Saint Michel

Le 29 septembre 1880

Je contemple le grand Archange Saint Michel sur son trône magnifique de gloire qui luit et qui rayonne d'un céleste éclat. Le Saint Archange dit :

- Je viens aujourd'hui au nom du Seigneur par son ordre et sa volonté éternelle. Je viens parler au coeur des amis de mon Divin Maître et leur apporter une parole qui est celle du Seigneur comme tous les ans.

- Merci Saint Archange, mille fois !

- Voilà, dit-il, en montrant le Sacré-Coeur de Jésus qu'il porte lui-même, la porte de ce divin coeur est ouverte, elle est si large et si grande qu'on peut entrer tous à la fois. Voilà, chers amis du Divin Coeur, la porte du refuge ouverte, la prison d'amour pour abriter tous ses enfants qu'Il veut conserver au milieu de l'orage.

- Merci Saint Archange.

- Voilà une épée flamboyante, éclatante, je viens en faire part aux amis du Sacré-Coeur, leur offrir cette épée pour le combat car l'heure n'est pas éloignée où vous tous, peuples fidèles, il faudra prendre les armes de la foi et du courage pour lutter contre l'implacable acharnement de l'enfer et de la vengeance des hommes. Je mets, par ordre du Seigneur, mon épée à votre service sans la quitter. Il dit encore : Mes amis du Sacré-Coeur, je descends avec vous, votre compagnie est celle de Jésus, vous êtes des soldats généreux et vaillants. Le Seigneur me charge de vous dire à tous, cette parole : Tenez-vous prêts vaillants serviteurs de Dieu car le Divin Maître ne va pas tarder à venir premièrement dans sa Miséricorde, secondement dans sa juste colère et vengeance. Il veut que je dise cette parole à ses amis présents et j'ai fait mon devoir.

- Merci Saint Archange.

- Voilà cette épée que je délègue aux amis du Seigneur, voilà la mienne, elles se ressemblent, elles portent toutes les deux le cachet du Seigneur ; c'est le Nom de Jésus écrit sur la lame bien gravé. Chers amis du Seigneur, nous voilà donc sur le seuil de la Miséricorde et sur le seuil de la justice du Seigneur.

Voilà la porte que le Seigneur a réservé pour ses amis, voilà l'autre voie qui est celle des malheureux que le ciel menace de foudroyer de sa colère. Voilà l'heure où nous allons tous combattre pour être témoin de choses que l'oeil n' jamais vues, jamais oreilles mortelles n'a entendues ce que le Seigneur réserve pour le temps à passer sur la terre.

- Saint Archange, vous êtes tout puissant, prenez donc la défense de ces pauvres malheureux !

- Ils vont lever, dit-il, l'arme criminelle, ignoble et perfide contre Dieu et ses ministres ; ils vont lever l'étendard frémissant sous cet étendard, ils vont envelopper celle que la Sainte vierge a tant aimée, pour qui Elle a pris tant de peine.

- Pas toute, Saint Archange, de son arbre, il restera encore quelques branches par où l'étendard de l'enfer ne passera pas.

- Oui, dit l'Archange, en plusieurs parties de ce pauvre Royaume, plusieurs protections sont écrites dans le Coeur adorable. Voilà ce Coeur qui va tomber en lambeaux, sur la Croix, il sera percé par la lance criminelle des hommes, il sera, il va être profané. Prochainement le côté du Seigneur sera ouvert et le sang divin coulera avec abondance et ses gouttes se rangeront parmi celui de ses victimes qui tomberont sous l'instrument des meurtriers.

Oui, ce royaume est le royaume du meurtre, du crime, de toutes sortes d'hypocrisies et d'injustices. Son beau nom est perdu mais un seul homme est destiné pour lui rapporter et le faire fleurir comme autrefois, Saint Louis.

- Saint Michel Archange, dites donc au Seigneur qu'Il les arrête dans leur décision et qu'Il ne permette pas tant de crimes sous les yeux de ses enfants bien aimés.

- Depuis le jour où Lucifer fut précipité dans l'Abîme, depuis,  cette époque est écrite dans le sacré-Coeur, l'époque présente qui suit une marche effroyable, oui, sans l'espoir du Sacré-Coeur, mortelle sans l'espérance de la Puissance éternelle. Je te dis que l'époque de cette année et de la prochaine, est écrite en gros caractères dans le Coeur affligé de Jésus et de son auguste Mère.

- Saint Michel, si tous ceux qui veulent la guerre au Seigneur, s'Il les convertissait, elle n'existerait pas.

- Il faut qu'elle passe, elle est proche, ils remuent, ils complotent, ils trament sourdement et décident leur marche. Ils la fixent pour bien peu de temps, soyez sûrs, chers amis de la Croix que l'enfer ne va pas se reposer désormais. Il n'y a presque plus que deux jours de repos pour lui. Pour elle, ce n'est pas un repos mais c'est encore du calme et ensuite ils vont commencer leur horrible projet et ils vont sans mesure, sans retard, commencer leurs affreuses, leurs cruelles vengeances, ils attaquent tout, pas une seule chose, ne leur échappe. Ce mois qui s'écoule, puisque nous voilà à la fin, le Seigneur avait dit cette parole à Satan : " Tu ne bougeras pas, tu ne te montreras pas plus que moi par ta puissance, Je te tiens encore enchaîné. "

Saint Michel dit que Satan répondait au Seigneur : " Mes chaînes seront libres à la fin de ce mois, vous me laisserez la liberté et je vais entrer comme un grand conquérant d'abord dans le Royaume menacé qui périra. "

Le Seigneur lui dit alors :

- Il périra beaucoup, il en périra beaucoup mais beaucoup seront sauvés et auront un abri sous la Croix et dans mon Coeur.

A ces mots, Satan,  blasphémant devant le Seigneur et lui jurait une haine plus que jamais infernale. Saint Michel dit que Satan vomissait sa rage devant Notre-Seigneur en lui disant :

- J'attaquerai l'Église, je renverserai la Croix, je diviserai le peuple, je déposera dans le coeur un grand affaiblissement de la foi et il y aura un grand reniement. Il finit par dire au Seigneur :

- Je deviendrai pour quelque temps, le Maître suprême de toutes choses, j'aurai tout sous mon empire, même votre temple et les vôtres tout entiers.

Saint Michel dit que Satan aura aussi une permission pour quelque temps de tout et qu'il règnera pleinement sur toutes choses que fait le bien, la foi, la religion, tout descendra dans le tombeau d'un deuil profond. Satan et les siens triompheront joyeusement mais après ce triomphe le Seigneur prendra le sien à son tour. Il triomphera du mal et fera sortir du tombeau, l'Église ensevelie, la croix anéantie, les prières en apparence disparues, tout le peuple consterné sous l'empire des massacres mais le Seigneur fera sortir le soleil qui console après qu'il aura été obscurci.

 Il est impossible, sans un miracle éclatant du ciel que le pauvre peuple français soit sauvé, car tout ce pauvre royaume est descendu aux dernières limites de la honte et du mal, un mal sans remède. Saint Michel dit :

- Je tiens mon épée car l'heure du combat va sonner, la voix de Dieu va parler, la vengeance des hommes va éclater. Je serai du côté des justes, je marcherai avec eux sous l'étendard du Sacré-Coeur, nous nous rencontrerons avec l'étendard de l'enfer, lequel des deux triomphera ? Le nôtre tombera à terre mais nous le tiendrons tout de même. Celui de l'enfer ne bronchera pas, il sera levé quand le nôtre sera prosterné et autour sont les enfants du Seigneur que sa grâce veut protéger.

- Saint Michel, tous nos chers amis qui sont sur la terre, j'en avons ben loin, il y en a un bien près aujourd'hui, je veux que vous disiez avant de vous en aller car je ne vous reverrai peut-être plus ?

 - Ne t'inquiète pas, je saurai, du haut du ciel, marcher sur les remparts de la grâce jusqu'à leur demeure et les protéger de mon épée flamboyante. Sois tranquille, ils sont un bon nombre destiné pour publier les merveilles du Seigneur. Vois-tu qu'ils ne périront pas ?

- Je veux que vous me disiez autre chose, je sais, voici un secret, je sais que vous en avez un, je l'ai vu mais je n'ai pas vu dedans, disez-moi l'intérieur.

- Vois, ils auront une spéciale protection puisque tous, de près et de loin, doivent assister à la magnifique plantation de la Croix, mon secret tout entier, cette croix sera bénite à l'église paroissiale, les amis, tes frères la porteront de l'église jusque dans ce lieu sur leurs épaules, présidés par un bon nombre d'éclatants personnages dont la hauteur et la grandeur fait voir que plusieurs viennent de la Ville Éternelle.

- Mais ils seront bien lassés, Saint Archange car il y a bien loin.

- Jamais lassitude dans un aussi beau cortège, jamais lassitude quand on marche sous l'harmonie des cantiques et des prières, voilà mon secret.

- Je le savais bien un petit, mais pas tout.

- Chers amis du Seigneur, après que l'étendard de l'enfer aura triomphé quelques mois, l'étendard du Seigneur se relèvera à son tour pour aussi triompher mais encore il retombera. Et dans la seconde reprise, l'effet sera si grand que la plus grande partie du peuple vivra comme autrefois sans prêtres, sans messes, sans réception du Divin Coeur adorable.

- O Saint Archange, c'est tout de même bien triste !

- J'affirme qu'il n'y a jamais eu d'époque pareille malgré que bien des angoisses ont passé sur la terre, bien des victimes ont succombé mais jamais il n'a existé un temps si cruel que celui qui est commencé et qui suit lentement jusqu'au fond, sa terrible vengeance. Mais plus de repos, il faut s'attendre et se préparer, ne pas être surpris.

- Oh ! non, saint Archange ! mes chers amis se seront munis du bouclier de la foi, de l'espérance et de la confiance.

- Tous les démons vont se rassembler : il y en a beaucoup sous la forme de l'homme et qui depuis longtemps voudraient bien lancer l'éclat mais quelque chose les a retenu jusqu'ici. Désormais la liberté va s'ouvrir et l'éclat va sillonner presque tout le royaume entier. Voilà, chers amis, le temps mauvais, gâté, corrompu, souillé jusqu'aux dernières profondeurs. Tous ces hommes vêtus sont sous l'habit que portent même les vrais serviteurs de Dieu : ce sont des démons acharnés, ils ont une faim étrange de se rassasier et pour se rassasier, il leur faut des victimes, il leur faut la chair des ministres du Seigneur, la chair de ses enfants chrétiens, le sang des veines où la foi est florissante.

- Vous ne les laisserez pas, Saint Michel, faire tout cela !

- C'est le Seigneur qui m'envoie et m'a chargé de tous ses avertissements, je suis obligé d'obéir.

- J'aimerais bien mieux moi aussi, pas ouïr mais comme vous, je veux obéir à la Sainte Volonté.

- Je me dirige vers le centre empoisonné, menacé de la foudre du ciel, son sort est fixé à partir d'aujourd'hui : heureux ceux qui sauront abandonner les murs pour se réfugier dans l'éloignement de ce lieu pitoyable où les victimes seront par monceaux et les places teintes de sang comme la pluie qui tombe dans l'orage.

- C'est bien douloureux, Saint Michel !

- Il faut que cela passe, c'est inévitable, le péché et les crimes en sont la cause, les prières des justes vont être mises pour servir de réconciliation avec le Dieu des miséricordes à l'égard de son peuple vengeur. Je vais me tenir au-dessus de l'enfer qui est cette source sous la terre. Tous les valets de Satan et ses zélés serviteurs ne périront pas dans la lutte première : à eux la victoire et aux justes la douleur de voir et d'entendre ces effroyables forfaits. Mais après, les ennemis vengeurs auront leurs supplices, pas tous, mais un grand nombre.

A ce moment, à vous, peuple fidèle, de vous relever sous le fardeau des douleurs pour entrer dans le trône de la gloire et d'élever la voix pour acclamer celui que Dieu destine pour la paix de son peuple. Aujourd'hui, la promesse du Divin Coeur est insulté, elle n'est pas crue, que par le petit nombre des prédestinés de la grâce de la protection, c'est le peuple fidèle. Aujourd'hui les miracles du ciel sont blasphémés, reniés, insultés. Vous, chers amis de Dieu, vous êtes destinés à vivre pour voir s'accomplir de grands miracles, de grands prodiges parmi de grands fléaux, de grandes justices, de grandes calamités que le Seigneur a promises. Vous serez protégés mais observez bien tout ce que les voix éternelles vous ont commandé.

- Saint Michel, soyez sûr que nous sommes fidèles à obéir aux voix éternelles.

- Chers amis, vous aurez aussi vos épreuves avec tous les justes, mais ces épreuves seront bien douces à comparer à la cruauté qui étend ses armes pour attaquer tout sans respect : pour attaquer le blasphème sur les lèvres, l'hypocrisie dans les coeurs, l'hypocrisie la plus noire, pour attaquer ce qu'il y a de plus saint, de plus véritable et de plus respectable. Chers amis de la Croix, savez-vous pourquoi jusqu'ici, la main du Seigneur n'a pas frappé ?

- Non, Saint Archange.

- C'est vous, braves et fidèles serviteurs, vos prières, vos dévouements, votre foi et votre confiance qui jusqu'ici, avec les souffrances, a soutenu ce bras irrité qui porte la vengeance. Vos épaules l'ont soutenu. Vos prières et vos souffrances sont comme un pilier solide qui se lève de la terre et monte jusqu'à la main irritée du Seigneur. Remarquez, chers amis, jusqu'ici le Seigneur a envoyé beaucoup de souffrances, de croix, beaucoup de peines, de privations de toutes sortes. Cela a été uniquement pour la prolongation des jours du pauvre pécheur ; il n'en a pas profité. Les souffrances, les sacrifices, les peines vont bientôt finir et le pécheur reste encore dans l'état déplorable et affreux !

- O Saint Archange, il ne sait pas cela, s'il le savait, il reviendrait au Seigneur !

- Un grand nombre n'y reviendra jamais.

- Oh ! que faire de plus encore ?

- Je ne vois plus guère à faire, il y a plus à recevoir qu'à donner.

- O Saint Archange, faut plutôt donner jusqu'à la fin et ne recevoir qu'au dernier jour.

- Voici le temps qui approche où les victimes fermeront les paupières mortelles pour la terre du bas monde, pour aller trôner avec le Seigneur dans la gloire. Qu'elles se réjouissent toutes, qu'elles tressaillent d'allégresse, joyeuses parce que sa main éternelle va bientôt déposer la couronne méritée pour avoir souffert et l'avoir suivi dans la route du Calvaire sans plainte, sans murmure, mais toujours joyeuses.

- O Saint Michel, pour penser à un si haut séjour qu'avons nous à offrir au tendre Époux qui est si bon ?

- Tous les mérites des épreuves et les vertus gagnées dans les souffrances de l'abandon.

- C'est guère, Saint Archange, j'emprunterai moi, à mes amis quelque chose et je leur rendrai quand ils viendront dans le Ciel.

- Je me ferai le donateur.

- Saint Archange, je veux bien, je veux bien.

- C'est moi qui ai la balance.

- Oui, j'y songe bien souvent quand vous pèserez nos âmes, vous ferez bien attention à mettre juste le bon et le déchet.

- Je compte faire passer tous les chers amis de la Croix qui sont les amis choisis du Seigneur, tous, je le pense, je les enverrai dans la céleste Jérusalem.

- Saint Michel, vous qui pesez, si vous mettiez, quand il n'y a qu'une petite miette qui manque, pour aller en Paradis, si vous mettiez un petit poids caché pour faire entrer ces âmes qui n'ont quelquefois que trois heures, une heure d'expiation, c'est une charité, mon bon Archange !

- Il faut être juste.

- Je le sais bien mais si je pesais moi-même, je dirais au Bon Jésus de leur faire grâce, je le chérirais, je le supplierais, je le consolerais, j'embrasserais ses Pieds adorables.

- Il faut qu'elles aillent pour le temps qui leur est fixé, se purifier et se sanctifier.

- Où pesez-vous de si belles choses, dites-nous ?

- A journée, il n'y a pas de nuit.

- Qui pèse à cette heure-là que vous êtes avec nous ?

- Je suis là-bas.

- Saint Michel, vous ne pouvez pas vous mettre en deux !

- La Puissance éternelle est grande.

- Combien pesez-vous d'âmes par jour ?

- Quelquefois 10.000 quelquefois moins.

- O Saint Michel, vous avez bien de l'ouvrage tout de même !

- Quelquefois, je souffre bien quand je vois un criminel chargé de péchés.

- Oh ! Je sais bien qu'oui, vous n'avez guère de goût pour celui-là.

- A peine est-elle pesée, cette âme, que les démons sont au grillage pour la prendre et l'emporter.

- Les entendez-vous ?

- Non, mais l'âme les entend bien, elle a bien de la peine à y aller ; il le faut bien puisque sa place est assignée.

- Y a-t-il un chapelet dans le Paradis ?

- Oui, et des livres aussi.

- Et des livres aussi ! Ceux qui s'en servent, pour lire, ils apprennent ? Qui fait donc l'école dans le Ciel ?

- Le Bon Jésus, ses Anges et ses Saints.

- C'est-il des lettres d'écriture de plume ou bien moulées.

- Ce sont des lettres glorieuses qui n'ont rien de commun avec celles de la terre.

- C'est-il difficile à lire dedans ?

- Non, pas plus que les chers frères qui savent couramment dans l'écriture.

- Je ne sais pas l’écriture, vous ne m’en ferais pas lire, je m’embrouillerais.

- Non, on ne s’embrouille pas.

- Mais  on ne se repose donc jamais pour dormir ?

- On ne dort point, on ne vit que d’amour, de prière et d’adoration.

- Oh ! c’est beau ! Mais pour aller, il faut porter ses bonnes oeuvres moi, j’en ai point.

- Le bon Jésus en trouvera.

- Ah ! j’avais oublié, j’ai vu des musiques au ciel, des grosses et des grandes. Qui donc les mène ?

- Ce sont les Séraphins, les Chérubins et les Archanges.

- Les menez vous, Saint Archange ?

- Oui.

- Voulez-vous m’apprendre sur votre musique quelque beau cantique d’amour ?

- Bientôt quand le bon Jésus viendra célébrer la sainte Messe dans ta cellule, tu chanteras avec la musique.

- Ah ! Dame, je ne veux pas m’en mêler, je ne sais pas chanter. Saint Archange, nous chanterons le Credo en musique et le Gloria en musique par tous les petits Anges et le Credo  par les Saints et les Vierges.

- Et la communion sera chantée par une musique la plus harmonieuse et la plus ravissante, ce sera le Souverain Prêtre éternel qui la chantera lui-même avec la Sainte Vierge et aussi toi.

- Oh ! j’aimerais mieux prier que chanter.

- On fera les deux.

- Merci, bon Archange. Que faudra-t-il vous donner pour cela ?

- Cinq petites médailles qui m’appartiennent.

- Je ne sais pas si j’en ai, je crois bien et à qui faudrait-il en demander ?

- A qui tu voudras, à tes amis. Ces médailles seront cinq pièces d’or qui se retrouveront à la messe d’action de grâces et de bénédictions, aux quatre coins de ta cellule et l’autre au milieu, qui sera en face de la porte par où tu sortiras pour ne plus jamais entrer.

- Ah ! je veux bien, Saint Michel.

- Ce sera cette pièce d’or changée en soleil qui t’accompagnera d’ici jusqu’au sanctuaire.

- Si je n’en ai pas cinq, Saint Michel ?

- Tu en demanderas, je t’en ferai trouver.

- J’en ai bien quelques unes, mais pas cinq, une autre de Jésus, Marie ou autre manière.

- Ça comptera pareil, je vais en bénir tu as dans ta boite, dans ton tiroir.

- Je ne les reconnaîtrai pas !

- Je te les ferai reconnaître, reste tranquille.

- Je suis très contente !

- Moi aussi, maintenant, La Sainte Vierge va venir un moment à son tour.

- Oh ! que je suis heureuse de la voir.

- Je vais me retirer. A ce soir, Je bénirai tous mes enfants. Reposez vous, délassez-vous  en attendant l’heure de la douleur et de la joie : les choses sont proches qui feront fondre le coeur de douleur, la crise de tous les désordres rassemblés est près de son éclat mais ne vous découragez pas, le Seigneur vous aime, il vous protègera tous pour vous retrouver au Sanctuaire béni ( dit le Saint Archange ).

- Si vous voyez mon Jésus, dites-lui bien des choses pour mon cher père et mes amis. Dites-lui pour moi que je voudrais bien l’aimer et qu’il me donne la vertu de ne pas l’offenser.

Repos

(Il est 4 h - I/4 environ. Les bras de Marie Julie sont restés tout le temps étendus le long de son corps avec saillie considérable des tendons et amaigrissement remarquable de la main). – Note du Docteur Imbert assistant :

Marie-Julie reprend : Je contemple et j’honore la Très Sainte Mère Immaculée sur son Trône elle dit :

- Salut a vous, mes enfants bien aimés, je ne puis… sans vous visitez ce soir ou m’en retourner sans vous dire un mot.

- O bonne Mère, je vous salue, trône d’amour, Reine de l’Univers éternel

- Mes enfants, écoutez les plaintes d’une Mère qui vous aime et qui ne peut contenir sa douleur !

- Parlez, Mère d’Amour, nos coeurs sont sensibles puisque la souffrance nous à altérés et elles seules a le don de les rendre sensibles.

- Mes enfants, je ne peux plus rien, pas pour tous mais pour les pécheurs et les ingrats. Je ne peut plus arrêter la main prête a frappés, je ne peux plus la soutenir, prolongés le temps douloureux. O ! mes enfants ! Mon Divin Fils est irrité, il est si offensé que je crains beaucoup que son bras se laisse aller avant le grand triomphe du Mal pour répandre sa justice en fléau et en autre malheur

- Ah ! si nous pouvions vous aider ?

- Mes enfants, je ne puis plus le retenir ! De Grâce, priez avec moi, je ne peux plus me consoler en voyant les pertes si grandes de tant d’âmes qui

ont coûté si cher à la Sainte Victime et à Moi, sa tendre Mère. Il lance les traits de sa colère et son Père Éternel lui dit :

- Mon Fils, lancez sans plus attendre, les traits de la Justice et répandez vos bénédictions sur votre peuple.

- O bonne Mère du ciel ! Implorez encore, demandez encore !

- Je ne peux plus obtenir, l’heure est arrêtée, la parole éternelle est donnée et voila la grande route ouverte : cette route est la route du triomphe du mal profond.

- O bonne Mère, vous avez pourtant bien longtemps supplié et retenu encore, la justice qui plane sur la terre !

- Je ne peux plus, mes enfants. Je pleure comme autrefois au Calvaire et mon coeur est percé d’un glaive de douleur et déchirant car je vois tous les maux qui pèsent non pas sur vous mais sur celle que j’ai tant aimée et à qui j’avais donné la fleur de Lys que je portais dans mon coeur ; elle est plongée dans le crime, elle blasphème son Créateur, elle est rongée par les vers, souillée par les crimes les plus infâmes.

- C’est vrai, bonne Mère, mais le ciel la ressuscitera, elle sera baptisée dans le sang des chrétiens, leurs prières formeront sa couronne, les larmes qui couleront dans l’horrible déluge du mal, lui formeront une croix de diamants. Oui, elle ressuscitera, bonne Mère, mais après, bien des maux et un espace de temps bien long encore, par la profondeur des atteintes et des cruelles angoisses. Oui, c’est lourd quand ces tableaux sinistres sont présents.

- Pauvre France ! Moi qui l’ai tant aimée et qui lui avait tressée une si belle couronne ! Et aujourd’hui, sa couronne est le blasphème, son sceptre, c’est la lance de l’homme impie pour entrouvrir le corps de mon Fils. Ce n’est-t-il pas dur pour un Père, mes enfants ! Je lui ai donné une chaussure sans tache, elle l’a jetée pour en posséder une autre qui n’était que la chaussure qui doit parcourir la France entière, brisant tout. Et un étrange crucifiement comme… le Chef de l’Église mais pas sur la Croix, mais sur l’arbre qui a grandi sous les yeux de mon Fils. Mes enfants, je vous promets mon assistance, de vous garder vous et vos chers enfants sous mon manteau protecteur.

- Merci, bonne Mère.

- Pensons au ciel, ma fille.

- Ah ! bonne Mère, la pensée du ciel est pour toutes les âmes, mais la place n’est réservée qu’aux élus de la grâce. Je ne suis q’un ver moulu, pâture des vers et indignité.

- Ma fille, désormais, il faudra que je parle clair.

- Ma Mère, tout ce que vous voudrez, je vous obéirai 

- Tu vois, ma fille, que mon Divin Fils m’ordonne d’apporter à son trône, une parole à chacune de ses victimes.

- Oui, j’ai entendu Notre Seigneur, je ne l’ai pas vu, je l’ai entendu dire d’ici : Ma Mère, apportez moi deux paroles que je veux les premières et ensuite, vous m’apporterez les autres : l’une d’une soeur de la terre étrangère et l’autre de la source du Royaume de France ou plutôt de la Bretagne.

- O bonne Mère, que voulez vous que je vous dise, si j’avais celle de ma soeur étrangère, je pourrai me conformer sur la sienne pour dire une parole à moi.

- Ma fille, il m’en faut une, cherche là dans ton coeur.

- Eh bien, dites à mon Jésus que j’aime plus que je souffre, que je souffre bien moins que j’aime, voici ma parole.

(Elle sourit, ma bonne Mère et Elle a mis dans son coeur comme une fleur pleine d’une douce rosée et elle dit :)

- Vois-tu venir la fin de l’exil ?

- Je ne dis pas que je la vois car on ne la voit que dans l’amour des souffrances et moi, je n’ai pas cette sublime vertu, mais je la vois, je la sens par l’affaiblissement des forces humaines.

- Comment pourrais-je faire pour venir le dire ? Dire adieu à ta famille à tes parents, à tes amis et à la terre ou tu as vécu ? 

- O ma Mère, ne vous gênez pas, cela ne me fera pas de mal : au contraire ça me réjouira tant que ma joie deviendra jubilation.

- Voila pourtant l’approche de la séparation. Moi, Je descendrai encore dans ce lieu mais toi, tu n’y seras plus.

- O ma Mère, j’y serai encore parce que je serai partout ou vous serez, je vous suivrai partout, je vous aimerai tant que vous ne pourrez aller sans moi.

- Ma chère enfant, quand Je regarde pendues au crochet d’or tu Trône de mon Fils, les couronnes achevées, quand Je vois les trésors derniers des dons de la grâce, je dis : plus guère de visites dans le lieu que j’aime, ou j’ai souvent descendu.

- Au ciel, ensemble, ma Mère, mes chers amis resteront ici, vous viendrez les voir et leur parler, moi, je reviendrai avec vous.

- Plus que quelque temps de douleur, que quelques jours pour reposer nos coeurs, l’un sur l’autre.

- Mais au ciel, ma Mère, ils battront ensemble d’amour pour ne plus se séparer.

- Je suis consolée d’un coté et de l’autre, je vois s’envoler l’a p… des pécheurs ! Je vais enlever de la terre le manteau qui retenait la foudre qui  l’écrase. D’un autre coté, je me console, mes chères victimes et zélés serviteurs      publieront bien haut sa gloire dont ils sont témoins.

- Oh ! oui, cela vous consolera beaucoup, bonne Mère !

- Mes enfants, Je vais maintenant vous quitter mais pour rester toujours avec vous.

- Je suis bien pauvre, ma Mère, j’ai pas en ma possession, un grain de poussière de la terre, veuillez me donner quelque chose.

- Va à la porte du coeur de tous mes enfants et amis.

- Si je leur prends tout ! Je suis si affamée de posséder quelque chose pour Jésus, je serais capable de tout prendre.

- Je ferai la part.

- Déjà mes amis me donnent plus qu’ils n’en gardent, comment voulez-vous que je prenne le reste ?

- Il en restera beaucoup encore.

- O bonne Mère, vous êtes riche au ciel, il y a tout ! Daignez me donner quelque chose.

- Je veux bien mais vends-moi ton crucifix.

- C’est toute ma richesse, ma maison, mon meuble.

- Combien veux-tu me le vendre, je t’en donnerai un autre, combien ?

- Vous ne l’achèterez pas car je veux le vendre bien cher.

- Combien ?

- Cent vingt millions.

- C’est trop !

- Je ne diminuerai pas car je vous ai dit.

- Je vais le prendre.

- Ce n’est pas mon compte juste que je vous ai fait, quand je l’ai fait je me suis trompée, c’est deux cent millions que je veux le prix bien juste.

- Je vais le prendre.

- Oh ! vous ne le voudriez pas. Vous dites que vous aimez vos enfants, vous aimez bien leur bien, leur âme puisque vous voulez prendre ce qui est leur force ? ( Elle sourit et dit )

- C’est pour t’éprouver.

- Je veux bien vous éprouver, moi, m’aimez-vous ?

- Et toi, m’aimes-tu ?

- Oh ! je vous aime, vous êtes mon âme, j’aime mon âme pour le bon de Dieu. Je vous aime tant que je voudrais vous briser à toute seconde si c’est possible, je voudrais me voir dans votre bouche dans vos yeux dans votre front immaculé, votre coeur, votre sublime virginité, ce serait là ma cellule.

- Bientôt pour toujours.

- Merci, ma bonne Mère du ciel, merci !

- Courage, mes chers enfants, à tout, portez bien votre croix, elle est lourde parfois. Il y a bien de la peine en ce monde, des larmes, de profondes blessures dans le pauvre coeur, Je les guérirai, sois sans inquiétude.

- Je vous demande, au nom de la Sainte Trinité, si je ne suis pas dans la vois sincère du bon Dieu, car, ma Mère, je vous en supplie, j’aimerais mieux mourir tout à l’heure car une voix du ciel prononce cette parole. Daignez me rassurer vous-même !

- Écoute, ma fille, j’ai bien de la peine à ce sujet, console-toi, tu est bien dans la voie de la grâce, reste en paix, je te l’ordonne par mon Fils éternel, l’homme n’a pas la lumière immortelle, lui aussi peut se tromper.

- J’ai pourtant le dessein de bien finir le reste de ma vie dans la voie du Seigneur, si je savais qu’il y a un battement de coeur non à lui, je le jetterais bien loin de moi.

- Reste en paix, nous n’avons aucun reproche à te faire.

- Puisque je n’ai personne à me plaindre, je le fais à vous seulement, je ne cherche aucune consolation, je cherche d’être rassurée dans la vérité, c’est mon seul désir.

- Preuve de plus que tu es l’ennemi du serpent infernal. Attends-toi à de grands combats et à des luttes terribles de sa part. Dans ce temps-ci, il n’en veut qu’aux amis du ciel, il laisse les siens en paix dans leur hypocrisie.

- J’aurais-t-il fait quelque chose que mes amis auraient vu et que je n’aurais pas aperçu ?

- Non, reste dans la paix rassurante.

- Me serais-je trompée dans les extases ?

- Reste en paix.

- Aurais-je mal dit quelques mots ?

- Non, je t’ordonne de garder ma parole d’assurance et de paix. Tu as bien fait de m’ouvrir ton âme, j’en suis très contente, je vais jusqu’à te remercier.

- Je ne souffrirai jamais que vous vous abaissiez.

- Rappelle-toi de ce nom qui te consolera quand mon Fils t’à dit : Je te prends pour victime et épouse jusqu’à la fin. Le nom que Je te donne, le voici Marie-Julie du crucifix. M’aimeras-tu toujours ?

- Je me rappelle bien ! J’ai répondu : Toujours ! Éternellement !

- Te rappelles-tu cette parole quand il disait : Quand tu feras le petit partage à tes amis, tu mettras cette parole : Marie-Julie du crucifix.

Victime, amis de Jésus : don qu’elle délègue à son ami un tel et a tel.

- Oui, je me rappelle.

- Rappelle-toi de cela et tu jouiras d’une assurance bien profonde.

- Merci, bonne Mère, je suis heureuse, je n’ai que quelques amis, je ne voudrais pas leur faire de la peine, je vous le dis à vous.

- Va te reposer, Je laisse aux victimes et chers serviteurs, cette parole : Un jour, chers enfants, vous verrez la preuve bien conforme qu’elle a marché dans la voie des grâces de mon Divin Fils et qu’elle lui a été agréable toute sa vie. Je vous laisse cette parole que je vous ferai comprendre plus facilement, attendez quelques jours.

- Que ta chère famille reste en paix dans la pauvreté, ils ne seront jamais riches mais le ciel jamais ne les abandonnera.

- Tes amis, maintenant, te resteront pour plus tard.

- Merci, bonne Mère !

- Je vous bénis tous et toutes les familles de près et de loin. Je connais bien le désir de tous mes enfants, je les contenterai.

- Je vous demande toutes les grâces pour les pères, victimes, les frères de la Croix, pour tous mes chers amis de près et de loin.

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