
		
Prophéties de Tilly sur Seulles
			A gauche : 
			Chapelle actuelle de Tilly, sur le lieu des apparitions
			
			A droite : Future 
			Basilique de Tilly, qui verra le jour après les évènements.
			
		
		Sommaire
			
			- 
			
			Extases du 16 juillet 1897
			
			-
			
			Vendredi 1er janvier 
			1897
			
			-
			
			Jeudi 14 janvier 1897
			
			-
			
			Mercredi 27 janvier 1897
			
			-
			
			Mardi 18 mai 1897
			
			-
			
			Samedi 22 mai 1897
			
			-
			
			Jeudi 27 mai, fête 
			de l'Ascension 1897
			
			-
			
			Samedi 25 décembre 1897
			
			-
			
			Juin 1901 - Sacré-Cœur
			
			-
			23 
			juin 1901
			
			-
			
			Dimanche 7 juillet 1901
			
			-
			
			Extase du 15 août 1901
			
			-
			
			Extase du 2 octobre 1901
			
			-
			
			Extase du 2 décembre 1901
			
			-
			
			Extase du 6 juin 1902
			
			-
			
			Extase du 2 Février 1903
			
			-
			
			Extase du 3 mai 1903
			
			
			- 
			
			
			 Juillet 1903 Mort de Léon 
			XIII
			
			
			Extases du 16 juillet 1897
			
			Au mois de juillet, fête de 
			Notre-Dame du Mont Carmel, pour la première fois j'entendis la voix 
			de la Sainte Vierge, qui me dit : 
			
			- Pénitence! mon enfant, 
			Pénitence ! 
			
			La sainte Vierge me dit :
			
			- Mon enfant, veux-tu être 
			heureuse en cette vie ou en l’autre ?
			
			Tout de suite, 
			je lui dis O ma bonne Mère ! je veux aller avec vous, tout de 
			suite, si vous le voulez.
			
			La Sainte Vierge me dit :
			
			- Mon enfant, tu auras ici-bas 
			beaucoup à souffrir, si tu es fidèle à la mission que tu as à 
			remplir, je te promets d'être bien heureuse dans l’autre vie 
			
			
			Et le dernier mot de la Sainte 
			Vierge fut celui-ci :
			
			- Mes bien chers enfants, je 
			vous supplie de bien prier et de faire pénitence c'est par la prière 
			et la pénitence, que vous apaiserez les vengeances du ciel 
			
			
			Avec l'année 1897 se continue la 
			série des merveilles, et le dessein voulu par la Reine du Ciel 
			commence à s'accuser avec encore plus de netteté et de précision.
			
			Mais l'annonce de cruelles 
			souffrances à supporter, en même temps que de malheurs prochains et 
			de châtiments imminents à conjurer, ne fait que s’accentuer 
			davantage.
			
			
		
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			Vendredi 1er janvier 
			1897
			
			Avant les Vêpres, Marie Martel est 
			soudain appelée intérieurement à monter au Champ. Son extase dure un 
			quart d’heure; Elle se hâte ensuite de redescendre, parce que 
			l'heure des Vêpres est arrivée.
			
			La Vierge avait quatre Anges à ses 
			côtés.
			
			Le terrible mot "Pénitence !" 
			a été répété plusieurs fois. 
			
			Janvier 1897 
			
			- Le premier jour, 
			j'entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit "Pénitence !" 
			Je lui demandai la force de souffrir avec amour.
			
			La Sainte Vierge me dit aussi :
			
			
			- Mes enfants, priez, car de 
			grands maux vont vous frapper. La guerre va bientôt se déclarer de 
			tous côtés contre l'Église. Un schisme est en train de se faire.
			
			
			La Sainte Vierge supplie, les yeux 
			tournés vers le ciel, et puis, se retournant vers moi, elle me dit :
			
			
			- Oh! Paris, Paris n'a pas 
			respecté les lois de mon divin Fils... Il sera châtié et détruit par 
			le feu... Il y aura peu de monde qui restera... Ceux qui resteront 
			ne se reconnaîtront pas... Paris sera détruit par le feu, s'il 
			refuse de se convertir... voilà la punition qui lui est réservée 
			!... 
			
			La Sainte Vierge dit aussi que les 
			riches deviendraient bien pauvres ?
			
			- L'Angleterre sera châtiée. 
			J'ai vu des navires s'enfoncer, sur lesquels était écrit Angleterre.
			
			
			
		
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			Jeudi 14 janvier 1897
			
			La pauvre victime supplie qu'on la 
			conduise au Champ.
			
			Elle a d'abord une extase de 10 
			minutes, pendant laquelle elle voit l'Enfant-Jésus, dans un nuage, à 
			côté de la Vierge.
			
			Quelques jours après, la Vision 
			expliqua à la voyante que le martyre en question consisterait en de 
			très grandes épreuves.
			
			Une deuxième, qui dure 28 minutes, 
			se produit ensuite. Pendant celle-ci, la Vierge lui dit encore :
			
			
			- Pénitence ! 
			
			Et ajoute : 
			
			- Souviens-toi des épreuves à 
			venir !
			
			
		
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			Mercredi 27 janvier 1897
			
			Malgré le temps qui est horrible, 
			Marie se rend au Champ, où se trouvent une centaine de personnes.
			
			Elle est favorisée d'une extase, 
			qui dure environ 20 minutes.
			
			Le 27 janvier, j'entendis la Sainte 
			Vierge qui me dit : 
			
			- Mon enfant, il faut bien 
			prier, surtout pour la Martinique, car elle est châtiée, et ce sera 
			par une pluie de feu du ciel, qu'on ne pourra pas éteindre. Un grand 
			nombre vont périr ; Ceux qui resteront, s'ils refusent de se 
			convertir, un second coup sera porté, et la peste va y régner.
			
			
			La Sainte Vierge me fit voir la 
			catastrophe, je voyais le feu sur la mer, qui atteignait les 
			navires. Le feu consume ces navires... c'était toute une pluie de 
			feu.
			
			
		
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			Mardi 18 mai 1897
			
			Longue et belle extase de 45 
			minutes.
			
			La voyante paraît très heureuse. On 
			l'entend s'écrier : 
			
			- Oh ! belle !... Elle est 
			Vénérable !... 
			
			Puis, elle tombe à genoux, et reste 
			vingt minutes environ, la tête un peu inclinée en arrière, les mains 
			à la hauteur des épaules, la paume en dehors.
			
			Elle se relève ensuite et récite le 
			Souvenez-vous. La vision cesse peu après.
			
			Marie a vu, pour la première fois, 
			Jeanne d'Arc. Voici la description en fit :
			
			- Jeanne d'Arc est revêtue d'une 
			armure, qui lui couvre la poitrine et les bras : elle a des picots 
			(sic) aux coudes (articulations de l'armure). Elle une jupe 
			bleu-violet, parsemée de lys d'or. Le visage est très beau : elle 
			est tête nue : ses cheveux arrondis sur son col sont assez courts. 
			Elle tient dans sa main droite une épée, et dans la gauche, un 
			étendard blanc, sur lequel sont écrits en lettre d'or ces mots : 
			"Jésus, Marie." Une colombe est perchée à l'extrémité de la hampe de 
			l'étendard.
			
			Cette apparition de Jeanne d'Arc, 
			en cette circonstance, se relie à une coïncidence très remarquable.
			
			Quelques années auparavant, le 
			doyen de Tilly avait été l'instrument choisi par la Providence pour 
			faire faire une neuvaine à une pieuse malade d'une paroisse voisine, 
			à l'effet d'obtenir, par l'intercession de Jeanne d'Arc, la guérison 
			de la cécité. Au milieu de la neuvaine, la malade avait été 
			subitement guérie. Ce miracle ayant été accepté comme pouvant 
			figurer au nombre de ceux requis pour le procès de béatification, 
			l'Évêque d'Orléans écrivit au doyen pour lui demander communication 
			des pièces et documents concernant cette guérison.
			
			Or, c'était ce jour-là même - 18 
			mai - au matin, qu'était parvenue au doyen la lettre de l'Évêque 
			d'Orléans, et Marie Martel n'en avait eu aucune connaissance. Voici 
			comment celle-ci relata ce fait dans ses Notes : 
			
			- Au mois de mai 1897, je vis 
			Jeanne d’Arc. La Sainte Vierge me dit qu’elle réapparaîtrait au 
			moment du grand danger, et de nouveau elle viendra sauver la France. 
			Elle reparaîtra partout ou elle a passé. Le dernier mot fut pauvre 
			Rouen ! Malheur à Rouen !
			
			
		
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			Samedi 22 mai 1897
			
			Marie Martel arrive au Champ à 4 
			heures. Après quelques Ave, elle entre en extase.
			
			- Oh ! l'étendard!... Vénérable 
			Jeanne d'Arc !...
			
			Puis elle tombe à genoux, et marche 
			ainsi l’espace de quelques mètres.
			
			Elle demande à sa Vision plusieurs 
			grâces, et s'écrie : 
			
			- Oh ! ne les frappez pas ! Je 
			vous en supplie, ma bonne Mère ! 
			
			Elle se relève alors, toujours en 
			extase, et s'approche de la barrière en élevée derrière la Chapelle. 
			Son regard devient très brillant.
			
			- Oh ! que c'est beau ! 
			s'écrie-t-elle, que c'est beau ! On ne pourra jamais construire rien 
			d'aussi beau ! 
			
			A ce moment, on distingue nettement 
			dans ses yeux l'image d'une basilique La vision cesse quelques 
			instants après. Elle a duré 42 minutes.
			
			
		
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			Jeudi 27 mai, fête 
			de l'Ascension 1897
			
			Grande foule au Champ. Marie arrive 
			vers 6 heures, et a successivement deux extases fort belles. Voici 
			les paroles recueillies par un pieux pèlerin : 
			
			Marie a vu couronner les petites 
			victimes, les enfants du Bazar de la Charité. Elle a vu couronner 
			d'abord trois Religieuses de Saint Vincent de Paul : le premier 
			jour, elles n'ont fait que traverser les flammes du Purgatoire.
			
			Jeanne d'Arc doit réapparaître à 
			Orléans, à Domrémy, à Compiègne, à Rouen.
			
			- Malheur à toi, Rouen 
			
			
			Aux extases de cette époque jusqu'à 
			la fin de l'année, se rapporte ce que la voyante a consigné dans des 
			Notes, relatives à l'année 1897, mais sans désignation de jour et de 
			mois. D'ailleurs beaucoup de ces paroles ont été répétées plusieurs 
			fois.
			
			Pendant l'année 1897, plusieurs 
			fois j'entendis ces mots : 
			
			- Pénitence ! la Sainte Vierge demanda que l'on 
			fasse bénir des cierges. 
			
			Ce jour là, la Sainte Vierge me dit 
			que : 
			
			- J'aurais beaucoup à souffrir, 
			et que j'aurais beaucoup d'épreuves, même de la part du clergé. 
			
			La Sainte Vierge a annoncé : 
			
			
			- Beaucoup de fléaux de tout 
			genre, si on ne veut pas faire pénitence et prier. 
			
			Notre bonne Mère me demanda :
			
			
			- Si je voulais souffrir pour la 
			conversion des pécheurs ? 
			
			Je répondis : 
			
			- Oui, par amour pour vous, et 
			pour tout ce qu'on a fait subir à votre divin Fils. 
			
			II me fut remis une relique de la 
			vraie croix : je la vénérais avec grand respect. Un jour la sainte 
			Vierge me dit : 
			
			- Mon enfant, prête la relique 
			que tu portes qui est celle de la vraie croix. Porte-la à la petite 
			Bétou : elle va guérir. A partir de ce jour, à tous ceux qui te la 
			demanderont, il ne faut pas la refuser... Mon enfant, ajouta-t-elle, 
			par la vertu de cette croix, vous obtiendrez beaucoup de guérisons 
			et de conversions. 
			
			Donc, la petite Bétou, qui, la 
			première, l'a eue, a été guérie d'une méningite. A chaque fois qu'on 
			l'a demandée pour obtenir la conversion d'un pécheur, il a été 
			converti.
			
			La sainte Vierge me dit : 
			
			
			- Mon enfant, tu vas être bien 
			humiliée. Il va venir un moment que tu vas être bafouée. Tu verras 
			beaucoup de trouble autour de toi. Les enfants, on les fait 
			blasphémer. Le saint nom de Dieu n'est plus respecté dans la plupart 
			des familles, mais le bon Maître va les châtier. Mes enfants, 
			redoublez de prières pour la guérison des malades, et 
			particulièrement pour la conversion des pécheur.
			
			Quelques jours après, j'entendis 
			ces mots : 
			
			- Mon enfant, pour toi le monde 
			sera méchant. Il y en a qui chercheront à t'écraser, à te piétiner ; 
			on te crachera au visage. Surtout sois, calme et ne réponds rien. Tu 
			seras bien humiliée. Ce que je t'ai annoncé c'est la vérité.
			
			Si Dieu n'a pas encore frappé, 
			c'est que, dans sa bonté de Père, il a attendu le retour des 
			pécheurs ; et aujourd'hui qu a-t-il reçu de cette attente ? Que des 
			blasphèmes...
			
			Et pourtant mon divin Fils, dans 
			sa bonté, leur a fait connaître tous les malheurs qui les menacent, 
			par des avertissements qu'il leur envoie. Maintenant, Dieu va 
			frapper, si on refuse de prier, de faire pénitence et de se 
			convertir. Oh ! priez, mes bien chers enfants, car je ne pourrai 
			bientôt plus arrêter cette colère divine, qui sera envoyée de la 
			part du divin Maître.
			
			La Sainte Vierge dit : 
			
			- Le premier coup sera porté sur 
			Paris : des théâtres vont sauter; des victimes vont brûler ; le sang 
			va couler. (Je voyais 
			Montmartre épargné, Versailles détruit. Fontainebleau conservé). 
			Il faut bien prier. Vous êtes dans des jours de danger, et il y aura 
			des préservés.
			
			La Sainte Vierge, parlant toujours 
			sur Paris : 
			
			- Une catastrophe va passer dans 
			une fête donnée; et l'autre n'est rien à côté. Plusieurs me verront 
			m'élever au, dessus du danger, et les Anges qui sont à mes côtés.
			
			La Sainte Vierge me parle encore 
			pour Paris. Elle me dit : 
			
			- La catastrophe va être si 
			terrible que peut-être le monde va mieux prier... Je les vois venir 
			à Dieu dans un temps plus éloigné... Oh! que de mères éplorées !... 
			Elles pousseront des cris vers le ciel, quand elles verront leurs 
			enfants se tordre dans les flammes !... Oh! c'est là que ces mères 
			oublieront les fêtes de Baal et tous leurs plaisirs ; et, pendant 
			ces jours de deuil, le monde va mieux prier. Beaucoup viendront se 
			prosterner devant les divins tabernacles, et demanderont pardon à 
			'Dieu... Ah ! que de repentirs !.. Mais, hélas ! il sera trop tard 
			!... Puisque le monde ne veut pas prier, voilà comment Dieu va 
			frapper !... Et puis le mot «Pénitence !» a été répété.
			
			Un grand miracle va avoir, lien, 
			et bien d'autres vont suivre. Il ne faut pas se décourager. Il faut 
			prier, bien prier. 
			
			La Sainte Vierge dit aussi que :
			
			- Dans une fête qui serait 
			donnée pour de petits enfants, il y aurait beaucoup de victimes, qui 
			pousseraient des cris, qui retentiraient dans les airs. Et la 
			plupart de ces enfants, ce sont les mères qui les conduisent où mon 
			divin Fils ne veut pas, et c'est là que ces mères se frapperont la 
			poitrine, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les 
			flammes.
			
			Pitié pour Paris !...
			
			Retenez le bras de votre divin 
			Fils !...
			
			Après que ce sera passé, ils n'y 
			penseront plus !...
			
			Pardonnez-nous !... 
			Pardonnez-nous à tous !... 
			
			Marie, qui ne ressent aucune 
			fatigue, prend son chapelet, et en récite une dizaine. L'émotion est 
			telle que personne ne songe à quitter le Champ, et que an continue à 
			réciter des prières dans le plus grand recueillement. L'annonce ; 
			prochains malheurs, qui doivent être envoyés, si l'on ne revient à 
			Dieu et la prière, fait que chacun prie de tout son coeur.
			
			Ensuite Marie recommande de faire 
			bénir des cierges et des bougies, en prévision du temps des 
			ténèbres.
			
			
		
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			Samedi 25 décembre 1897
			
			En cette belle fête de Noël, Marie 
			a une extase de 33 minutes, pendant laquelle elle ne cesse de prier 
			et de demander à sa bonne Mère d'arrêter le bras de Jésus, et de 
			nous préserver des fléaux qui nous menacent.
			
			Elle parle encore de châtiments 
			dont Paris sera frappé, ainsi que d'autres lieux. Elle parle aussi 
			de la famine.
			
			Elle voit l'Enfant-Jésus, et une 
			étoile formant une longue traînée lumineuse. Elle voit aussi des lys 
			et des rosés tomber en grande abondance.
			
			
		
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			Juin 1901 - Sacré-Cœur
			
			Mois de juin. Le Sacré-Coeur me dit 
			: 
			
			- Mon enfant, à partir de ce 
			jour, je te prends pour être, auprès de mon peuple, mon 
			intermédiaire, pour demander à chacun de mes enfants de venir, tous 
			les vendredis de l'année, passer une heure auprès des divins 
			tabernacles : c’est-à-dire faire une heure d'adoration, pour réparer 
			tous les outrages, dont mon coeur est abreuvé chaque jour, de la 
			part de mes propres enfants.
			
			Le dimanche, la plupart 
			profanent mon saint jour, que je me suis réserve, et d’autre me 
			blasphèment, et viennent même s'asseoir à ma table sainte, recevoir 
			ma chair sacrée et mon sang précieux : Ils viennent me faire subir 
			une nouvelle agonie.
			
			Il faut prier pour ces 
			malheureux, pour qu'ils se convertissent. Il faut implorer ma Sainte 
			mère pour eux.
			
			Le bon Jésus me dit aussi qu'il 
			fallait que je commence par les pauvres, à demander à faire l'heure 
			d'adoration.
			
			- Et surtout, mon enfant, ne 
			manque pas d'accomplir la mission que je viens de te donner. Parfois 
			tu y trouveras bien des ennuis et des épreuves : même on se moquera 
			toi, on te trouvera à redire. Mon enfant, foule la médisance aux 
			pieds; car pour tout ce qui vient du ciel, il y a plus de 
			difficultés que pour les choses qui viennent de la terre. Enfant, 
			sois courageuse ! Prends courage ! Réponds à mon appel !
			
			Dis à ceux qui s'excuseront 
			qu'ils ne peuvent pas venir toutes les semaines, qu’ils viennent le 
			premier vendredi de chaque mois, et surtout qu'il faut bien se 
			préparer, pour venir me recevoir, pour réparer tous les outrages 
			dont je suis abreuvé, ainsi que mon Père, qui est prêt à frapper la 
			France entière.
			
			Elle est la plus coupable ! 
			C'est elle qui a reçu le plus de grâces et de bénédictions, et je 
			n'en ai retiré que de l'ingratitude !
			
			Le monde sera châtié, s'il 
			refuse de prier et de faire pénitence.
			
			La France sera châtiée... Les 
			épreuves vont arriver…
			
			Au moment où la loi sur les 
			Congrégations va passer, que de Religieux et de Religieuses qui vont 
			quitter !...
			
			Le schisme contre l'Église est 
			en train de se faire...
			
			L'opposition contre l'Apparition 
			va redoubler, et tous ceux qui sont contre seront châtiés. Même à 
			Tilly, beaucoup en paieront le tribut.
			
			O mes enfants ! je vous invite à 
			venir pour étancher la faim et la soif du désir que j'ai d'être avec 
			vous ! 
			
			
		
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			23 juin 1901
			
			Aujourd'hui, j'ai entendu une voix, 
			qui me disait :
			
			- Voilà le bras 
			de la justice divine, que tu vois, qui va s'étendre sur les 
			pécheurs; mais aussi sur des âmes justes, qui seront des martyres, 
			pour rendre à la justice divine ce qui lui appartient ! j'ai versé 
			mon sang, pour réparer tout le mal commis. Aujourd’hui on me 
			blasphème, et je ne reçois que de l'ingratitude ! Mon Père est 
			outragé !
			
			
		
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			Dimanche 7 juillet 1901
			
			Toutes les boules partaient du 
			soleil, comme si elles sorties de derrière lui. Quand elles 
			partaient du bas du soleil, elles étaient un peu allongées comme des 
			citrons, puis elles grossissaient; mais elles diminuaient en 
			arrivant vers nous, jusqu'à devenir très petites. Elles se 
			balançaient alors ; d'un mètre de terre : on aurait pu croire qu'on 
			allait les main.
			
			Tout le monde en était couvert : 
			elles étaient en quantité innombrables. Il y en avait de vertes, de 
			rosés, d'un bleu foncé, de noires (d'un noir de mine de plomb), de 
			jaunes, couleur de flamme, de feu...
			
			Les unes venaient en grande 
			quantité vers nous, d'autres se dirigea tous côtés.
			
			J'en ai vu beaucoup partir du 
			soleil, et aller tomber sur l'Église, des surtout, ça me faisait 
			bien mal. J’avais le coeur bien serré...
			
			J'ai vu aussi à plusieurs reprises 
			au-dessous du soleil comme une tenture de deuil il n'y avait alors 
			aucun nuage et le ciel était tout rose. Ce noir n'était 
			qu'au-dessous du soleil ; il disparaissait vite et a reparu à 
			reprises…
			
			C'est à ce moment que j'ai entendu 
			une voix qui me disait que :
			
			- Ce noir que je voyais, voilà 
			comme seront les ténèbres ! et les boules qui ressemblent aux 
			flammes, c'est le feu pour Paris et pour différents endroits ! Voila 
			comme le feu du ciel tombera
			
			On fera pénitence. On s'y refuse 
			maintenant, mais on fera pénitence... Il faut prier… mais beaucoup, 
			pour arrêter le bras de la justice divine.
			
			La voix était bien celle du 
			Sacré-Coeur
			
			Toutes les autres boules que j'ai 
			vu tomber, la voix me dit aussi : 
			
			- Voilà tous les châtiments de 
			toute sorte, et puis aussi de grands malheurs vous menacent. Les 
			bons paieront aussi pour les mauvais. 
			
			La voix était très sévère, j'aurais 
			bien préféré ne pas l'entendre. Que c’était triste !
			
			
		
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			Extase du 15 août 1901
			
			La Sainte Vierge dit :
			
			- Mes enfants, toutes les boules 
			que vous voyez ne sont rien, en comparaison des malheurs et 
			châtiments de tout genre, qui ont été annoncés, et dont on s’est 
			tant moqué…
			
			Il faudra réparer les outrages 
			commis de tout côté. La plupart, le dimanche, ne vont pas à la 
			Messe : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Les autres 
			blasphèment : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Beaucoup 
			d’autres l’outragent tout prêt du Saint Tabernacle.
			
			Priez, priez, mes enfants... 
			Vous serez tous à peu prés à l'épreuve : les bons paieront pour les 
			coupables, j'en protégerai beaucoup, en particulier ceux qui auront 
			toujours eu confiance en moi.
			
			Et puis, la voix a repris : 
			
			
			- Tous les animaux que tu as 
			vus, voilà comme il en viendra en beaucoup d'endroits ! Ils 
			dévoreront tout ce qu'ils trouveront sur leur passage. Beaucoup de 
			monde sera dévoré.
			
			J'ai vu beaucoup de navires 
			s'engloutir. - Voilà comment tout le monde fera pénitence ! - Le feu 
			sur Paris a encore été annoncé, et c'est à ce moment que j'ai vu une 
			grande banderole, sur laquelle était écrit : 
			
			- Guerre, peste, famine, fléaux 
			de toute sorte.
			
			J'ai vu une croix entourée de 
			petits Anges. Oh ! comme ils étaient beaux !
			
			Après, je vis sainte Radegonde. 
			C'était la première fois que je la voyais. Elle reposait ses pieds 
			sur une banderole, que tenaient deux petits Anges, et sur laquelle 
			était écrit : «Sainte Radegonde.» Comme elle était belle ! 
			Elle était toute vêtue de blanc : un beau manteau blanc, avec 
			bordure d'or. Elle était couronnée.
			
			Après, j'ai vu le Sacré-Coeur. Oh ! 
			combien je fus saisie, en voyant le Coeur de Jésus tout saignant !
			
			Le Sacré-Coeur me dit : 
			
			- II faut que tu demandes des 
			adorateurs pour tous les vendredis, et il faut commencer par les 
			pauvres. A ce moment, le sang coulait flots, je ne pouvais plus 
			y tenir, tellement ça me faisait mal à voir !
			
			Et toujours la voix se plaignait :
			
			
			- Ici, et dans plusieurs autres 
			endroits, on ne s'empresse pas à me faire adorer. A tout prix, il le 
			faut avant les châtiments, pour apaiser le bras de la justice 
			divine, je bénirai tous ceux qui me feront adorer. 
			
			Viens demain matin réciter le 
			rosaire !
			
			Je me rendis le lendemain matin (16 
			août), comme le Sacré-Coeur me l'avait dit.
			
			Pendant la récitation du chapelet, 
			j'entendis le mot «Pénitence!» plusieurs fois.
			
			Quand j'ai demandé au Sacré-Coeur 
			pour le triomphe de Tilly, le Sacré-Coeur répondit que : 
			
			- Ce sera au moment du grand 
			choc, qui va passer. Il ne faut pas se désespérer; il faut beaucoup 
			prier. 
			
			
		
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			Extase du 2 octobre 1901
			
			Le jour de la fête des Saints Anges 
			gardiens, 2 octobre 1901, Marie Martel : eut une fort belle extase, 
			dont elle consigna les  principaux  détails  dans ses 
			Notes ainsi qu'il suit :
			
			Je me suis rendue au Champ, comme 
			la voix me l'avait demandé, vers 7 heures 1/4 du soir, en entrant 
			dans le Champ, j'ai aperçu beaucoup de monde, qui était groupé à 
			l'endroit où j'ai eu la grande faveur de voir. J’ai commencé mon 
			rosaire,  et c'est à la deuxième dizaine du premier chapelet, 
			que j'ai vu les Anges qui accompagnaient la Sainte Vierge. Comme ils 
			priaient bien, avec leurs beaux petits chapelets blancs !
			
			Tout à coup je fus surprise par la 
			voix de notre bonne Mère, que je reconnus tout de suite. La voix me 
			disait :
			
			- Il y aura, beaucoup de 
			désastres et de malheurs, même dans des endroits très rapprochés de 
			ce lieu ou je me suis montrée. On n’a pas cru en moi ; beaucoup 
			m’ont montré leur indifférence, et cependant, au fond, ils étaient 
			touchés, ils ont voulu se montrer comme ceux qui n’y croient pas... 
			D'autres se sont montrés fervents. Ah! je les bénirai et je la venu, 
			je leur réserve beaucoup de grâces.
			
			Et puis, la voix se tut un instant. 
			J'ai demandé alors bien des grâces à notre bonne Mère du Ciel, pour 
			tous nos chers malades leur guérison, et surtout beaucoup de 
			conversions. Beaucoup me furent promises, je demandai aussi à la 
			Sainte Vierge de nous bénir, et, à ce moment, tous les Anges que je 
			voyais ont fait le signe de croix, ce qui me montra que notre bonne 
			Mère du Ciel nous bénissait. 
			
			Je demandai aussi le triomphe de 
			Tilly La voix me répondit :
			
			- II va passer ! 
			(le Sacré-Coeur). Ce ne sera pas long à venir. (le triomphe).
			
			A ce moment, j'aperçus une clarté 
			très lumineuse, je pouvais à peine le regarder, quand tout à coup, 
			au milieu de cette grande lumière, je vois le Sacré-Coeur, mais en 
			buste seulement le reste se perdait dans un beau nuage blanc tout 
			parsemé de points lumineux provenant des rayons de cette grande 
			lumière Le bon Jésus avait les bras étendus ; son visage était très 
			sévère, et la encore plus : 
			
			- Ici même, j'ai demandé une 
			heure tous les vendredis, mais une heure d’adoration. On ne s'y 
			empresse pas... et cependant il le faut ! Je donnerai tant de grâces 
			et de lumières, quand on aura accompli ce que je viens de demander !
			
			J'ai demandé aussi beaucoup 
			l'exposition du Très Saint Sacrement, pour les premiers vendredis de  
			chaque mois. Le Sacré-Coeur me répondit : 
			
			- Vous l’aurez, mais pas encore 
			en ce moment. 
			
			J'ai demandé encore au bon Jésus 
			pour les Congrégations religieuses, le Sacré-Coeur me répondit :
			
			- On n’aurait dû rien demander 
			et surtout ne pas fuir. 
			
			J'ai vu, à ce moment, de grosses 
			gouttes de sang couler de son saint Coeur, ses yeux étaient tout 
			remplis de larmes, mais je ne les ai pas vu tomber. Et la voix 
			reprit : 
			
			- Ils ne sont pas vaillants ! 
			Ils ne sont pas vaillants !
			
			Le Sacré-Coeur a annoncé aussi de 
			grands malheurs, dont nous sommes beaucoup menacés. 
			
			- Dans bien des endroits 
			différents, les petits enfants seront massacrés, même dans les bras 
			de leurs mères. Beaucoup de monde sera détruit par l'eau, d'autres 
			par le feu du ciel. Ça commencera beaucoup cette année, dans bien 
			des mardis, dont on ne peut pas se douter…
			
			II faut prier, mais prier avec 
			une grande ferveur, pour adoucir la colère de mon Père. Il est 
			irrité. Ah ! priez beaucoup! Tous ces châtiments sont terribles... 
			Que de prêtres, qui ont fui, seront massacrés !... Le sang coulera à 
			flots...
			
			II faut aussi prier beaucoup 
			pour le Saint Père le Pape, et pour tout le clergé... II n'est pas 
			vaillant ! Quand tous ces châtiments vont passer, ils seront tous 
			ans un grand effroi ! voilà pourquoi il faut bien prier !...
			
			J’en vois beaucoup tout 
			abandonner. Ils oublieront tous les engagements qu'ils ont pris.  
			Ils pâtiront, et même ils oublieront leur Père du Ciel. 
			
			
			Tous ceux qui  resteront 
			paisibles, et qui attendront avec patience tous ces malheurs, seront 
			les bénis de mon Père.
			
			C'est pour la dernière fois que 
			je vous avertis de tout ce qui va se passer : Guerre, peste, famine, 
			fléaux de toute sorte. Tout le monde aura à souffrir, plus on moins. 
			Il faut que vos âmes se réveillent. C'est le moment! C'est 
			l'épreuve!... 
			
			Et puis la voix du bon Jésus me dit 
			aussi que :
			
			- C'était pour la dernière fois 
			qu'il demandait l'heure d'adoration.
			
			J'entendis encore ces mots : 
			
			
			- La France, est coupable ; elle 
			sera punie et châtiée. Il faut du sang, pour réparer les outrages 
			dont mon Coeur est abreuve. La France fait une énorme plaie à mon 
			Coeur. Elle ne se contente pas, elle l'agrandit tous les jours.
			
			Priez, mes enfants ! Venez près 
			de mon tabernacle. Venez adorer ce coeur, qui souffre horriblement à 
			cause de votre ingratitude! Oh ! venez consoler mon coeur ! Il est 
			le canal, par où débordent toutes les grâces, qu'il aime à répandre 
			dans les âmes. Il est aussi la route, qui conduit dans la voie qui 
			mène au Ciel.
			
			J'ai beaucoup demandé pour apaiser 
			la colère divine. J'ai prié le bon Jésus d'adoucir tous ces 
			châtiments; j'avais une grande peur...
			
			Le bon Jésus a regardé à droite et 
			à gauche, et nous a bénis, comme pour nous dire : Au revoir! Son 
			visage est devenu tout resplendissant et très beau. Et puis, une 
			grande lumière a tout enveloppé : l'Apparition est remontée ; je 
			n'ai plus rien vu.
			
			Quand je me suis retrouvée au 
			milieu de tout ce monde, ça m'a paru bien triste, et cependant, d'un 
			autre côté, j'étais joyeuse, car tout le monde priait bien ; j'ai 
			pensé que c'était pour cela que le bon Jésus avait regardé de droite 
			et de gauche : c'était sans doute pour entendre la prière de tous 
			ses enfants... 
			
			
		
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			Extase du 2 décembre 1901
			
			A 4 heures ½, je me suis rendue au 
			Champ, comme la voix m 'avait demandé le 18 octobre, et beaucoup de 
			monde était venu solliciter La Sainte Vierge.
			
			Il faisait très mauvais, l'eau 
			tombait à flots ; et c'est là que notre bonne Mère du Ciel a vu de 
			nouveau la persévérance de plusieurs de ses enfants.
			
			Je me suis mise à genoux, et je 
			commençai le chapelet. C'est aux mystères douloureux que je vis 
			devant moi une grande clarté très lumineuse, et, à ce moment, 
			j'aperçus tous les Anges qui entouraient notre bonne Mère, quand 
			elle s'est montrée en ce lieu béni. Je vis aussi beaucoup de lys, et 
			des étoiles qui tombaient sur les Anges, et qui venaient tomber 
			aussi sur nous.
			
			A ce moment, j'ai entendu la voix 
			de notre bonne Mère, qui me disait qu'il fallait prier beaucoup 
			pour le Saint-Père, et puis pour le clergé. La voix de notre 
			bonne Mère était bien triste ! Il me semblait que son coeur était 
			bien gros, car la voix sanglotait. Ça me faisait bien de la peine !
			
			De nouveau la voix reprit : 
			
			
			- Il faut prier pour tout ce qui 
			se passe dans une grande partie du clergé. O mes enfants ! ces 
			choses sont épouvantables !... Quand je vois les ennemis de mon Fils 
			qui conduisent mes enfants à la mort ; quand je Vois ces ennemis 
			présenter leurs promesses trompeuses beaucoup  de ceux qui 
			portent le sacerdoce de mon divin Fils, je les vois, ces âmes, 
			descendre dans le creux des abîmes, et je vois aussi la colère 
			divine qui va frapper !... 
			
			Toutes les paroles que j'ai 
			apportées à la terre, la plupart les ont rejetées, et même Ies ont 
			foulées aux pieds On a blasphémé mes paroles ! On se refuse d'y 
			croire !...
			
			Un moment va venir, où tout ce 
			que je suis venue apporter sur la terre sera prêché „ par les 
			bien-aimés de mon divin Fils, et tous ceux qui les ont blasphémées 
			seront  frappés.
			
			Priez, priez, mes chers enfants! 
			priez pour tous ceux qui ne veulent pas de mon divin Fils ! Oh ! 
			quel grand châtiment, qui est réservé pour ceux qui ne veulent pas 
			revenir à Dieu par la pénitence !
			
			Le Coeur de mon divin Fils est 
			tellement outragé, que parfois il oublie sa sainte  Mère! Il 
			est prêt à fendre le Ciel, pour les cribler tous, dans le crible de 
			sa sainteté. 
			
			La voix notre bonne Mère m'a dit de 
			nouveau qu'il fallait prier pour le Saint-Père, car il souffrait 
			beaucoup, car son âme était en deuil de voir son Église souillée 
			même par le haut clergé ; son âme était en deuil, car il va bientôt 
			arriver le moment où beaucoup d'Églises seront désertes et 
			fermées... Et pour le Père L..., parce qu'il a une grande mission à 
			remplir.
			
			Le même jour, j'entendis une voix 
			qui me dit : 
			
			- Prie Jeanne 
			d'Arc ! 
			
			Voilà plusieurs fois que j'ai 
			entendu cette voix, depuis le 15 Août. Je ne voyais rien autour de 
			moi, et, à chaque moment, j'entendais répéter très distinctement 
			«Prie Jeanne d'Arc!» et puis la voix a cessé de parler.
			
			Et j'ai demandé la guérison de nos 
			chers malades et la conversion de tous les pécheurs. Beaucoup m'ont 
			été promises, en me disant : 
			
			- Priez, mes enfants ! Ici, 
			votre prière n'est pas assez fervente... Jamais, mes chers enfants, 
			vous ne pourrez assez prier, pour récompenser la peine que je prends 
			pour vous autres.
			
			Ensuite la voix a repris : 
			
			
			- Tous les malheurs, que je suis 
			venue annoncer sur le mont de La Salette, vont arriver. Le clergé a 
			foulé mes paroles à ses pieds ; ils se sont moqués ; ils n'ont rien 
			voulu faire ; ils n'ont pas voulu m'entendre ! Et aujourd'hui leur 
			coeur va être torturé, pour manquement de foi dans mes paroles. Ici 
			même, ils ont fait la sourde, oreille à mon appel ! Mais la justice 
			divine va les l'a  réveiller... Leur coeur est plus dur que la 
			pierre ! Il n'y aura que les châtiments qui viendront les frapper, 
			qui leur feront apercevoir leur lâcheté à mon égard !
			
			De nouveau, la prière m'a été 
			recommandée.
			
			Notre bonne Mère me dit que 
			j'aurais beaucoup à souffrir de la part des hommes. 
			
			- Ici-bas, mon enfant, tu 
			n'auras que la souffrance. Sois courageuse calme et patiente ! Je te 
			consolerai dans la souffrance.
			
			Ce que tu m'as demandé, dans un 
			jour que tu souffrais beaucoup, te sera accordé ; mais, pour cela, 
			il faut le demander, tous les jours, avec simplicité. « Tu trouveras 
			des jours où la souffrance sera très grande, même où tes parents 
			adoptifs se décourageront, en te voyant souffrir. Mais il ne le faut 
			pas ; au contraire, c'est toi, dans la souffrance, qui les 
			consoleras. Dis-leur : il ne faut pas vous décourager.
			
			Tu souffriras aussi pour tous 
			ceux qui ne veulent pas de 'Dieu, en particulier pour ceux qui le 
			blasphèment et qui l'outragent... O enfant, sois généreuse ! Réponds 
			à mon appel et à celui de mon divin Fils !
			
			Quand tu verras autour de toi 
			des frères et des soeurs rougir de la croix de mon Fils, mon enfant, 
			prie pour eux, et demande pardon pour ceux qui en rougissent. 
			Surtout, n'en rougis pas ! Garde bien les divins commandements de 
			Dieu ; il te bénira, mon enfant.
			
			La terre ne produit que des 
			croix et des épines, et quand on est courageux et qu'on soufre avec 
			résignation, mon divin Fils prépare là-haut une très belle place, 
			surtout quand on a été victorieux ici-bas. 
			
			La voix de la Sainte Vierge a cessé 
			de parler. J'ai prié pour les ennemis du bon Jésus et de son Église, 
			et de nouveau la voix a repris d'un ton très sévère :
			
			- Je t’avais donné mission de 
			réciter les Psaumes de la Pénitence, et de les faire réciter au 
			public, pendant le mois de novembre, pour la délivrance des âmes du 
			Purgatoire, et pendant les mois de décembre, janvier, février, 
			c'est-à-dire jusqu'à  Pâques, pour la conversion de tous les 
			pécheurs. Et pourquoi, cette année, ne les récites-tu pas ? C'est 
			très mal ! Est-ce que les âmes du Purgatoire n'ont pas autant 
			besoin, cette année, que celles qui sont passées ?
			
			Maintenant, il ne faut plus y 
			manquer, ni toi, ni ceux à qui tu le révéleras. C'est un grand acte 
			qu'il faut accomplir, je bénirai ceux qui T’accompliront. 
			
			
			La Sainte Vierge me dit aussi :
			
			
			- Pour le triomphe, dont vous 
			vous tourmentez tant, il est bien plus près que vous ne pensez. 
			Quand vous le verrez, serez-vous plus fervents ? Oh ! ici-bas, on 
			voudrait tout avoir et ne rien faire ! Et cependant, quand le moment 
			sera venu, et que vous aurez toutes les preuves devant les yeux, les 
			premiers jours vous serez très charmés, mais, après, vous oublierez 
			bien vite les grandes grâces que vous aurez reçues.
			
			Ici, mes enfants, votre prière 
			n'a pas été assez fervente. On ne veut prier qu'à force, et à mesure 
			que les châtiments viennent tomber sur vous et sur vos familles. A 
			peine avez-vous reçu de grandes grâces, Ô mes enfants, que vous les 
			oubliez bien vite! Il ne le faut plus. Priez, mes chers enfants, et 
			faites pénitence, pour réparer les outrages qui se commettent et qui 
			se multiplient.
			
			J'ai demandé à notre bonne Mère, 
			pour l'adoration du Très Saint-Sacrement, où il fallait l'établir? 
			La voix répondit : «Ici-même.»
			
			Et, à ce moment, je me suis trouvée 
			comme transportée, et tout à coup j'ai vu très distinctement le Très 
			Saint-Sacrement, porté par un Ange. Plusieurs Anges étaient devant, 
			sur deux rangs, et marchaient en reculant ; d'autres marchaient en 
			arrière, aussi sur deux rangs. Le Très Saint-Sacrement laissait sur 
			son passage une traînée très lumineuse.
			
			Oh ! que c'était beau à voir ! Les 
			Anges tenaient des cierges allumés à leurs mains. Tous étaient vêtus 
			de blanc.
			
			
		
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			Extase du 6 juin 1902
			
			Mais avant même que cet acte soit 
			posé, l'heure de la disparition des ténèbres et du réveil sonne avec 
			la fête du Sacré-Coeur.
			
			La Sainte Vierge intervient en 
			personne pour déjouer les calculs de l’indifférence et de la peur Le 
			jour de la Pentecôte, elle fait savoir à sa voyante qu'elle aura une 
			vision le 6 juin, en la fête du Sacré-Coeur, et lui ordonne en 
			même temps de le faire connaître au plus grand nombre de personnes 
			possible, afin que l’on vienne nombreux pour prier au Champ.
			
			La petite ambassadrice, ne se 
			possédant pas de joie, se mit aussitôt, avec sa mère adoptive, à 
			écrire de tous côtés, pour prévenir les personnes qui depuis, 
			longtemps s'intéressaient aux Apparitions, et, le jour de la fête 
			arrivé, ce fut par centaines que l’on  compta les pèlerins, 
			accourus, quelques-uns de très loin, répondre à l'invitation de la 
			Reine du Ciel.
			
			Le vendredi matin, 6 juin, dès la 
			première heure, l'Église se remplit. A la messe de 7 heures, elle 
			regorge de monde, comme aux grandes fêtes de l’année. Très 
			nombreuses sont les communions.
			
			L'après-midi, à l'adoration du 
			Saint-Sacrement, de 2 à 3 heures, l'assistance est aussi 
			considérable que le matin.
			
			Après, on monte au Champ, et, en 
			attendant la voyante, on récite le rosaire chante des cantiques.
			
			A 3 heures 1/4, la pluie a commencé 
			à tomber : on a ouvert les parapluies a continué à attendre.
			
			Il est près de 4 heures lorsque 
			arrive Marie Martel. 
			
			A ce moment, on peut évaluer à plus 
			de 600 les personnes présentes.
			
			Marie se met à genoux à la place 
			ordinaire, et commence le rosaire avec une grande ferveur.
			
			A la troisième dizaine, son regard 
			s'élève et s'abaisse, puis s'élève de nouveau et  enfin se fixe : 
			elle est en extase.
			
			Il est 4 heures 5 minutes. On voit 
			ses lèvres remuer, mais il est impossible comprendre aucune de ses 
			paroles. Son chapelet glisse de la main droite dan main gauche, et 
			reste suspendu entre les deux premiers doigts, tandis que  les 
			mains s'élèvent à la hauteur des épaules.
			
			La voyante invoque alors «Jésus, 
			fils de David», et fait un grand signe de croix.
			
			Ses mains se tendent en avant, son 
			regard s'élève, et, soudain, elle fait un mouvement et s'écrie : 
			«Coeur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous !»
			
			La voyante marche ensuite, à 
			genoux, l'espace de quelques mètres, et s'écrie de nouveau, d'une 
			voix suppliante :
			
			- Jésus, fils du Dieu vivant, ayez 
			pitié de nous ! ...
			
			- Mon Jésus, miséricorde ! ...
			
			- Jésus, fils de David, guérissez 
			nos malades ! ...
			
			- Oh ! Arrêtez ces malheurs ! ...
			
			- Protégez la France ! ...
			
			- Ah ! Pardonnez-nous, je vous en 
			supplie ! ...
			
			- Arrêtez ! Arrêtez !..
			
			- Défendez-les contre vos ennemis ! 
			... »
			
			Après un nouveau signe de croix, 
			elle reprend :
			
			- Guérissez nos malades ! ...
			
			- Nous prierons, mon bon Jésus.... 
			»
			
			La tête se tourne du côté gauche, 
			et, les mains élevées à hauteur des épaules, la paume en dehors, 
			elle répète cinq fois l'invocation : «Jésus, fils de David, ayez 
			pitié de nous !» Elle récite ensuite deux dizaines de chapelet, et 
			fait de nouveau un grand signe de croix.
			
			Alors la tête se relève, et 
			l'extase se termine. Elle a duré 46 minutes.
			
			Pendant qu'elle implorait la pitié 
			du Sacré-Coeur, Marie a entendu la voix de la Vierge, qui suppliait 
			elle-même son divin Fils sur un ton si touchant, qu'elle ne pouvait  
			ensuite en parler sans pleurer.
			
			Voici maintenant comment la voyante 
			relata ensuite dans ses notes ce qu'elle avait vu et entendu :
			
			- Un des Anges s'est levé et tourné 
			vers nous. A ce moment, j'ai entendu la vois de notre bonne Mère, 
			qui me disait : «Il faut bien prier, à cause des malheurs et des 
			châtiments qui vont arriver. En France, deux volcans vont sauter, et 
			des montagnes s'écrouler. Les malheurs de la Martinique ne sont rien 
			à côté de tout ce qui va arriver. Je vois une grande destruction de 
			mon peuple : j'en vois périr un grand nombre dans les flammes, 
			d'autres par l'eau, une autre partie par la famine, par la peste et 
			par la guerre. C'est la guerre civile qui va commencer, et le sang 
			va couler à flots...»
			
			- II y aura beaucoup de troubles 
			cette année-ci, mais 1903 sera pire. - La voix de la Sainte Vierge 
			tremblait, tellement son coeur était bien gros !
			
			J'ai vu ensuite le Sacré-Coeur très 
			lumineux, mais très sévère. Il se tenait debout dans l'air, mais 
			très élevé. Ses pieds reposaient sur un nuage bien clair. J'ai prié 
			le bon Jésus pour tous les malheurs, dont nous sommes tous menacés, 
			et il m'a dit :
			
			«Ici, vous êtes venus en grand 
			nombre : beaucoup sont venus pour la prière, et les autres pour se 
			moquer. En France, deux volcans vont sauter, des montagnes vont 
			s'écrouler, et des vaisseaux anglais vont s'enfoncer. Les malheurs 
			qui sont venus ne sont rien auprès de tout ce qui va arriver. Hors 
			France, beaucoup de tremblements de terre ; des volcans aussi vont 
			sauter, des montagnes vont s'écrouler.»
			
			Pendant que le Sacré-Coeur me 
			disait pour tous les châtiments, j'entendis aussi la voix de notre 
			bonne Mère, qui disait : 
			
			- S'ils priaient ! S'ils 
			voulaient se convertir ! Ces malheurs ne seraient ils pas atténués 
			?... 
			
			Et puis le bon Jésus a disparu un 
			instant, et il a reparu l'air moins sévère. Il nous a bénis.
			
			Je lui ai redemandé si nous aurions 
			bientôt l'exposition du Très Saint-Sacrement, le premier vendredi de 
			chaque mois?
			
			Le bon Jésus me dit : «Vous 
			n'avez qu'à le demander.»
			
			De nouveau le bon Jésus nous a 
			bénis, et je lui ai demandé la guérison de tous nos chers malades.
			
			Le bon Jésus m'a dit : «Le 
			moment n'est pas arrivé. Il faut bien prier.»
			
			Le bon Jésus a encore demandé de 
			«prier pour le clergé et pour les Religieux.» La prière pour le 
			Saint Père a encore été recommandée, ainsi que pour le Père L...
			
			Comme corollaire de cette 
			magnifique vision, nous citerons, parmi les grâces obtenues, une 
			conversion remarquable.
			
			Un groupe de Bretagne se trouvait à 
			Tilly le 6 juin. Une jeune fille du nombre des pèlerins demanda à 
			Marie une médaille bénie au Champ par la Sainte Vierge, pour un 
			impie très malade.
			
			Une personne fut chargée de mettre 
			ensuite la médaille sur ce vieil endurci, et comme le danger 
			paraissait imminent, la famille tenta d'introduire le prêtre.
			
			Ce fut alors, de la part du malade, 
			un débordement d'injures et de grossièretés telles qu'un possédé du 
			démon n'aurait pu en trouver de plus outrageantes.
			
			Le pauvre prêtre courba la tête 
			sous cette humiliation, et se retira navré, honteux, et tout 
			épouvanté d'être ainsi traité et mis à la porte.
			
			Quand il fut parti, la famille 
			désolée se dit : 
			
			- Hé bien ! la médaille de Tilly ne 
			nous a pas servi à grand'chose !
			
			Alors la personne, qui devait 
			l'attacher sur le malade, dit : 
			
			- Mais il ne l'a pas... Je ne la 
			lui ai pas encore mise...
			
			On s'empresse aussitôt de la lui 
			mettre, et, très peu de temps après, le malade demande à sa mère :
			
			
			- M. le Curé reviendra-t-il me voir 
			?
			
			- Mon pauvre ami, lui répond sa 
			mère, après tout ce que tu lui as dit, il n’est pas possible qu’il 
			songe même à remettre les pieds chez nous.
			
			- Ah, je veux qu'il revienne ! 
			Qu'on aille le chercher ! Je le demande... 
			
			J’ai besoin de lui…
			
			Le prêtre revient. Quand il sortit 
			de la chambre, il pleurait, mais c'était de bonheur ! Le malade 
			s’était confessé !
			
			Il vécut encore 4 jours, reçut avec 
			la plus grande piété les derniers Sacrements et mourut dans les 
			sentiments de foi, de contrition, de confiance en Dieu, qui firent 
			l'édification de tous.
			
			
		
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			Extase du 2 Février 1903
			
			Le 2 février, fête de la 
			Purification de la Sainte Vierge, Marie Martel eut une fort belle 
			extase, pendant laquelle elle entendit longuement la voix de sa 
			bonne Mère.
			
			Dans ses Notes, on retrouve 
			quelques-unes de ces paroles :
			
			J’entendis la voix de la Sainte 
			Vierge, qui me disait que j'aurais beaucoup à souffrir.
			
			Notre bonne Mère me dit : 
			
			
			«Tu n auras que la souffrance 
			partage : mais, mon enfant, sois généreuse, par amour pour mon divin 
			Fils !
			
			«Mon enfant, ce que tu m’as 
			demandé te sera accordé ; mais pour cela il faut prier...»
			
			Le mot «Pénitence !» fut 
			répété plusieurs fois : «O mes enfants, il faut que vous fassiez 
			pénitence !... Il faut beaucoup prier... je ne puis plus retenir le 
			bras de mon divin Fils !... O mes enfants, que de larmes je verse, 
			en voyant les blasphèmes qu'on vomit chaque jour contre mon Fils 
			bien aimé! Priez, priez et faites pénitence !... Oh! Si tous mes 
			enfants voulaient se convertir, que de grands châtiments ils 
			épargneraient !... Priez aussi pour votre Mère la Sainte Église !… 
			Le schisme que l'on prépare en ce moment contre elle est 
			épouvantable ! Priez aussi pour le Saint Père, car, en ce moment, 
			son âme est torturée, à cause de tout ce que l'on fait à son 
			Église.»
			
			Notre bonne Mère du Ciel dit aussi 
			qu'il fallait prier pour le futur Roi... Elle a ajouté ces mots :
			
			«En ce jour, mes enfants, vous 
			vivez sous le règne de satan, ce règne est un règne de crimes et de 
			malheurs. La France renaîtra par le Sacré-coeur de mon divin Fils.»
			
			J'ai demandé à notre bonne Mère 
			pour son triomphe à Tilly. - Elle me dit ces mots : «Cela ne va pas 
			tarder. Ce sera au milieu des grandes épreuves, qui vont bientôt 
			arriver... O mon enfant, tu auras beaucoup à souffrir, ainsi que ton 
			père spirituel... Soyez courageux ! Après le combat, vous aurez la 
			victoire. Quand on est victorieux ici-bas, la récompense est 
			là-haut. Ne craignez rien, « mes enfants ; voire Mère du Ciel 
			veillera sur vous... Elle vous bénit...»
			
			
		
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			Extase du 3 mai 1903
			
			… Mais bientôt la figure de la 
			voyante s’assombrit, des paroles s’échappent précipitamment de ses 
			lèvres... elle devient suppliante… Ses bras s'élèvent vers la 
			Vision, et on l'entend s'écrier : 
			
			- Oh ! Pitié, pitié, mon Dieu !... 
			Oh ! Les châtiments ! Faites qu'ils passent vite, ô mon Dieu !...
			
			A plusieurs reprises, elle récite 
			le Parce Domine, l'Ave Maria, avec plus pénétrant : 
			puis, elle continue ses supplications :
			
			- Hosannah au Fils de David !... 
			Ayez pitié de nous !...
			
			- O ma bonne Mère, vous qui êtes si 
			puissante sur le Coeur de votre Fil
			
			priez pour nous !... Sauvez la 
			France !...
			
			- Oh ! guérissez nos malades !... 
			Que ce soit bien vite !... bien vite ! dès aujourd'hui !...
			
			Vers la fin de l'extase, elle 
			s'avança, en marchant sur ses genoux, l'espace d'un mètre et demi 
			environ, et la vision ne tarda pas à disparaître.
			
			D'après les confidences que Marie 
			fit ensuite sur ce qu'elle avait vu et entendu, on apprit, entre 
			autres choses, que la Sainte Vierge aurait dit: «... Le triomphe 
			viendra, ce ne sera pas long... je prie, je supplie mon divin Fils, 
			avec le coeur de la plus tendre des mères, afin qu'il éloigne les 
			fléaux... O mes enfants, priez, priez beaucoup!... Il faudra prier 
			beaucoup pendant les mois d'août et de septembre... Il faut prier 
			pour le futur Roi... et pour le Souverain Pontife... La République, 
			va  tomber : c'est le règne de satan !... Un autre monde et un 
			autre règne vont venir...»
			
			La voyante a vu le massacre de 
			prêtres dans Paris
			
			Le Sacré-Coeur a paru un instant à 
			la fin de l'extase, c'est alors qu'elle s'est avancée sur ses 
			genoux...
			
			Il était très triste, 
			ajouta-t-elle, mais cela n'a pas duré : il a béni une fois, et la 
			Sainte Vierge a béni trois fois.
			
			Dans ses Notes intimes Marie 
			consigna, à la date du 3 mai, la phrase suivante : La Sainte Vierge 
			nous a bénis, et elle nous recommanda de prier pour le clergé 
			«car il n'est pas ce qu'il devrait être».
			
			Enfin on remarqua beaucoup, dans 
			les jours qui suivirent, l'insistance avec laquelle elle répéta 
			qu'il faudrait beaucoup prier pendant les mois d'août et de 
			septembre.
			
			De même on remarqua aussi, en cette 
			circonstance, plus qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, une réponse 
			qu'elle fit à des personnes qui lui demandaient la date fléaux 
			qu'elle annonçait comme devant arriver très prochainement. Après 
			avoir dit qu'elle ne savait pas au juste, mais que cela devait être 
			très rapproché, elle ajouta que, si l'on priait bien, ces fléaux 
			seraient retardés et diminués. — Cette réponse, très sage et très 
			fondée, contient sans doute la solution de toutes les difficultés 
			que l'on avait voulu tirer de la non réalisation des prédictions 
			qu'elle avait faites à diverses reprises.
			
			
		
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			Juillet 1903 Mort de Léon 
			XIII
			
			Pendant ce mois, qui vit 
			la fin de la longue et glorieuse carrière du grand Pontife Léon 
			XIII, le pape du Rosaire, la Voyante entendit souvent la voix de la 
			Sainte Vierge à son sujet. Nous nous bornerons ici à transcrire 
			telles quelles .es notes qu'elle prit alors.
			
			8 juillet, j'ai entendu 
			la voix de Notre Seigneur qui me dit : « Mes enfants, en ce 
			moment le Saint Père pense à vous tous : il vous bénit» Ce mot 
			fut répété deux fois.
			
			Quand je suis allée réciter mon rosaire, je l'ai offert pour le 
			rétablissement du Saint Père. Après avoir prié un instant, la voix 
			de notre bonne Mère du Ciel me dit : «Mon enfant, le Saint Père 
			sera bientôt avec moi ; il va bientôt vous quitter... Son heure est 
			très proche, je le bénis... Mon enfant, dis à ton père spirituel que 
			c'est moi qui recueillerai son dernier soupir (du Saint Père) ;
			je lui apparaîtrai au moment de sa mort, et ceux qui 
			l'entoureront s'apercevront de quelque chose, et ils n'en parleront 
			pas ; ils le garderont pour eux, mais moi, mon enfant, je le 
			révélerai à de saintes âmes, qui le publieront... Mon enfant, si tu 
			pries bien, il t'apparaîtra après sa mort.»
			
			12 juillet. En récitant 
			mon rosaire, j'entendis ces mots : «Voilà, mes enfants, comme 
			j'aime à vous voir prier !»
			
			Le 13 juillet, je priais 
			pour le Saint Père; j'entendis la voix de notre bonne Mère du Ciel 
			qui me dit : « Il va être bientôt heureux, car sa fin est proche, 
			et il vous bénit à l'instant, il a mérité sa couronne, car il a 
			toujours été zélé pour son Église. Il a eu beaucoup à souffrir à 
			cause de la France et du haut clergé, mais Dieu va l'en délivrer, et 
			lui donner la belle place qu'il lui a préparée là-haut, je le vois 
			venir recevoir sa couronne... »
			
			15 juillet. Comme je 
			récitais le rosaire - les premières dizaines étaient toujours pour 
			le Saint Père - je vis la statue de la Sainte Vierge changer, et 
			d'une telle beauté que je la croyais vivante. Elle me regardait tout 
			le temps que je priais pour le Saint Père. J'ai changé de place, et 
			le regard de la Sainte Vierge me suivait. Combien elle me souriait, 
			et combien j'étais heureuse !...
			
			La prière pour le Saint 
			Père étant terminée, la Sainte Vierge me dit : 
			
			«D'ici peu, mon 
			enfant, le Saint Père va être bien heureux, je vais aller le 
			chercher : je serai accompagnée de mes Anges... Si tous mes enfants 
			lui ressemblaient, que de larmes ils m'épargneraient !... O mes 
			enfants, vous pouvez le prier : c'est un saint ! Un jour viendra où 
			on le reconnaîtra...
			
			Après la mort du 
			Saint Père, vous aurez de grands événements. Cela sera un peu 
			général. Rome va être pillée.
			
			Priez, priez, mes enfants ! Ayez pitié de votre Mère qui ne cesse 
			de pleurer sur vous.»
			
			Jeudi, 16 juillet, jour 
			de la fête du Mont Carmel. Je fus prié au Champ, et, pour la fête de 
			notre bonne Mère du Ciel, je lui portai un bouquet de roses. Au même 
			instant où je mettais ce bouquet aux pieds de la Sainte Vierge, 
			j'entendis ces mots : «Mon enfant, offre-moi ces fleurs en 
			l'honneur de la sainteté du Saint Père. Mon enfant, quand tu verras 
			la rose du milieu du bouquet se faner, ce sera au moment de la mort 
			du Saint Père.»
			
			Le matin, à 4 heures, le 
			jour même de la mort du Saint Père (20 juillet), j'entendis une 
			voix, de ma chambre, qui me dit que «le Saint Père allait mourir 
			le soir, à 4 heures.»
			
			Le 20 juillet, la Saune 
			Vierge nous a bénis, et elle me dit : «Mon enfant, commence à 
			offrir aujourd'hui, en union avec moi, toutes les prières et toutes 
			les actions de ce jour pour apaiser la colère de Dieu. En ce moment, 
			on ne fait que blasphémer. Mon divin Fils est irrité de tous les 
			crimes qui vont se répandre dans le monde entier...» La prière a 
			été demandée...
			
			La Sainte Vierge me dit 
			en encore : «Prenez courage, mes enfants ! je vous l'affirme, je 
			ferai ici ce que je n'ai jamais fait dans le monde entier.
			
			Mon enfant, mon enfant, sois courageuse !... Tu seras toujours 
			persécutée par le monde et le démon... Quand lu seras découragée, 
			repasse, dans la mémoire toutes les fois que je me suis montrée à 
			toi... Ne crains riens ! je serai toujours près de toi... Il y aura 
			bien des fois que tu te trouveras découragée, même que ta foi sera 
			prête à te manquer.... Rassure-toi, invoque mon nom... Cela suffira 
			pour te ranimer... C'est, Dieu qui le permet pour t'éprouver. 
			Enfant, sois bien généreuse !»
			
			
		
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