notre-Seigneur te dit-Il que son bras se lasse ?

- Voilà encore ce qu'il me dit : Patience encore un peu, J'attends une dernière fois la Volonté divine de mon Père. La Volonté de Mon Père ne tardera pas à me soumettre ses ordres divins. Voilà pourquoi Je fais monter rapidement à ton âme les degrés du Saint Noviciat. C'est afin que tout soit prêt quand l'heure sera préparée.

- Qu'as-tu compris par ces paroles ?

- Bon Saint, j'ai compris que quand l'heure réelle de Notre-Seigneur va être venue, ma délivrance sera aussi arrivée. :

- La pensée est juste. Ensuite Notre-Seigneur adorable ne t'a-t-il pas dit quand II viendrait du Tabernacle de la Terre à ton âme ?

- Non, bon Saint, II ne me l'a pas dit mais II m'a dit qu'il ne fallait pas attendre son Sacré Corps et son Sang Précieux des ministres qui vivent aujourd'hui comme pasteur et directeur de notre paroisse. Voilà ce qu'il m'a dit.

- Et ensuite ?

- Il m'a dit que ses desseins étaient préparés pour cela, pour le recevoir mais II ne m'a pas fait connaître comment.

- Je crois pouvoir dire que Notre-Seigneur adorable ne sera apporté et don à ton âme que par la première victime de la Croix dont tu as reçu la dernière fois le Sacré Corps du Sauveur.

- Merci, bon Saint. Le bon Jésus ne m'a rien dit de plus.

- Et qui est-ce qui, ensuite, fait la préparation ?

- C'est Saint Thomas d'Aquin qui prépare sans cesse mon âme.

- Ne trouves-tu pas que l'Angélique Saint Thomas redouble d'amour ?

- Oui, bon Saint, ses paroles ont bien plus d'enflammation dans l'amour. Bon Saint, il parle d'une fleur qui s'éteint, je ne sais pas ce que cela veut dire ?

- La fleur qui s'éteint, c'est le corps mortel.

- Il parle aussi d'un fruit mais je ne sais pas ce que c'est.

- Le fruit, c'est l'âme immortelle, qui se penche vers le Bien-Aimé pour qu'il la cueille.

- Merci, bon Saint.

- Maintenant, remontons à un degré plus haut. As-tu adoré Notre-Seigneur sur son trône éternel dans les Cieux ?

- Oui, bon Saint, chaque matin, je le fais.

- Quelle est ta conversation avec Dieu ?

- Sur bien des choses.

- Parle-t-il de sa Justice cachée, irritée contre la Terre ?

- Notre-Seigneur en a peu parlé, seulement II a fait ses plaintes tellement douloureuses pour plusieurs pasteurs et prêtres de l'Église que j'ai souffert en mon âme une blessure plus cruelle que la mort.

- Que dit Notre-Seigneur à ce sujet ?

- Bon Saint, II dit qu'il entre dans des coeurs qui le crucifient et qui renouvellent sa sanglante Passion. Puis II a ajouté que de nombreuses punitions attendaient ces prêtres au pied des Saints Autels, punitions visibles aux yeux publics de son peuple fidèle. Voilà, bon Saint, ce qu'a dit Notre-Seigneur.

- Puis ensuite, Notre-Seigneur adorable fait connaître la fin des peines et des larmes de cette épreuve si cruelle ?

- Oui, II m'a dit un mot pour cela : II m'a dit : Je veux que tu aies en Moi, une pleine et entière confiance. Je te défends de mettre ton espérance dans les hommes, les plus puissants ou non. Plus tu attendras de moi avec espérance, Je viendrai vite. Voilà ce qu'il m'a dit bon saint.

- Et encore ?

- Ensuite, le bon Jésus m'a dit que l'épreuve était dans toute sa force et dans toute sa plus grande liberté. Il a ajouté que le temps passé avait été long dans la douleur mais que celui de l'avenir serait plus long dans la joie que dans la douleur.

- As-tu compris ?

- J'ai compris bon Saint que l'épreuve désormais serait courte et que la joie serait longue, peut-être pas pour moi mais pour mes chers frères.

- La pensée était juste et elle a été justifiée par Dieu. As-tu contemplé aussi la Sainte Vierge ?

- Bon Saint, je ne la vois que le matin, pas le soir ou bien un instant seulement quand je sors de la voie amoureuse.

- La Sainte Vierge a-t-elle parlé ?

- Oui, bon Saint, Elle a parlé tendrement.

- Quelle a été la conversation commençante ?

- Voilà ce qu'Elle a dit : Courage, mes enfants, vos larmes et vos douleurs ont été d'un prix si grand aux yeux de Mon Divin Fils que désormais II prépare la lumière et la lumière fera la sortie de la captivité et de la douleur.

- As-tu compris ?

- Oui, la captivité, c'est notre délaissement et la douleur, ce sont nos peines, soit intérieures, soit extérieures, voilà ce que j'ai compris.

- Elle est belle, cette pensée. Ensuite que t'a dit la Sainte Vierge ?

- Elle m'a dit qu'Elle viendrait bientôt nous voir. Quand nous serions tous ensemble pour entendre son langage bien aimé et tendre.

- Et ensuite ?

- Elle m'a dit ensuite que l'amour et la tendresse de son Coeur nous préparaient depuis bien longtemps des joies bien grandes et des amours bien élevés dans la jouissance d'un repos tranquille mais étant encore sur la Terre.

- Qu'as-tu compris par là ?

- Bon Saint, j'ai compris qu'après notre délivrance, nous aurions encore un peu de temps ensemble pour nous réjouir.

- Oui, c'est vrai, c'est la parole sûre de la Très Sainte Vierge. T'a-t-elle parlé des enfants de la Croix ?

- Oui, bon Saint. La Très Sainte Vierge m'a dit que pour les victimes et pour les serviteurs de la Croix, son Divin Fils et Elle, redoublaient chaque jour de tendresse et qu'ils nous préparaient aussi sur la Terre une protection plus grande et plus merveilleuse dans leur beauté. Voilà ce qu'Elle m'a dit.

- T'a-t-Elle parlé du retour des victimes ?

- Oui, Elle m'a dit que nous nous reverrions tous avec la joie la plus grande et que nous converserions encore ensemble sur les beaux sujets et les belles paroles du Ciel. Voilà ce qu'Elle m'a dit.

Dans l'attente de ce qui doit arriver, une inquiétude sera ressentie par tous, signe avant-coureur de la Justice de Dieu :

« Mes enfants, quelques temps avant que ces signes sinistres se voient sur la Terre, on sentira déjà dans le coeur l'effet de Ma Justice ; ce sera le coeur qui dira que l'heure n'est pas éloignée. Notre-Seigneur le 9 mars 1878.

Cependant une grâce de paix est réservée aux chrétiens fidèles, à ceux qui n'auront pas méprisé les avertissements du Ciel et y auront conformé leur vie.

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Le bon Saint Joseph

Extase du 19 mars 1878

Plaidoyer de Saint Joseph

- Mes enfants, dit Saint Joseph, vous devez fouler aux pieds les appréhensions. Vous ne devez plus trembler à l’approche de la colère du Seigneur. Vous devez rester dans votre calme et n’en plus sortir. C’est un privilège accordé aux enfants de la Bretagne.

Près de mon divin Fils, j’ai plaidé le triomphe de l’Église qui m’est chère. J’en suis aussi le protecteur.

J’ai vu l’arbre de la foi soutenir trois luttes terribles, mais je n’en ai vu aucune feuille se flétrir. J’ai plaidé la cause de l’Église et j’ai dit :

- Mon Fils, je désirerais que vous lui donniez le triomphe, mais sans victimes, ni effusion de sang.

J’ai compris qu’il faudrait beaucoup de souffrances, beaucoup de tortures et de sang pour sauver l’Église profanée et souillée.

Ensuite j’ai plaidé la paix et la tranquillité pour le Saint Père. Mon Fils m’a répondu :

- Le Saint Père souffrira des tourments qui seront au-dessus de ses forces. Il sera jeté et déjeté, poussé et repoussé, comme la mer quand il contrevente.

- Saint Joseph, je ne sais pas ce que vous voulez dire par ce mot : contrevente.

- Mon enfant, c’est quand, dans les orages, les nues s’entrechoquent, poussées par des vents contraires.

J’ai demandé le triomphe du Saint Père et mon Fils a répondu :

- Mon Père, quand il y aura eu assez de victimes et de sang répandu, c’est là qu’est écrite l’heure de son triomphe. "

Vois, mon enfant, combien les maux seront grands. Personne ne les peut comprendre avant qu’ils ne soient venus.

Avec tendresse et générosité, j’ai plaidé pour les pauvres prêtres de l’Église. Mon Fils a répondu :

- Mon Père, mes apôtres zélés, mes prêtres, auront une part de consolation : ils souffriront cependant puisqu’ils sont les colonnes de l’Église. Mais malheur à celui qui sera monté à l’autel avec une conscience voilée, malheur à celui dont une fibre du coeur sera à droite et l’autre à gauche !

- J’ai plaidé à propos de leur apostasie et mon Fils a répondu :

- Voilà ce qui me fait le plus souffrir ! Voir apostasier ceux qui, dans le sacerdoce, se sont voués à mon service ! Mon père, quand tous ces forfaits se seront répandus d’un bout à l’autre du monde, la terre sera dans le plus grand scandale.

- J’ai plaidé pour cette malheureuse France et mon Fils a répondu :

- Mon père, je vois la France dans une laideur épouvantable. Elle est si souillée qu’aucune source ne pourrait la laver.

- Mes enfants, mon Fils appelle la France : le déluge de l’iniquité. Malgré ses malédictions, mon Fils accordera le don de protection à plusieurs familles qui se seront comportées charitablement dans la foi et la reconnaissance pour la grâce divine. Elles seront protégées, mais elles devront fuir, comme moi lorsque j’ai fui en Égypte.

- Mais, Saint Joseph, nous n’avons point d’Égypte, nous.

- La Bretagne sera l’Égypte.

J’ai encore parlé fortement en faveur des communautés religieuses et voici, mes enfants, la parole de mon Fils :

- Tous ces cloîtres, ces lieux de paix, auront à souffrir beaucoup et il en sortira un grand nombre de martyrs. Ceux qui tendent des pièges à mon Église poursuivront les âmes cloîtrées.

- Mes enfants, ajoute Saint Joseph, des fléaux de toutes sortes sont réservés à la terre. Des pestes et des calamités arriveront avec ce temps. Pour indiquer la mortalité, par endroits, on devra placer le drap mortuaire sur l’Église ! Ce sera de la corruption et de l’iniquité que sortiront ces fléaux. Je préviens, puisque mon Fils l’ordonne.

Mes enfants, dans ces années prochaines, il se passera des phénomènes extraordinaires. Il faut que vous soyez prévenus pour que vous soyez sans frayeur. Mon Fils m’a dit :

- Mon père, je vous confie ces révélations, faites-les connaître à mon peuple.

- Il y aura dans le tonnerre quelque chose d’étrange. Il y aura aussi des éclairs sans tonnerre : pendant des demi-jours, la terre en sera couverte. Ces signes extraordinaires ne pourront venir que de mon Fils. Mes enfants, ne craignez rien ces éclairs ne vous feront aucun mal, mais ils en atteindront d’autres. Il faut que la puissance de mon Fils se manifeste d’une manière bruyante, puisque l’incrédulité est si grande !

Puissance de Saint Joseph

Dans ses dernières années, Saint Joseph apportait quelques douceurs aux âmes qu’il visitait. II ne leur disait que cette parole

- Si vous voulez que je vous assiste et que j’obtienne pour votre âme les dons les plus beaux, fuyez l’attache aux créatures. Aimez-les; mais Dieu seul compte en sa grâce. Le temps que l’on emploie à penser aux créatures mortelles est un temps perdu.

Saint Joseph fut soumis aux ministres du Saint Temple. Cela lui valut bien des opprobres. Le monde d’alors, comme celui d’aujourd’hui, le méprisait. Il n’y avait pas charité parfaite à l’égard de la Sainte Famille, et Dieu a éprouvé celle-ci.

- Amis, dit la Flamme, Dieu n’éprouve que ceux qu’il aime. Il permet le mépris à l’égard de ceux qui sont ses intimes amis. C’est une gloire pour lui et un profit pour le chrétien.

Saint Joseph est si puissant que, tout ce qu’il demande, il l’obtient. Il veille sur les familles, et pourvoit aux besoins des vrais enfants de Dieu. C’est lui que Jésus envoie, et sa sainte Mère, pour assister ceux qui meurent, et leur apporter un trépas doux comme le sommeil. (28 mars 1882)

Saint Joseph implore pour le pain de l’âme

Je me trouve avec Saint Joseph. Il me dit :

- Chers amis, je viens dire un mot à vos coeurs qui savent aimer la Mère et son Fils adorable. Pour le père, donnez-lui aussi une petite part d’amour.

- Saint Joseph, nous voulons bien mais à condition que vous nous accordiez une grâce.

- Je ne sais rien refuser; je suis généreux, mais je veux être aimé.

- Si vous nous donnez, c’est bien le moyen de l’être. Grand Saint Joseph, nous vous avons prié avec toute la ferveur possible. mais si vous n’accordez rien - voyez, vous êtes dans nos maisons entouré de fleurs et la Sainte Vierge n’en a pas - si vous nous refusez la plus nécessaire des grâces, soyez sûr que nous vous mettrons en pénitence, hors de chez nous.

- Je me plais bien ici et chez tous les amis.

- C’est votre affaire. Si vous ne donnez rien, vous sortirez de toutes les maisons. C’est peu généreux de notre part, mais c’est là notre promesse. Maintenant, faites comme vous voudrez.

- Je ne veux pas sortir ; j’aime mieux donner.

- Vous êtes riche : vous avez tout le ciel.

- Oui et j’ai été bien prié par les nobles coeurs de la Croix, par les ministres qui, chaque matin, immolent l’agneau que j’ai porté dans mes bras.

- Il faut donner quelque chose en récompense.

- Le Fils bien-aimé et la Mère d’amour sont encore plus riches.

- Oui, bon saint, mais vous aussi vous êtes riche. Vous êtes notre grand-père. Un grand-père aime bien ses petits enfants ; il les retire de sous les coups quand on veut les frapper.

- Je ne refuserai rien quand le Saint des saints me donnera son trésor.

- Si vous ne donnez rien, Saint Joseph, nous vous aimerons, mais pas autant.

- Je vous promets de vous assister à l’heure de la mort, et de vous faire triompher dans les combats.

- Merci !.. Il nous faut autre chose, vous savez bien.

- C’est demain que la Sainte Église célèbre ma fête.

- Nous vous prierons.

- Mes enfants, faites-moi connaître davantage.

- A condition que vous nous donniez la grâce.

- Je vous promets de vous consoler.  (18 mars 1880)

Saint Joseph en pénitence

Je contemple Saint Joseph. Il dit qu’il va rester très peu de temps.

- Tant que vous voudrez, bon Saint.

- Hier se closait mon beau mois. Des milliers de fidèles m’ont honoré et vous aussi...

- Saint Joseph, avez-vous été bien fidèle à ce que nous vous avions tous demandé ? Voilà votre mois passé. Nous avons fait des neuvaines pour demander nos pâques... et vous ne nous avez rien donné.

- Les pâques ne sont pas finies encore.

- Non, mais je crains bien que vous ne les oubliiez, Saint Joseph

- Je n’oublie rien.

- Si vous ne nous les donnez pas, regardez vous êtes bien orné ; vous avez la couronne du Sacré-Coeur ; eh bien ! je vous mettrai dehors.

Vous êtes assuré de sortir dès que les pâques seront closes. Je vous laisse jusque là. Bon Saint, vous sortirez ! Et encore je vous envelopperai dans un mouchoir pour que vous ne voyiez pas l’endroit où l’on vous mettra. Vous voyez combien le besoin que j’en ai est extrême. Si vous ne donnez rien, vous irez derrière tous les saints, le visage tourné vers le mur. Nous ne vous prierons plus.

- Je ne veux pas être caché ; je veux rester avec les enfants de mon Fils.

- C’est votre affaire, bon Saint Joseph. Si vous voulez rester, donnez-moi la grâce. C’est ce que j’ai à vous dire.

- Je ne refuse rien.

- Les autres saints resteront. J’en mettrai un à votre place si vous ne donnez rien.

- Je n’ai point dit que je ne donnerai rien.

- Mais vous ne dites pas : je donnerai quelque chose.

- J’ai mon Fils sur mes bras ; pour lui tu me respecteras.

- Ce n’est pas moi qui vous porterai dehors, mais je vous ôterai l’Enfant Jésus. Croyez bien que je ne mettrai point mon trésor en pénitence. Décidez-vous bon saint. Vous ne voulez rien me dire ? Vous n’avez pas l’air de me dire : oui.

- Je n’en serai pas la cause.

- Ne parlez pas comme cela Saint Joseph ! Vous êtes notre grand-père. Un grand-père aime bien ses petits enfants. Il les mène avec lui, en disant son chapelet, appuyé sur un bâton. Saint Joseph... tout de même!

- Prie encore ; ne m’oublie pas. Je vais porter tes demandes à mon Fils.

- Vous faites bien, bon Saint ! Il n’y a point de malhonnêteté là-dedans ; il n’y a que l’amour, que le désir qui supplie.

Assez, dit Notre Seigneur.

Saint Joseph s’approche de lui. Oh ! si je le voyais lui dire ce que le demande, que je serais heureuse ! (1er avril 1880)

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Sainte Anne en Bretagne

Extase du 25 juillet 1882

Saint Joseph ne nous en voudra pas d’accorder une place à Sainte Anne dans le court chapitre qui lui est consacré.

J’honore la glorieuse mère Sainte Anne, accompagnée de la Sainte Vierge.

Sainte Anne dit :

" Chaque année, mes enfants, je viens du ciel vous apporter ma parole, en cette veille de ma fête, à l’heure où l’on se rend à mes pieds pour solliciter des grâces.

Quand je vois, chaque année, les pèlerins venir s’agenouiller à mes pieds, du fond de mon coeur de mère, je leur dis en silence cette parole

Moi aussi, je prépare pour la Bretagne mes dernières bénédictions.

Le calvaire de douleurs qui, hors de la Bretagne, attend la France, il ne se passera pas des années avant qu’il ne soit dressé... Déjà, il y a peu de temps, les religieux qui habitent cette terre, les fils de Saint Ignace... Ma douleur est immense à la vue de ces commencements de douleurs qui ne vont plus s’arrêter.

Mes enfants, ces hommes, qui mènent la Fille aînée de l’Église à l’abîme, se disposent à tremper leur plume dans l’encre de l’enfer pour faire une sommation.

- Je ne sais pas ce que c’est.

- Mes serviteurs connaissent ce mot... sommation à tous, contre ceux qui se sont réfugiés dans des maisons non religieuses, offertes par la charité de bonnes âmes. Mes enfants, chacun des pasteurs des diocèses de France va bien être obligé d’y répondre, comme il le pourra et selon sa pensée, bonne ou mauvaise. Malheur à ceux qui ne seront pas du côté d’où vient la gloire et d’où sortira le salut !

Ce sont eux qui vont être obligés de faire passer ces adresses à tous les religieux de France. Très peu de temps après ces envois, les maîtres du temps présent vont lever leur voix puissante, et prononcer que tout religieux soit embarqué sur des vaisseaux, hors de France. Rien ne va pouvoir les ramener au sentiment de pitié pour les pasteurs et les religieux.

Mes enfants, je crois pouvoir vous dire que les Évêques de France vont être appelés à comparaître, et à passer par les lois d’aujourd’hui. Jamais, jamais ils ne pourront se défaire de toutes les demandes et des lois que les gouverneurs de France vont leur imposer. La religion va crouler en France.

Mes enfants, ils ne savent plus que faire en leur règne hypocrite et souillé : ils vont s’en prendre à la tête de l’Église, et la suite s’en suivra sans peine. Le petit peuple sera obligé de se soumettre à des lois qui seront plus que profanes et plus qu’odieuses, mais pas tous. Le bon et brave peuple, qui ne se soumettra pas aux ordres du gouvernement, aura bien à souffrir mais, grâce au ciel qui leur aura désigné leur marche et leur voie, ils sortiront vainqueurs.

Mes enfants, la Bretagne perd sa foi, et le mal du royaume est parvenu jusqu’à elle. J’en compte un nombre considérable qui ne refuseront pas de se soumettre volontiers.

Si, partout, le Seigneur, avant la marche à l’abîme, fera germer des âmes pour le dernier salut de son peuple, cette contrée que j’habite, cette terre ne sera pas la dernière à donner la belle tige qui enfermera les grains de la parole de salut et d’espérance ; celle qui est du côté désiré par les enfants de la religion.

Mes enfants, jusqu’ici j’ai été consolée par le nombre des fils de France que j’ai vus à mes pieds. J’attends le Roi devant l’autel où je me tiens debout. J’écouterai ses prières et je répandrai les grâces de mon coeur.

Je le bénirai pour le temps où des forces surhumaines le feront marcher à la tête des fidèles défenseurs. Tous auront besoin d’un secours surhumain.

Des milliers de coupables auront dévasté le centre et ses habitants. Ils ne seront pas encore arrêtés par la Justice du ciel, au coup de la venue de ce fidèle serviteur. C’est là que le Seigneur réjouira les siens, et confondra à jamais ceux qui avaient l’ambition de conquérir le siège du royaume, et d’y faire trôner leurs amis.

Du ciel, je garderai la Bretagne. Je l’ai promis ; mais elle est destinée à souffrir bien des maux. Je répète qu’elle s’ouvrira pour le passage des barbares qui la traverseront, entre cinq et neuf lieues d’ici, pour aller fondre du côté du nord. Là, on aura préparé ces instruments qui tranchent la tête des chrétiens, ces instruments d’autrefois dont on garde le souvenir quand, sur cette place, ils accomplissaient cette douloureuse exécution, en cette crise qui marche sur son centenaire. Mes enfants, c’est sur Rennes. De ce côté, il y a du bon peuple, mais aussi du bien mauvais, et la main du Seigneur ne se manifestera pas sur ces lieux à la dernière heure.

Si le monde savait l’approche de l’heure de Dieu, ils se préparerait ; ils se nourrirait de la foi qui est l’arme du combat. Mes enfants, il n’y a plus qu’à prier.

Mes enfants, que de faiblesse chez les hommes apostoliques ! Le temps, qui touche à une détermination bien malheureuse pour eux, va faire voir le peu de foi de ces apôtres. Ils vont être la cause de la damnation d’une multitude d’âmes qui seront perdues par les exemples de leur faiblesse coupable.

Mes enfants, le temps qui vient ne sera pas plus heureux que celui d’aujourd’hui où toutes les oeuvres sont sous une écrasante persécution.

Malheur au temps qui vient, quand le Seigneur ne va plus rester enfermé dans les cieux, mais paraître visiblement sur les lieux de la terre, avec gloire, pour récompenser ceux qui ont souffert. Courage, un peu encore, et le ciel récompensera de tous les maux.

Les serviteurs du Seigneur ne seront pas épargnés. Il faut des souffrances pour alléger les maux éternels et mériter le salut de la France.

Je m’arrête et je promets mon assistance à tous les fils du Seigneur dont je suis aussi la mère. "

Paroles de Sainte Anne.

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