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Saint
Rémi appartenait à l’une des plus grandes familles de notre pays. Fils
d’Émile, Comte de Laon l’un des plus éminents seigneurs de son temps —
et de Célinie. Famille de saints dont le culte a été approuvé par
l’Eglise sa mère ; Célinie est honorée le 21 octobre ; son frère aîné,
devenu Évêque de Soissons, Principe, et le fils de son frère cadet, Loup
— qui lui succéda sur le Siège de Reims — sont tous deux montés sur les
autels.
La
naissance de Saint Rémi fut miraculeuse. Elle nous est relatée par Saint
Fortunat et par deux successeurs de notre Saint Hincmar et Flodoard, ce
dernier que Guizot appelle : «l’Historien du Xe siècle le mieux informé
et le plus soigné» ; le principal ornement de son temps nous dit le
grand Historien Dom Mabillon :
«Au
milieu du Ve siècle vivait, près de Laon, un saint ermite aveugle nommé
Montan, qui demandait à Dieu par ses larmes, ses prières et ses
pénitences, de pacifier les Églises des Gaules ravagées par l’Arianisme.
«Or,
une nuit, le saint moine entendit une voix qui lui dit :
«Dieu a
daigné regarder la terre du haut du Ciel, afin que TOUTES LES NATIONS DU
MONDE PUBLIENT LES MERVEILLES DE SA TOUTE-PUISSANCE ET QUE LES ROIS
TIENNENT A HONNEUR DE SERVIR. Célinie sera mère d’un fils qu’on nommera
REMI, AUQUEL JE RÉSERVE LA GLOIRE DE SAUVER MON PEUPLE. Va l’annoncer à
l’Élue de Dieu».
Cet
ordre lui fut intimé trois fois. Saint Montant obéit.
«Célinie était l’épouse du Comte de Laon. Déjà avancée en âge, comme
Sara épouse d’Abraham et Elisabeth, épouse de Zacharie, elle douta de la
parole du moine, comme Sara et Zacharie de la parole de l’Ange. Mais la
réponse du moine fut identique à celle de l’ange» :
«Il
avait dit à Sara : «Y a-t-il rien d’impossible à Dieu ?» et à Zacharie :
«Vous serez muet jusqu’à la naissance de ce fils que je vous annonce».
«Le
moine dit à Célinie : «Non seulement vous aurez un fils, mais vous le
nourrirez de votre lait, et lui-même me rendra la vue avec quelques
gouttes de ce lait sur mes yeux».
Cela se
réalisa à la lettre.
L’historien GODESCAR ajoute: «Sa naissance tint du prodige et SA VIE FUT
UN MIRACLE CONTINUEL DE LA GRÂCE».
Le Père
GIRY écrit :
«Rémi
fut envoyé de bonne heure aux écoles. ; il fit un si grand progrès dans
les lettres divines et humaines et dans la pratique des vertus
chrétiennes, qu’à l’âge de vingt deux ans il fut forcé, malgré toutes
ses résistances, d’accepter l’évêché de Reims».
«A ce
moment, nous dit Moreri, il vivait enfermé dans une petite maison auprès
du château de Laon, où il menait une vie si sainte, qu’après la mort de
Bennadius, Évêque de Reims, le clergé et le peuple de cette ville le
vinrent enlever, pour le mettre en sa place quoiqu’il n’eut que vingt
deux ans. Il représenta que sa jeunesse et son peu d’expérience l’en
rendaient tout à fait incapable, et que c’était violer les canons
ecclésiastiques que de vouloir l’élever sur le siège épiscopal».
Mais
Dieu manifesta avec éclat que ce choix était bien le Sien «Un rayon de
lumière parut sur son front et une onction céleste embauma et consacra
sa tête» rapporte le Père Giry, dans sa «Vie des Saints»...
Saint Remi
thaumaturge et Apôtre des Francs
38
pages