Sanctuaire de la Croix

Sommaire

- Les foules à la Fraudais

- Le Sanctuaire de la Fraudais

- L'avenir de la Fraudais dévoilée à Marie-Julie

- Sanctuaire de la Croix

- Station des Croix

- Je vous ai donne des exemples

Les foules à la Fraudais

" Mes enfants, une foule d’âmes descendront, de tous côtés, les chemins étroits qui mènent à ce lieu solitaire. Mais ce nom de lieu solitaire ne sera pas porté longtemps. Ce lieu deviendra grand, d’une immense grandeur.

- Pourquoi, bonne Mère, plus qu’autrefois, ces visites ?

- Les âmes viendront, poussées par une grâce extraordinaire. La voix d’En-Haut les poussera à y venir ramasser les grâces du ciel, visibles et éclatantes.

- Bonne Mère, nous n’admettrons pas tant de monde.

- Ma fille, le Ciel a tout prévu.

- Bonne Mère, si vous faites cela, je ne resterai pas ici.

- Où iras-tu, ma chère enfant ?

- Je prendrai votre manteau et je me cacherai dessous pour me rendre invisible.

- Mes enfants, l’instrument de tant de souffrances, de tant de sanctification, ne restera pas toujours sur la terre... Il y reste par une grâce de prodiges divins. Il y reste pour accomplir les dernières grandeurs d’une grâce méritée.

- Là, je ne vous ai point comprise, bonne Mère.

- Mes enfants, tant de peines, tant de croix, tant de larmes seront hautement récompensées. Depuis le Calvaire, jusqu’à ce jour, je n’ai jamais remarqué tant de grâces, autant qu’il en est réservé pour ce lieu où je vous parle.

- Bonne Mère, nous n’avons rien fait qui mérite la plus petite faveur.

- Mes enfants, une montagne a été élevée ici, chaque jour, par le travail du Dieu Tout-Puissant. Vous êtes sur cette montagne. Chaque jour, vous vous élevez davantage par la grâce ; et bientôt la terre aura fui de vos pensées et de vos regards.

La terre, alors, deviendra si basse que tous les pèlerins qui viendront vers votre montagne y répandront une sueur abondante, tant elle sera difficile à gravir. Je veux dire qu’ils comprendront combien le Saint des saints est admirable dans ses desseins, combien il mérite d’être exalté dans ses prodiges.

Cette sueur, ce sont les larmes qu’ils verseront pour n’avoir point voulu goûter plus tôt les grâces si précieuses que goûtait le petit nombre. A force de regrets, à force de peines et de repentir, ils y parviendront dans la suite des années. Mais les premiers seront élevés bien haut et ravis mystérieusement.

Mes enfants, au-dehors, on va ignorer le pourquoi de cette marche si serrée d’amis triomphants qui descendront au Sanctuaire de la Croix. C’est un secret qui sera révélé dans l’avenir. Mon divin Fils prépare au ciel, en union avec tous ses élus, une fête qui sera célébrée dans ce lieu où nous sommes maintenant, dans ce lieu où je suis descendue.

Comment cela pourra-t-il se faire ? Mon Fils n’a-t-il pas semblé se soumettre aux hommes et laissé faire, comme autrefois il s’était soumis au chaste Joseph ?

Après cette soumission charitable aux hommes, il va régner comme un Roi qui a tout conquis. C’est mon Fils qui, à son tour, va commander. Voilà comment les oeuvres secrètes arriveront doucement à leur terme, après avoir été longtemps voilées en apparence.

Vous êtes appelés à une régénération extraordinaire. Vous serez appelés les enfants du monde nouveau. "

(16 mars 1880)

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Le Sanctuaire de la Fraudais

" O toi. à qui mon Fils a donné la Croix, comme tu dois être heureuse ! La Croix, c’est tout pour toi sur la terre. Un jour, cette Croix, pour toi, sera d’un grand prix : elle restera ici après ta mort.

De loin, il viendra de saintes âmes pour visiter ce lieu où, tant de fois, je suis descendue pour parler à ton coeur.

Il sera élevé, ici, un Sanctuaire à la Croix et à Marie Immaculée. Ce lieu sera vénéré par tous. J’y guérirai et le corps et l’âme par une eau vive.

Dis cela à ton père dans la plus grande humilité. " Madame Grégoire, le 14 août 1875

Le Seigneur me montre l’emplacement de son Sanctuaire : il est énormément large, énormément long.

" Voilà, dit-il, la grandeur de mon Sanctuaire. J’en serai l’architecte. J’emploierai beaucoup de pierre pour sa construction.

J’en emploierai plus encore pour les maisons où j’enfermerai les Pères de la Croix, et les orphelins de père, et des veuves. Autour du Sanctuaire, d’où auront fui tous les bruits du monde, je veux faire des cloîtres de serviteurs et de vierges.

Il continue :

Allez, mes Anges et mes Séraphins, taillez vous-mêmes les pierres pour commencer...

Tandis que les hommes de la terre travailleront avec rapidité, du ciel j’enverrai mes Anges et mes saints pour les délasser et leur chanter des cantiques, pendant qu’ils se reposeront de leur labeur. Je les enverrai trois fois le jour matin, midi et soir.

Mes ouvriers s’arrêteront sept minutes pour entendre ces chants et des lectures célestes qui leur causeront une joie indicible. Ils pourront redire : nous avons entendu les mélodies des cieux, chantées par la Sainte Vierge et les saints. Cette construction, mes enfants, sera merveilleuse.

Ce temple sera bâti si rapidement que l’on verra bien que les Anges auront contribué à élever les murs. Vous pourrez mettre une marque et l’on verra bien que, pendant le repos des ouvriers, les murs s’élèveront quand même.

Au commencement, il y aura de grandes difficultés parce que ceux du voisinage ne voudront pas céder leur terre ; mais les difficultés seront de courte durée. Ils devront s’éloigner un peu, et une autre place leur sera donnée en échange de leur terre.

Le Seigneur me fait voir, un peu plus loin, l’emplacement de la fontaine et, à l’entour, les pierres blanches où les pécheurs viendront boire la grâce du pardon.

Je viendrai moi-même, dit-il, dans le temps où mes serviteurs seront le plus fatigués et je leur chanterai un céleste cantique.

Je ne parle pas pour toi, tu ne seras plus ici-bas. " 22 janvier 1878

Le Sanctuaire est énormément long, énormément large, aux grands murs couverts de peintures magnifiques. Largeur du Sanctuaire : 28 mètres ; longueur inconnue hauteur très grande.

Trois nefs. Quatorze piliers, sept de chaque côté. Derrière les piliers, un chemin de Croix. On passe par derrière. Syle ogival, mais les fenêtres sont plus larges en bas qu’en haut, comme ceci :

On descend à la fontaine par sept rangs de marches. Le tuyau qui apporte l’eau vient de la voûte. Cette fontaine se trouve à droite, non loin de l’autel. Elle est creusée dans la pierre blanche bien polie. Dans la niche, une belle Croix. Autour des places pour se mettre à genoux. C’est la fontaine du pardon, avec, à la sortie, un confessionnal pour y recevoir la sainte absolution.

Au-delà de la fontaine, Notre-Seigneur au sépulcre, les saintes femmes...

Les quatorze Croix des stations sont sous les fenêtres qui sont très hautes, les Croix inclinées vers nous. La grande Croix de l’autel est la quinzième station.

Cette grande Croix d’or monte du bas jusqu’au plafond: deux anges sont au pied. Cette Croix est plantée dans un massif carré de pierre blanche.

" Il y aura, dit Notre-Seigneur, trois Croix dans le choeur pour représenter la Sainte Trinité : la première à l’autel, les deux autres, aussi grandes que la première, plantées de chaque côté, dans des pierres qui tiennent au mur. Dessus, il est écrit : don de la Sainte Trinité. "

L’autel principal est fort large. Le choeur comporte cinq autels, y compris celui du milieu.

Le premier, à droite, est dédié à Jésus crucifié. Marie recueille le sang qui coule des plaies du Sauveur. Ce sera l’autel des Pères de la Croix. Un ange, de chaque côté : l’un offrant la couronne d’épines, l’autre les mains jointes, comme Notre-Dame de Lourdes.

Le second autel, à gauche, est dédié à Notre-Seigneur agonisant sur la Croix. Saint Jean est au pied de la Croix, les yeux levés vers Jésus qui expire, la main droite tendue vers son Maître. Il est à droite. A gauche, la Sainte Vierge, le visage caché sous un long voile déplié de la tête à la ceinture, les deux mains tendues pour recevoir le dernier soupir du Sauveur. Son coeur est découvert.

Le troisième autel, à droite, est dédié à Notre-Seigneur instituant l’Eucharistie. Jésus est debout au milieu des apôtres. Les sept rayons de l’Esprit-Saint descendent et le couvrent.

Le quatrième autel, à gauche, est dédié à Jésus agonisant au jardin des Oliviers. Derrière l’autel, un gros arbre touffu ; Notre-Seigneur, à droite, est appuyé sur une forme que je ne connais pas, comme une pierre. Un Ange descend avec un manteau blanc qu’il étend sur le Seigneur.

Il y a quatorze tableaux, sept de chaque côté...

Notre-Seigneur dit, montrant la fontaine

" Voilà, chères victimes, des travaux où couleront vos sueurs. La France entière viendra d’abord s’abriter sous l’arbre de la Croix ; puis l’Univers entier comprendra et viendra. Voici la fontaine : je vais bientôt la remplir. " Hermary, 9 février 1878

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L'avenir de la Fraudais dévoilée à Marie-Julie

16 mars 1880

- Mes enfants, vous tous qui êtes appelés à la régénération d'une grâce extraordinaire, vous serez appelés des enfants nouveaux par la grâce, des enfants du nouveau monde par les puissantes plénitudes de grâce.

- Merci, ô bonne Mère.

- Plus que jamais, Je vous aime, mes enfants, à mesure que Je vois les desseins du Ciel éclore de près. Une mère, en voyant ces faveurs, n'est-elle pas charmée de ce bonheur ?

- Si bonne Mère.

- Mes enfants, ce n'est point auprès que nous allons choisir de nouveaux cœurs pour glorifier la grâce et pour être admis dans la gloire du Très-Haut.

Mes enfants, mon divin Fils n'a compté aucune science capable de le glorifier dans ceux qui sont les plus près et qui sont revêtus de l'ordre de la grâce.

Mes enfants, en bien peu de temps, une foule d'amis descendront les chemins étroits qui conduisent au lieu solitaire mais désormais ce nom ne sera pas porté longtemps. De toutes parts, ce lieu deviendra grand, d'une immense étendue.

- À cause, bonne Mère, plus qu'autrefois, ces visites d'âmes ?

- Ma fille, mes enfants, elles viendront, poussées par une grâce extraordinaire sans connaître aucun mystère, poussées par la voix d'en haut à venir ramasser les grâces visibles et éclatantes du Ciel.

- Bonne Mère, nous n'admettons pas tant de monde.

- Ma fille, le Ciel a tout prévu et rien au-dedans ne pourra refuser l'entrée du dehors, Je veux dire l'entrée des âmes.

- Bonne Mère, si vous faites tout cela, je ne resterai pas ici.

- Où iras-tu mon enfant ?

- Ma Mère, je prendrai votre manteau et je me cacherai dessous pour être invisible.

- Mon enfant, l'instrument de tant de souffrances, de tant de sacrifices, ne restera pas toujours sur la Terre. Il y reste maintenant à une époque où il devrait n'être plus. Il y reste par une grâce toute pleine de divins prodiges. Il y reste pour accomplir les dernières grandeurs d'une grâce méritée et d'une grâce conquise au prix de ce que bien des âmes ignorent.

- Je ne vous ai point compris là, bonne Mère.

- Ma chère enfant, contente-toi de jouir.

- Merci, ma bonne Mère.

- Mon enfant, tant de peines et tant de travaux, tant de croix et de larmes seront si hautement récompensés, si miraculeusement changés en prodiges que, quoique bien des grandes œuvres se soient opérées depuis le Calvaire jusqu'à ce jour, Je n'ai jamais remarqué, mes enfants, tant de fleuves remplis, tant de pluies abondantes de grâces comme il en est réservé pour le lieu où Je parle maintenant.

- Bonne Mère, nous n'avons rien fait pour mériter la plus petite faveur.

- Mes enfants, la pensée d'un cœur généreux est capable d'attirer tout le Ciel, tous les plus riches trésors du Ciel sur lui.

- Ô bonne Mère, pour si peu, tant gagner !

- Mes enfants, si Je vous dévoilais toutes les grandeurs de grâces que vous recevez chaque jour, vous seriez élevés dans la plus haute gloire d'amour et toutes les expressions humaines se changeraient en divines.

- Bonne Mère, oh ! apprenez-nous à agir divinement et à rejeter loin de nous, tout humain.

- Mes enfants, souvent c'est de la misère que mon cher Fils tire les plus belles pièces d'or et la plus riche monnaie de la récompense.

- Ô bonne Mère, après tout ce que votre bouche sans tache nous révèle près de vous, comment encore vivre sur la Terre sans aimer jusqu'à la sainte folie ?

- Mes enfants, déjà la Terre s'est changée en une belle et riche montagne, formée de toutes les plus belles richesses. Cette montagne, chaque jour, est élevée par le travail d'un Dieu tout-puissant. Vous êtes dessus. Chaque jour, vous vous élevez davantage par la grâce et bientôt la Terre aura fui de vos yeux, fui de vos pensées, fui de vos regards. La Terre sera si basse alors que tous les pèlerins qui viendront vers votre montagne répandront une sueur abondante, tant elle sera difficile à gravir. Par là, je veux dire qu'ils comprendront combien le Saint des Saints est admirable dans ses desseins, combien il mérite d'être béni, exalté dans ses prodiges. Cette sueur, ce sont les larmes qu'ils verseront pour n'avoir pas plus tôt voulu goûter la grâce si précieuse que goûtait le petit nombre des enfants appelés nouveaux par la grâce. Mais il leur sera difficile de gravir la montagne où seront élevés les bénis de mon Fils. À force de regrets, à force de peines et de repentir dans l'avenir des années, ils y parviendront mais les premiers seront élevés bien haut et ravis bien mystérieusement dans l'œuvre et le travail de mon Fils.

- Bonne Mère, qu'il est doux de passer avec vous quelques heures qui dilatent bien le cœur et rendent si heureuse la pensée de l'avenir.

- Ma fille, tout est acheté, tout est presque payé, il ne reste plus que la jouissance et le bonheur.

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Sanctuaire de la Croix

La première prophétie relative au Sanctuaire de la Croix fut faite le 15 mars 1873, au jour même où la Sainte Vierge annonçait à Marie-Julie qu'elle recevrait les cinq plaies. Ce jour là, la Mère de Dieu prédit en même temps, à la jeune fille, la mission qu'elle aurait toute sa vie de souffrir pour la conversion des pécheurs. Puis, elle ajouta :

- Cette croix sur laquelle tu seras crucifiée, sera celle qui sera représentée dans ta demeure quand tu ne seras plus.

Ainsi fut octroyée la charte de fondation de La Fraudais : l'avenir réservé à cet humble hameau était dévoilé. Mais depuis, combien d'autres prophéties vinrent raconter d'avance l'histoire détaillée du Sanctuaire.

Le premier mai 1877, Notre Seigneur disait à Marie-Julie :

- Je viens avec la Croix, c'est dans cette petite maison que sera établie cette dévotion nouvelle. Quand Je t'ai fait cette promesse, c'était déjà au mois de mars, il y a quatre ans.

Le hameau de La Fraudais fut souvent désigné comme devant être le lieu du futur sanctuaire.

- O mon épouse, quand tu ne seras plus, Je laisserai de grandes grâces à La Fraudais. Ce sera une terre bénie. Sous peu, J'y ferai de grandes choses. La Croix restera ici après ta mort ; il viendra de loin de saintes âmes pour visiter ce lieu. Il sera élevé Ici un sanctuaire à la Croix et à Marie Immaculée.  Ce lieu sera vénéré par tous Monseigneur établira ici l'Oeuvre de la Croix, la mission pour les pécheurs. Les bénédictions du Ciel tomberont sur ce petit coin de terre que J'ai béni. J'y élèverai un Sanctuaire de la Croix dans la solitude, au milieu des arbres. O mon épouse, tu seras ma gloire et ce lieu sera béni par mon Sacré-Coeur.

Toutes ces prophéties sont consignées au journal de La Fraudais et il y en a bien d'autres. Nombre de fois la Sainte Vierge entretint Marie-Julie du futur sanctuaire et lui annonça l'immense concours de pèlerins qui devait avoir lieu.

La basilique du sanctuaire pourra contenir 1.400 personnes. La porte regardera l'occident. La croix élevée à l'intérieur de l'édifice sera l'image fidèle de la croix blanche sur laquelle était appuyée la Mère de Dieu lors de sa première apparition. L'autel avec son tabernacle sera dans la cellule de Marie-Julie. La voyante a donné bien d'autres détails sur le sanctuaire et ses ornements, elle a parlé de quatorze croix plantées sur la route qui aboutit à La Fraudais, voie royale et douloureuse par laquelle les pèlerins futurs s'achemineront vers le sanctuaire béni. La chaumière des Jahenny doit disparaître pour faire place à la basilique, il leur sera bâti une maison deux cents pas plus haut, du côté de la ville de Blain.

Le hameau de La Fraudais sera transformé : des missionnaires, des vierges consacrées au Seigneur, viendront s'y établir, le sanctuaire s'élèvera avec une étonnante rapidité. L'Évêque n'aura qu'à surveiller les travaux et à remercier. De nobles personnages, attirés par l'amour de la Croix, feront de splendides offrandes. La mission de la Croix sera commencée quand les jours d'orage vont gronder. La stigmatisée de La Fraudais a souvent dit que les grands événements ne commenceraient qu'après sa mort.

- Je vous ferai une grande route où vous passerez librement, disait Notre-Seigneur en 1875 ; prophétie plusieurs fois répétée par Marie-Julie. Or, quatorze ans plus tard, une belle route a relié le hameau avec les deux voies départementales de Nozay et du Gâvre ; l'ancien chemin était impraticable en mauvaise saison. Et voici que depuis le mois d'août 1901, un chemin de fer a relié le hameau inconnu avec la grande ville de Nantes.

Le sanctuaire doit avoir aussi sa fontaine miraculeuse, maintes fois prédite par Notre-Seigneur et la Sainte Vierge. Un jour, pendant son chemin de croix, la voyante embrassait le sol de sa cellule en désignant l'endroit où la source devait plus tard couler.

Toutes ces prophéties sur le sanctuaire de la croix confirment ce que Notre-Seigneur disait à Marie-Julie, le 27 octobre 1877 :

- La bienheureuse Marguerite-Marie a été choisie pour publier la gloire de mon Sacré-Coeur et toi, pour publier la gloire de ma Croix.

Quatre fois, j'ai entendu Marie-Julie prophétiser sur le sanctuaire.

Le 28 septembre 1880, j'assistais à l'extase dite de Saint Michel avec M. Charbonnier et M. Dubois de la Patelliêre, maire de Saint-Étienne de Montluc. Le Grand Archange dit entre autre à la voyante :

- Tes amis auront une spéciale protection parce que tous, de près et de loin, doivent assister à la magnifique plantation de la croix. Voici mon secret tout entier : Cette croix sera bénite à l'Église paroissiale. Les amis, tes frères, la porteront de l'Église jusque dans ce lieu sur leurs épaules, précédés par un nombre d'illustres personnes dont la hauteur et la grandeur font voir que plusieurs viennent de la Ville Éternelle.

Onze ans plus tard, au 5 octobre 1891, j'entendais saint François me dire par la bouche de l'extatique :

- La croix descend pour toi, cher frère. Elle vient réjouir ses amis dans l'attente ; elle vient se planter dans le pauvre petit village caché. Le divin Calvaire s'élèvera dans les plaines pour dire à la terre : Tout est accompli.

Et Notre-Seigneur ajoutait :

- Mon bien-aimé serviteur, Je te garde pour te réjouir sous le beau ciel d'une résurrection plutôt que d'une mort. Le départ de ma bien-aimée blessée de ma lance, sera plutôt une résurrection pour toutes les âmes affaiblies, pour tous les coeurs transpercés de peines, d'angoisses et de douleurs. Mon fidèle serviteur c'est la résurrection de la Croix combattue, la résurrection de la France si coupable, la résurrection des pécheurs et la mort à l'Enfer et à tous ses suppôts.

Le 12 mars 1898 nous assistons à une extase l'Abbé Coquet et moi. Nous recueillîmes les paroles suivantes qui étaient à son adresse :

- Ma bien-aimée victime prêtre, c'est la grande Croix destinée à se lever sur la Terre au-dessus des oppositions et des humiliations. Les Anges du Ciel, sur leurs ailes déployées, l'apportent sur le lieu destiné. (Paroles) tant de fois redites par mes lèvres saintes. Mon bien-aimé serviteur, réjouis-toi de cette nouvelle vie, d'une sainte vieillesse donnée par le chaste Coeur Immaculé de ma sainte Mère. La voilà cette Croix dans sa noble parure. Elle va faire triompher les justes amis, défenseurs de sa gloire. Elle vient accomplir les derniers grands prodiges qui étonneront mes amis fidèles, mais qui jetteront dans une consternation de mort les ennemis de ce cher Arbre de gloire qui vient sauver la Terre au milieu d'un déluge épouvantable de maux.

Dans le même mois, à la fête de l'Annonciation, il fut dit devant moi et trois autres amis de la Fraudais, ces paroles de la Sainte Vierge :

- Mes enfants, ne vous affligez pas, ne vous désolez pas, ou plutôt réjouissez-vous. Vous avez souffert pour l'Oeuvre de la Croix les peines et les angoisses douloureuses, vous en serez récompensés Les événements de la Terre s'accentuent chaque jour, et chaque jour la Croix de l'Archange puissant dans le Ciel descend ; il descend avec ce cher Arbre vers ses bien-aimés amis, vers le centre du repos de la Croix, je veux dire, vers le lieu où elle dominera en puissance et en gloire, attirant les justes avec abondance à ses pieds et les pécheurs si multipliés sur la Terre.

Au fond, tout le stock prophétique, dont les détails vont être exposés dans les pièces justificatives, peut se résumer dans cette parole de Notre-Seigneur du 28 mai 1879 :

- J'ai racheté le monde par ma Croix et la Croix rachètera une seconde fois le monde. Déjà de nombreuses victoires ont été remportées par la Croix. Celle qui se prépare pour l'avenir, sera une des plus belles pour la France.

29 juillet 1875

- Ô mon épouse, quand tu ne sera plus, Je laisserai de grandes grâces à la Fraudais. Ce lieu sera une terre bénie. Jusqu'ici, Je t'ai accordé des grâces, ce n'est encore rien. Ce sera surtout dans les derniers jours que ma Grâce sera visible et qu'on pourra dire que c'est Moi qui t'ai conduite.

24 juillet 1875

- Seigneur, apportez des grâces dans la Croix, venez avec les saints Pontifes, les Confesseurs, les Vierges jusqu'à la demeure de Monseigneur de Nantes. Venez planter la Croix au milieu de son diocèse. Qu'elle soit la source de grâces, de bonheur et de consolations (allusion à un secret). Elle sera d'une grande importance, d'un grand prix pour le pécheur.

Le secret dont parle ici l'abbé David visait le sanctuaire qui pour lui était encore un secret à garder.

14 août 1875

La Sainte Vierge :

- Ô toi à qui mon Fils a donné la Croix, comme tu dois être heureuse ! La Croix est tout pour toi sur la Terre. Un jour, cette Croix sera pour toi d'un grand prix, elle restera ici après ta mort. Il viendra de loin de saintes âmes pour visiter ce lieu où, tant de fois, je suis descendue pour parler à ton coeur.

Il sera élevé ici un sanctuaire à la Croix et à Marie Immaculée. Ce lieu sera vénéré de tous. J'y guérirai et le corps et l'âme par une eau vive. Dis cela à ton Père avec la plus grande humilité, ton Père sera témoin de faits miraculeux. Il aura une mission à remplir, elle ne sera plus pénible comme celle d'aujourd'hui.

20 août 1875

Marie-Julie raconte une vision :

- À l'extrémité était une croix, j'étais bien lasse. Notre-Seigneur et Marie s'y arrêtèrent.

Ils me dirent :

- Regarde cette croix.

Jésus me dit :

- C'est là, la croix que tu as vue dans la première apparition de ma Mère. Regarde cette croix, considère-la davantage, la reconnais-tu ?

- Oui, mon cher Époux, c'est celle que Marie Immaculée m'a fait voir la première fois.

- Ce sera elle qui sera représentée ici quand elle sera reproduite.

Notre-Seigneur, du haut du Ciel, veut qu'il y soit imprimé des caractères en lettres noires : Première apparition de Marie Immaculée à Marie-Julie.

17 septembre 1875

Notre-Seigneur montrait à saint François la croix qu'il a préparée pour moi :

- Voilà, disait-Il, la croix de ton enfant sur laquelle bientôt, Je relèverai près de mon Divin Coeur.

Saint François disait :

- Laissez-moi baiser cette croix pour la purifier davantage.

- Voilà la croix blanche qui reposera bientôt dans ta cellule où se renouvelle ma Passion.

II sera fait ici une chapelle dédiée à la Passion de Notre-Seigneur et à la Vierge Immaculée.

- Ce sera un sanctuaire de vénération et de prière. Oui, un jour, ce lieu où tu es étendue, sera un lieu de prière. La source coulera pour guérir le pauvre pécheur. Ce sera bien ici que le pauvre pécheur trempera ses lèvres, à la source de la fontaine de grâces, qu'il sentira son coeur ému et le besoin de revenir à la grâce ! Ici, il sera répandu de douces larmes à la cause de la conversion des pécheurs. Ici, où ton corps a été étendu, l'Évêque versera des larmes de douceur. Ce sera en ce temps-là où les impies verront ma Puissance, où j'ai sanctifié ce lieu. C'est le lieu où Marie Immaculée a tant de fois fortifié son enfant, car c'est Elle qui est venue la première. Oui, ma Très Sainte Mère y sera honorée. Elle a commencé la première à parler à ton coeur, à ravir ton coeur vers le Ciel, elle qui t'a appris chaque jour les douces leçons d'obéissance, d'humilité et de pureté. De tous les points du monde on viendra ici ; et ton Père qui en sera le Supérieur, aura double mission de diriger, mon Oeuvre pour ceux qui viendront ; il aura la mission d'ouvrir la fontaine qui sera la source des conversions, des pécheurs se jetteront sur son coeur si compatissant, ce sera une belle mission. Sa première mission a été bien pénible et bien difficile, mais l'autre sera de consolations.

Mon séraphique Père me réserve, de la part de Notre-Seigneur, une grâce merveilleuse avant ma mort, une grâce éclatante.

- Ah ! dit Notre-Seigneur, si Je t'ouvrais le trésor caché jusqu'ici et que Je ne t'ai pas encore montré, tu mourrais d'amour et de bonheur. Hâte-toi vite de faire la confidence de toutes ces choses à ton Père car je souhaite que cela soit connu.

14 octobre 1875

Marie me montre comme un globe brillant où je vois goutte à goutte descendre de l'eau.

- Que signifie cette eau si claire et si belle et si brillante ?

- Cette eau, mon enfant, dont tu ne boiras jamais, sera bue quand tu ne seras plus.

- Oh ! Que cette eau est belle ! C'est la fontaine du pécheur.

28 octobre 1875

La Sainte Vierge :

- Quand tu ne seras plus, la mission sera confiée à ton Père, elle sera toute divine. Le Coeur de Notre-Seigneur y sera ainsi que son Amour.

Notre-Seigneur :

- Mon épouse, Je t'avais choisie pour une grande Oeuvre, mais ton Père est élu pour une grande mission. Quelque temps après ta mort, ton Évêque foulera la terre de La Fraudais, terre de merveilles.

29 octobre 1875

- Le lieu où maintenant tu résides, où tu portes ma Croix, sera le lieu où l'on respirera l'amour et la générosité. Bientôt, Je viendrai jeter le parfum comme des flocons de neige. Cette odeur suave ira droit à tous les coeurs, justes et pécheurs. Quand tu ne seras plus et que ton Père aura la clef de la Mission, La Fraudais aura un autre nom distingué.

Les trois noms : grâce, amour, parfum, seront compris dans cette dénomination donnée au pèlerinage de ce village. Ton coeur ne sait pas encore ce nom. Ce sera le nom de grâce. Moi-même, J'en ferai la révélation.

5 novembre 1875

Notre-Seigneur faisait sortir le parfum de Son Coeur en attendant le grand parfum qui sera senti ici avec le chant mélodieux des Anges. Cette odeur suave embaumera tous les coeurs. Ce sera dans ce lieu que jaillira la source d'eau vive, car Notre-Seigneur avec une goutte de sang creusera ici la fontaine d'eau vive qui lavera le coeur des pécheurs. Pour vous, mon Père, à chaque fois que vous tremperez votre doigt dans cette eau, il en sortira un petit parfum, et les pécheurs avant de monter au Calvaire iront à cette fontaine.

Notre-Seigneur me faisait voir le pèlerinage de la Fraudais ; II me faisait voir là, le Calvaire (coin de sa chambre où se trouve le cadre de Pie IX). En face était la Sainte Vierge et autour quatorze stations ; dans les côtés, la Sainte Face, saint Michel et mon bon Ange. Les pèlerins entraient par le Nord. Ici, je voyais un tableau du Sacré-Coeur d'où sont sorties toutes les merveilles que j'ai vues depuis trois ans ; ainsi l'apparition de mon bon Ange et la donation de mon coeur, une personne adorant le Sacré-Cœur, puis ma consécration à Marie, à la Croix, mon anneau.

Monseigneur fera mettre une barrière avant d'aller à la fontaine. Des deux côtés, un tableau où sera écrit notre mission, l'histoire de la Fraudais.

Je voyais un grand nombre d'Évêques qui disaient :

- C'est bien ici, le lieu où Notre-Seigneur a manifesté clairement sa gloire et sa puissance, et qu'il a répandu les bienfaits de son Divin Coeur. C'est bien ici que la Vierge Immaculée a béni la Terre de sa main maternelle. C'est bien ici que Notre-Seigneur avait dit que la Terre serait fertile en grâces et en bénédictions.

- Je ferme mon Coeur en [y] renfermant cette Mission. Je te dirai mot pour mot ce que Monseigneur aura à faire après ta mort. Je t'expliquerai les trois mots : Grâces, Amour, Parfum.

3 décembre 1875

Notre-Seigneur alors arriva à son tour à la grande fleur, II dit :

- Cesse de croître, fleure pure de parfum.

Notre-Seigneur fit sortir du calice de la fleur une fontaine d'eau, si pure et odoriférante. Il a dit :

- Voilà, mon épouse, la fontaine mystérieuse de mon Divin Coeur. C'est de mon Divin Coeur que sortira la source d'eau vive, elle passera dans cette fleur qui sera la fontaine de grâce ici, un jour.

II y avait à côté, deux arbres, deux fleurs, c'est à dire, Monseigneur et vous, mon Père qui aurez part à cette mission. Vous serez les deux premiers arbres et fleurs qui publieront la Mission. Les fleurs croîtront chaque jour.

Notre-Seigneur me faisait voir le tableau des pécheurs, je voyais le chemin pour descendre à la source où ils guériront. Ils y descendaient par un chemin difficile. Près de la fontaine, les pécheurs sentaient la grâce qui les poussait si fort, qu'ils y arrivaient vite. Les deux liens inséparables, Monseigneur et Vous, étaient là et faisaient de nombreuses conversions.

Ce lieu sera favorisé de grâces merveilleuses. Ce sera une terre bénie d'où sortiront de riches moissons. À peine serai-je morte que les grâces se multiplieront et bientôt la Croix répandra ses bienfaits sur les justes et sur les pécheurs, sur les grands et les petits, sur les Évêques et sur les prêtres. Tous y accourront.

7 janvier 1876

- Entre, coeur de mon épouse, dans cette belle fleur que J'ai occupée, que J'ai purifiée et sanctifiée. C'est Moi, qui suis la fontaine d'amour et rafraîchissante, qui viendrai quelques jours avant la grande Mission réchauffer les coeurs. Mais auparavant, il y aura un grand obstacle de la part des grands esprits qui veulent juger par eux-mêmes et non par le Bon Dieu. Mais Je descendrai et cette fleur ne se flétrira pas. Au milieu de l'obstacle, Je parlerai au coeur des hommes et Je montrerai en lettres d'or la Mission qui sera proclamée partout ; et la vaine gloire de ces hommes en un instant disparaîtra. Il ne restera aucune trace de leurs paroles et de leurs projets.

En disparaissant, Notre-Seigneur me faisait voir une belle croix d'une blancheur éclatante :

- Voilà, mon épouse, la croix où Marie Immaculée s'est appuyée pour venir parler à ton coeur bien frêle encore. Cette croix sera plantée dans ta solitude que J'ai tant de fois, bénie.

II me faisait voir mon trésor de la Croix, plus près de moi, mais cette croix du trésor est noire.

11 février 1876

- L'épouse va bientôt disparaître pour paraître dans sa demeure, dans les Cieux. Et après cette demeure, la croix ici et la fontaine prendront sa place. Si le monde savait les grâces réservées à cette Mission divine, il viendrait au pied de la croix, chercher sa part.

Pendant le temps que tu auras à passer sur la Terre tu souffriras de la part des ingrats, mais après ils marcheront sur tes pas. Cet endroit sera béni. Là, sera la Mission.

14 mars 1876

Marie-Julie :

- Je reviendrai le vendredi prêcher dans ma cellule, mais invisible, et dans un autre endroit, une grâce sublime du serviteur de la Touraine. Ce ne sera plus le langage de la Terre. Nombre considérable d'amis seront réunis pour adorer. Et Verbum caro factum est.

Je vois, mon très cher Époux, cette place marquée où je vais me tenir en votre présence. Cette pierre est blanche, taillée, pierre du Ciel apportée par mon séraphique Père. Notre-Seigneur l'a bénie, des anges l'entourent. D'autres anges portaient un livre ouvert, écrit en lettres d'or et de sang. Je vois signé mon nom au haut du livre. Dites-moi ce que cela veut dire, je vois mon nom, "Marie-Julie du Crucifix.

Ô Saint-Esprit, éclairez-moi :

- Ce livre sera ouvert avant la pierre, après sept mois que j'aurai dormi du sommeil des justes. Un autre langage et alors les lettres de sang seront autant de conversions. Je parlerai par ces lettres d'or. Je vais me trouver du côté où Marie viendra me visiter, viendra se reposer sur la pierre. Faites-moi me trouver vers le Nord. Vous allez me diriger sur la pierre où vous viendrez graver mon nom. Marie viendra signer la Mission. Je suis les rayons de l'Esprit- Saint qui me conduit sur la pierre. J'embrasse la pierre (elle va de là sur ses genoux vers la fontaine). J'embrasse cette eau féconde en grâces, je vois le ruisseau couler. Je vais embrasser l'endroit, ce sera là, la source. (Elle l'embrasse, et de là, va sur ses genoux vers la porte de sa cellule). Et elle dit :

- Ici, le tableau de la Passion, la croix blanche.

Elle retourne vers la pierre et de la pierre vers l'endroit d'où elle était sortie la première fois, où sera le petit autel sur lequel son nom est gravé.

21 juin 1876

Marie-Julie :

- Mes lèvres touchent l'endroit où la fontaine coulera et convertira les pécheurs. Je vais même retourner vers l'autel où Jésus sera dans le tabernacle, d'où II sortira pour nourrir le pécheur. Déjà, j'adore ce tabernacle que je dépeindrai avant de mourir. J'ai déjà les plans, depuis plusieurs années, c'est ici le lieu. Je vois un beau tableau où le pécheur ira.

18 août 1876

- Tu le vois, mon épouse, Je te donne tes dernières souffrances. Tu laisseras ce germe te remplacer. C'est la mission de ton Père confident, mission pour les pécheurs, mission de réconciliation des familles désunies. Ce germe renversera les impies et fera disparaître les persécutions. Mon épouse, tu seras ma gloire et ce lieu sera béni par mon Sacré-Coeur. C'est ici, où mon serviteur me glorifiera.

Peu après ta mort, le fruit de la Mission apparaîtra. Bon pasteur, tu te sentiras un vif désir de faire quelque chose pour Moi. Tu seras attiré par les lumières de l'Esprit-Saint sur ces lieux, avec un grand nombre d'Évêques que le Ciel appellera, car c'est bien ici la terre bénie par mon Divin Coeur. Ici, on creusera une fontaine pour laver le coeur du pécheur et c'est toi, mon bien-aimé fils, avec mon serviteur fidèle, qui élèvera la main sur la tête du pécheur en disant :

- Je te pardonne puisque le Sacré-Coeur de Jésus te conduit ici, où II manifeste sa gloire.

Après la mort de mon épouse, on sentira tant d'amour du Bon Dieu sur cette terre que les impies seront obligés de dire la vérité.

Oui, ils diront :

- C'est bien ici que Jésus a fait un lieu pour les conversions.

29 août 1876

Au pied de sa douce Croix, Jésus me fait voir des victimes de son amour, des missionnaires de la Croix. Je vois de grandes difficultés et un grand orage qui gronde sur leurs têtes. À peine l'orage apparaît-il que tous les doutes disparaissent.

27 septembre 1876

- Ce petit coin de terre convertira les ingrats. Ils n'en sortiront pas sans emporter la douceur et les grâces de la Mission de la Croix.

La Croix attirera les bénédictions sur la France et sur l'Eglise entière.

28 octobre 1876

- Dis à ton Père de ma part que la Mission de la Croix sera déjà commencée quand les jours d'orage vont gronder.

10 novembre 1876

- Tu vois cette croix, écoute et n'oublie pas cette communication si importante. Quand tu auras cessé de vivre, cette belle croix noir doit être mise dans ta cellule. Elle aura plus de puissance que tous les autres objets pieux consacrés. Pourquoi cette croix noire ? Cette croix placée dans ta cellule portera le souvenir de toi. Je te remplacerai par la croix.

Dis de ma part à ton Père que, dès que cette croix sera placée dans ta cellule (ta chaumière), il ne pourra plus s'en séparer et qu'il aura pour elle un grand amour. Cette croix sera un vrai miracle continuel tant elle attirera les coeurs. C'est la croix que ton Père détachera de la muraille pour la faire embrasser aux pécheurs les plus obstinés.

Surtout dis à ton Père qu'il note toutes les grâces accordées par cette croix noire. Elle est sortie de mon Divin Coeur et elle y restera jusqu'à la fin de ta vie. Pour la marquer, Je vais y mettre une goutte de mon Sang divin au milieu. Je vais mettre un nom sur cette précieuse et puissante croix. Regarde :

- Croix de la Mission prochaine pour la conversion des pécheurs. Ici la Passion et la Croix." Il la cache dans son Divin Coeur.

17 novembre 1876

- Je vais te faire voir la construction de cette maison de charité pour mettre à l'abri les pauvres pécheurs et qui sera une consolation si grande pour Moi.

J'ai préféré, J'ai béni cette terre, Je l'ai sanctifiée ; car c'est ici la maison des pécheurs. Ce sera ici que sera fondée la grande Mission de la Croix. Dis à ton Père que l'Oeuvre désirée (maison de charité que désirait l'abbé David) sera certainement faite.

Voyez les grâces que Mon Divin Coeur veut vous donner au pied de la Croix. J'ai creusé une petite fontaine d'amour, c'est pour laver vos âmes, vos péchés, vos crimes. Vous y recevrez votre pardon. Pécheurs, vous vous dirigerez vers un chemin fort étroit, au fond d'une campagne où les arbres seuls font son ornement. L'année prochaine, Je passerai par le chemin et Je vous indiquerai le village que J'ai choisi, que J'ai béni à mon premier passage, J'y ai laissé la

Croix. Moi, le Sacré-Coeur, J'y tracerai le chemin, Je vous ferai une grande route où vous passerez librement car ce chemin sera béni, J'y répandrai mes grâces.

Le Seigneur dit aux cinq pécheurs :

- Allez vous présenter au prêtre.

- Seigneur, où le trouverons-nous ?

- Vous le trouverez toujours au pied de la Croix, à ce petit village que Je vous ai indiqué. Moi-même J'y serai. C'est Moi, à mesure que la fontaine s'épuisera, qui la remplacerai. Ce sera toujours l'eau transparente de Mon Coeur qui sera dans cette petite fontaine pour laver vos âmes.

Les cinq pécheurs diront :

- Seigneur, faites-nous voir ce hameau.

- Montez tous les cinq au pied de la croix, à genoux.

Ils montent et Jésus leur montre ce hameau, la maison pauvre de son Doigt divin.

- Je vais maintenant vous montrer ce village transformé : Voilà le village changé.

Et II montrait : tous les arbres avaient disparu. La maison n'existait plus, et à la place, II leur faisait voir un beau sanctuaire que l'amour de Son Divin Coeur et de la Croix avait fait pour opérer ses grâces et ses miracles. Il montrait une route, l'une à droite, l'autre à gauche du sanctuaire, remplie d'une foule de pèlerins.

Il n'y avait que le commencement du sanctuaire de fait, l'emplacement de l'autel et du tabernacle, derrière lequel se dressait la grande croix noire et blanche. Le noir se trouve dans l'épaisseur de la croix. Des deux côtés du tabernacle il y avait sur la muraille, à droite, un grand crucifix : Jésus en Croix, et à gauche, le tableau où Jésus fait voir son Coeur déchiré et ses quatre autres plaies aux pécheurs.

Jusque là, voilà toute l'ornementation de ce commencement du sanctuaire de la Croix. Plus tard, Notre-Seigneur leur fit voir de riches offrandes faites à Monseigneur et à mon Père pour cette chapelle. L'achèvement se fait rapidement. Il ne coûtera, à Monseigneur et à mon Père, que leur travail d'esprit, la surveillance des travaux et le soin de recueillir et de remercier. De nobles personnages, attirés par l'amour de la Croix, feront de splendides offrandes.

Au commencement de la Mission il y aura de nombreuses persécutions, non seulement pour l'emplacement du sanctuaire, mais encore pour le choix des missionnaires ; elles seront terribles mais fort courtes.

29 décembre 1876

Notre-Seigneur dit à Marie-Julie :

- Je te donnerai les plans de la Mission de la Croix. C'est Moi qui serai l'Architecte de cette Maison bénie de la Croix. Je viendrai corder le terrain et pour les limites, c'est toi qui jetteras les premières fondations.  Je bénirai la première fois et Je choisirai une main bénite et consacrée, puissante dans le monde. Je placerai aux quatre coins des chemins qui viendront rejoindre la Maison de la Croix, quatre croix avec cet écrit :

- Dans ce lieu, J'ai montré ma puissance, allez et venez voir ma Miséricorde.

Entre ces quatre chemins, Je ferai une cinquième ouverture, un chemin pour chacune de mes Plaies. Ce chemin est réservé pour toi, tu y passeras la première, puisque tu as si souvent foulé la terre de ce chemin. Tu y passeras ainsi que tes amis choisis. Les autres chemins seront foulés par les pèlerins qui viendront adorer mon Divin Coeur sur la Croix. Sache, mon ami de la Croix, que c'est de mon Coeur que sortira l'eau transpirante (transparente) qui creusera la fontaine pour te désaltérer. Si tu savais déjà combien d'âmes ont soif de boire à cette fontaine.

15 décembre 1876

- Tu as vu ces trois fontaines d'amour. C'est déjà le commencement de la fontaine que Je creuse, c'est la fleur des grâces.

- Ma victime, depuis de longues années, J'ai cherché partout un abri, un endroit sur la Terre pour implanter ma Croix. Je visitais beaucoup de coeurs. Je disais : Ce n'est pas là que Je planterai ma Croix, elle ne serait pas en sûreté. Je voulais laisser sur la Terre des traces de la Croix, et Je voulais en faire comprendre toute la puissance. Je disais : Je ferai un Sanctuaire de la Croix au moment où la religion serait en danger et où le monde se corromprait. Voilà, ma Victime le moment venu. C'est l'amour de la Croix qui relève les coeurs et la religion, et qui fera les élus.

5 janvier 1877

- La Croix sera un jour la marque de la Mission dans la maison que tu habites. La croix sera simple mais le Divin Coeur y sera gravé avec la couronne d'épines. Sur la fontaine, et de l'autre côté, il y aura la croix avec Jésus-Christ crucifié. Ma Victime, ta demeure s'appellera le Repos de la Croix, le Sanctuaire de la Croix, le Sanctuaire de la Rémission. Plus tard, Je te dirai une autre dénomination qui confondue avec celles-ci, formera le nom véritable de ce lieu.

12 janvier 1877

- Les blanches colombes vont prendre leur essor et aller voltiger tout le long du ruisseau. C'est par là aussi que passera mon pauvre corps. La Croix restera à ma place près du ruisseau.

19 janvier 1877

- Sais-tu combien tu as d'heures d'existence encore ?

Je vais te le dire mais plus tard. Toi, tu ne verras pas le beau temps de la France. Tu ne verras pas la belle croix que mon Coeur a bénie, ni ce sanctuaire dont J'ai tracé les plans, ni l'autel, ni ce tabernacle où Je reposerai et d'où Je sortirai pour Me donner aux pécheurs. Tu ne verras pas les longs travaux de ton Père dans la modeste maison où tu as vécu et souffert. Tu auras pour toi le Ciel.

Marie plante quatorze croix sur le chemin ; Elle se repose aux quatorze croix avant d'arriver à la fontaine. Quatorze bons Anges portent une croix bénie par le Père Éternel. De là sortiront les bénédictions pour les autres croix.

26 janvier 1877

Avant ma prière à la croix, j'ai eu un premier secret.

Au pied d'une croix, Jésus m'a dit :

- Ma Victime, c'est ici qu'est la croix de ton Père. Il viendra s'y asseoir depuis le matin jusqu'à midi et au-delà pour écouter les aveux des misérables pécheurs (à la droite de la croix). Voilà la place de ton coeur.

La première fois, il s'y assoira le coeur plein de tristesse. Ce sera une épreuve si forte que si Je n'intervenais pas, il se laisserait décourager et abandonnerait à elle-même l'Oeuvre de la Croix. Après, il en aura un débordement de joies et de consolations.

La Mission de la Croix sera entretenue par quatorze Pères de l'Église. Les travaux seront encore très nombreux car, au commencement ils ne seront que cinq. Le nombre quatorze sera le nombre définitif et dernier.

La première pierre du Sanctuaire de la Croix sera bénite par Pie IX. Monseigneur et ton Père iront à Rome. Ils porteront une petite pierre large comme la main. Ton Père trouvera ici, sous sa main consacrée, cette pierre choisie. Que ton Père marque bien ce secret. Monseigneur la présentera au Saint Père qui la bénira. Une larme coulera de ses yeux. Il dira :

- Oh ! Monseigneur, que vous êtes heureux d'avoir un sanctuaire dédié à la Croix et d'avoir été choisi par le Dieu Tout Puissant.

Puis se tournant avec tendresse vers ton Père, il ajoutera :

- Ô vous, ami de la Croix, vous avez une place choisie dans le Ciel, par Dieu d'abord, et les hommes vous l'ont faite embellir par les persécutions et les calomnies.

Puis le Saint Père se retourne vers Monseigneur et lui dit :

- O Monseigneur, vous serez un Saint Michel sur la Terre, vous terrasserez l'Enfer, les démons plieront sous votre main consacrée.

Le Saint Père donne une bénédiction particulière à Monseigneur et à mon Père. Il dit :

- Je sais par la Providence qu'après la paix, je viendrai bénir la France, je me retournerai vers le Sanctuaire de la Croix et j'y appellerai les bénédictions du Ciel.

Il leur dit un secret, inspiré par le Sacré-Coeur : II viendra ici un autre Prélat étranger secourir Monseigneur dans la prédication. Notre-Seigneur me dit :

- Qu'il venait de faire connaître au Saint Père, un secret sur la France.

14 mars 1877

J'ai vu les premières épreuves contre la construction du Sanctuaire de la Croix, mais qui ne seront pas durables. Elles ont été vite dispersées.

- Hâte-toi de venir recevoir ta récompense au Ciel. Les bénédictions du Ciel tomberont sur ce petit coin de terre que J'ai béni et préparé. J'élèverai un Sanctuaire de la Croix dans la solitude au milieu des arbres.

6 avril 1877

- L'heure est arrivée où il faut que la Mission de la Croix commence. Aussitôt que J'aurai parlé, les difficultés seront levées. Dans quelques années d'ici, il y aura à l'endroit de ta cellule, un magnifique sanctuaire de la Croix où les pèlerins et les pécheurs accourront. Qui peut faire une si belle Oeuvre si ce n'est Moi, le Dieu Tout Puissant qui ai parlé si souvent à ton coeur sur cette basse terre ? Ma Victime, dans la Mission de la Croix, Je commencerai par donner un tout petit nombre de Victime de la Croix, Pères de l'Église. Quand le sanctuaire sera debout et que la croix y marquera l'entrée, Je choisirai le nombre nécessaire. C'est Moi qui serai l'Architecte. Dans ton village, J'ai reçu bien des ingratitudes ; cette terre basse ne nourrissait que des coeurs secs et arides qui ne connaissaient que les outrages et les blasphèmes. Je n'ai cessé de choisir toujours les endroits où il y a un peuple ingrat. Si les âmes avaient été bien chrétiennes, elles auraient vu ce village bas et remplit d'eau qui leur aurait suggéré de dire : " Dieu est la." Les hommes seront témoins de cette grâce céleste qui paraîtra dans ce sanctuaire. Ils reconnaîtront l'effet de ma vive Puissance. Je bénirai ton village et les terres environnantes qui seront préservées des fléaux et du courroux du Ciel.

20 avril 1877

- Mon enfant, c'est ici la plantation du nouveau Calvaire.

La Sainte Vierge prie et pleure. Elle joint ses mains vers le Ciel et dit:

- Père Céleste, bénissez cette terre couverte de boue et de péchés ; C'est ici où va être plantée la nouvelle Croix et la seconde Passion de Mon Fils. Mon enfant, si Je pouvais avec mes larmes, creuser la terre pour y planter le nouveau Calvaire.

La Sainte Vierge tombe à genoux et pleure avec tant d'abondance que la terre n'avançait pas à boire les larmes de ma Mère.

- Je suis si épuisée, dit-Elle, que Je crains d'expirer avant d'avoir porté ma main pour creuser cette terre et planter cette croix. Mettons-nous au travail toutes les deux, creusons cette terre misérable pour planter la croix.

La Sainte Vierge me bénit et je commençais à creuser la terre.

1er mai 1877

- Ma Victime, Je viens avec ma Croix car c'est ici que J'ai fondé ma promesse. C'est dans cette petite maison que cette nouvelle dévotion sera rétablie. La Croix servira d'abri aux pécheurs, aux orphelins sans abri et aux pauvres coeurs. Quand Je t'ai fait cette promesse, c'était déjà au mois de mars, il y a quatre ans.

- Je ne l'avais pas compris.

- Je te dit : veux-tu accepter mes clous ? Tu me répondis oui. En épousant mes souffrances tu épousas la Croix. La Croix appellera ta demeure et ta demeure appellera la Mission.

Marie dit :

- La Croix prendra naissance dans un temps périlleux. Les travaux de la Croix commenceront quand les hommes se révolteront contre Jésus. Bientôt les pèlerins seront près du Père spirituel de l'Église. À peine seront-ils sortis que les hommes crieront contre Dieu et l'Église, jour véritable de fléaux.

3 mai 1877

- Ma victime, écoute, ma Croix a été pour toi un trésor de grâces et de lumières, elle reposera un jour dans ce petit coin de terre que J'ai choisi et béni.

4 mai 1877

- Je brise la pointe des épines, ma Victime. Sais-tu pourquoi les petites fleurs blanches portent autant de grâces qu'elles ont de fleurs ? il n'y aura pas d'entrave dans ces grâces. À ta mort, la Croix, à ta résurrection, un grand établissement. Déjà les trois victimes auront fait un long travail. D'autres se joindront à eux en pleurant de joie et de bonheur. Dis de ma part à mon serviteur que ton sommeil dans le sein de ta mère la terre ne sera pas long.

Le Divin Père :

- Ô mon Fils, Vous avez pensé à la nouvelle Mission de la Croix qui sera établie au milieu des troubles de l'orage. J'espère aussi avoir une petite part dans la Mission de la Croix. Mon Fils, Vous aurez un grand nombre d'Oeuvres, J'en veux sous ma garde. Je serai coopérateur dans cette Mission.

Notre-Seigneur :

- Puisque J'ai commencé une grande mission et que Je t'ai révélé depuis quatre ans mes secrets, J'ai marqué ce petit coin de mes dons. Pour montrer que tu es toute de Moi, Je protégerai ton corps jusque dans le sein de la terre.

8 mai 1877

- Ici, où tu es, se trouve la source de la Croix. Les murs de ta cellule tomberont, les pierres seront transportées ; des pierres nouvelles Me bâtiront un sanctuaire et là, demeurera l'humilité et la pauvreté. Écoute les noms de mes Victimes et du Sanctuaire de la Croix. Mes ministres dévoués de la Croix qui vont commencer cette grande Mission, s'appelleront les Pères de la Résurrection du Crucifix (ou bien les Pères du Crucifix de la Résurrection).

C'est ici la source de mes grâces, la source de ma Croix. C'est ici que ma Croix prendra naissance par une simple enfant de la campagne. Oh ! Si ta famille connaissait/les desseins que J'ai sur elle, comme elle serait modeste et retenue en tout ; Comme elle agirait envers tout le monde avec prudence./Si les villageois connaissaient la valeur de ta pauvre chaumière.

J'avais dessein de faire une Oeuvre par la Croix. J'ai visité plusieurs âmes ; J'ai vu leur frivolité, deux portes ouvertes, l'une pour Moi, l'autre pour Satan. et Je les ai laissées. Je me suis adressé à toi ; ce sera ta demeure qui servira de sanctuaire, un des plus vénérés de ce siècle. Je peux donner une grande bénédiction à cette terre. La terre que tu as foulée, sera foulée par des gens bien respectables et qui auront foulé la terre de Rome où habite le Saint Père. Que mes Victimes ne s'inquiètent pas d'où viendra leur soutient. Je pourvoirai à tout, Je leur enverrai des trésors qui viendront de mes Mains adorables. Mes Victimes ne manqueront de rien. Ils seront comme ta famille, ils n'auront pas d'or mais la grâce qui est le plus riche des trésors. Quand ce sanctuaire prendra naissance, déjà il y aura plusieurs membres de ta famille qui t'auront suivie. Ta famille quittera son toit : Ce lieu appartiendra à la Croix. Plus tard, des petits frères et des petites soeurs viendront s'abriter sous l'aile de la Croix. Elle fera leur éducation et leur salut ! La Croix viendra sur la Terre quand la Colombe sera rassasiée de persécutions.

Colombe, tu as été choisie par Moi. Quand ma Croix sera légère comme un souffle, tu déploieras tes ailes et tu la transporteras dans la solitude, et cette solitude se changera en lieu bien fréquenté.

27 octobre 1877

La bienheureuse Marguerite-Marie disait à Marie-Julie :

- Petite soeur, le Ciel ne s'achète que par des souffrances.

Puis Notre-Seigneur ajoutait :

- L'Oeuvre de ma Croix est belle et grande. Aussi, elle s'élèvera dans sa gloire. Elle sera puissante et immense, elle suivra rapidement l'Oeuvre du Sacré-Cœur.

Dans l'extase du 9 février 1878, recueillie par Monsieur Hermary et l'Abbé Guitteny, curé, du Gâvre, il est longuement question d'un chemin de croix dont la quatorzième station se trouvera au Sanctuaire. Quelques jours après, l'abbé Guitteny assistait à une extase où il était encore question du sanctuaire. L'extase terminée, le curé du Gâvre décrivit le plan du futur sanctuaire sur les indications de Marie-Julie.

- Nous voilà, mes enfants, dans cette barque de la Croix. Voilà l'entrée du Sanctuaire ; voila où Je vous ai élevé une demeure d'amour, de contrition, de conversion. A droite de nous vous verrez les Victimes choisies pour conduire cette Oeuvre à travers les écueils.

Mes enfants, ne vous étonnez pas si les épreuves sont grandes, c'est que l'Oeuvre est grande. C'est là que Je veux habiter au milieu de vous.

Ce sanctuaire coûtera beaucoup, mais il ne coûtera la vie de personne.

Notre-Seigneur s'adresse ensuite à la première Victime et lui dit :

- Repose-toi sur mon Coeur, donne-moi ton esprit et dis-Moi combien ta foi a grandi.

Notre-Seigneur lui met sur le coeur, son calice d'amour en disant encore :

- Tu as bu bien des fois ce calice d'amertume, dis-moi, première Victime, ce que mon Coeur te dit dans ce profond silence où coulent tes larmes.

La première Victime répond :

- Mon Jésus adorable, mon coeur a un doux repos. Je Vous rends grâce et j'accepte de votre Coeur, tout ce que Vous voudrez.

Notre-Seigneur reprend :

- L'Amour sera désormais son repos, sa douceur, sa vie dans toutes ses peines.

La première Victime se relève, l'Amour a réveillé son coeur, toutes ses peines sont oubliées.

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Stations des croix

Première croix à droite

Notre-Seigneur debout, dit :

- Voilà la première croix du Sanctuaire.

Les trois premières Victimes descendent de la barque pour aller aux quatorze croix. Notre-Seigneur les accompagne, les bénit et leur fait embrasser son étole sacrée. La première Victime monte à la première croix. Notre-Seigneur les conduit, puis II remonte dans la barque, arrêtée devant cette première croix, Il donne à la première Victime un encensoir d'or, puis II lui passe au cou une petite croix flottant sur la poitrine. Cène croix est fort courte, mais large, le Nom de Jésus est au milieu, surmonté de trois croix. (Marie-Julie en donnera la description exacte car c'est la croix que les victimes de la Croix porteront).

Notre-Seigneur dît à la première Victime :

- Tu as la sainte Doctrine dans ton coeur qui te dira tout ce qu'il faut faire en passant devant les croix.

La première Victime se prosterne, la seconde Victime est à la seconde marche, la troisième à la troisième marche. La première est au pied même de la croix. La troisième Victime dépose l'encensoir au pied de la croix. La première se tourne et dit :

- Au nom de votre puissance et de votre gloire, j'appelle ici sous ma garde les pauvres pécheurs pour leur donner le repentir et la contrition. Et elle nous bénit tous.

La seconde Victime dit :

- Je suis au pied de la croix, mon coeur est débordant pour le salut des âmes qui me seront confiées. J'accepte la seconde place de victime. Je laisse mon amour et ma foi au pied de cette croix.

Notre-Seigneur dit :

- Mes enfants, c'est là que les pauvres pécheurs se prosterneront la face contre terre. La bénédiction d'encens et d'amour se répandra dans leur coeur et la contrition leur sera donnée.

Deuxième croix

À la seconde croix, à gauche, deux autres Victimes se réunissent aux trois premières. Notre-Seigneur paraît sous la figure de l'Ecce Homo.

La première Victime embrasse trois fois la croix et s'incline profondément. Notre-Seigneur monte à l'autel en passant à travers les Victimes. La première reçoit dans ses bras Notre-Seigneur sous la figure d'un Ecce Homo ; Notre-Seigneur lui dit ainsi qu'aux autres Victimes :

- Mes chers enfants, Je me présente sous la figure de la souffrance.

Et II appuie sa tête contre le coeur de la première Victime, et II lève la main sur les autres qui sont restées sur les marches, et II dit :

- Le coeur de la première Victime, large et généreux, aura la plus grande tendresse pour les pauvres pécheurs, il fera ce qu'il me fait à Moi-même. C'est la charité pour les pauvres pécheurs qui sort de ce coeur.

Notre-Seigneur se place entre les deux premières Victimes et dit à la troisième :

- Je t'ai pris pour ma gloire et Je te compte au nombre de ceux qui feront de grands travaux.

La troisième Victime répond :

- Seigneur, j'obéis.

La première Victime dit aux amis de la Croix :

- J'immole à mon Dieu mon coeur, et j'accepte avec bonheur ces épines qui ont servi à la gloire de Dieu.

Notre-Seigneur dit à la seconde et à la troisième Victime :

- Vous êtes choisies par ma tendresse, vous seconderez la première Victime et vous partagerez cette gloire et les grands travaux du salut des âmes,

Troisième croix

Les Victimes suivent toujours à pied, tandis que la barque et son cortège s'avance d'une station à l'autre. La barque s'arrête toujours en face de chaque croix. Notre-Seigneur est remonté dans la barque. La première Victime s'étend au pied de la croix comme sur un bûcher. La seconde et la troisième sont debout à ses côtés. Notre-Seigneur dit :

- Voilà la Victime d'immolation, immolation de sa volonté, de ses désirs, de son esprit, de son coeur. J'ai tout immolé, maintenant c'est l'Amour qui fera une deuxième immolation.

Puis, s'adressant à la première Victime :

- Lève-toi.

Et les quatre autres Victimes s'avancent vers la croix. La première se lève, les bras croisés sur sa poitrine, les yeux au ciel et dit :

- Je ferai descendre du Ciel, la sainte et douce pénitence aux brebis errantes.

Et, se tournant vers les serviteurs et les servantes de la Croix, il ajoute :

- Je ferai descendre sur l'autel du Sanctuaire, la Victime du Salut pour les pécheurs et je n'aurai rien de plus cher que la gloire de Dieu.

Les quatre autres Victimes s'unissent en disant :

- Nos forces et tout en nous sont unis à la première Victime.

Notre-Seigneur n'est pas descendu à cette croix.

Quatrième croix

Notre-Seigneur descend de la barque, succombant sous le fardeau de la Croix. La première Victime monte au pied de la croix, les quatre autres sont sur les marches. La première prend un flambeau et le présente aux Enfants du Calvaire. Notre-Seigneur s'avance, les autres Victimes prennent le pied de la croix et aident Notre-Seigneur à monter au pied de la Croix. Il dit :

- J'inscris vos noms sur la Croix.

La première Victime prend la Croix sur l'Épaule de Jésus et nous la présente en disant à Notre-Seigneur :

- Mon Seigneur adorable, j'ai porté ma croix dans mon âme et vous l'avez crucifiée. J'accepte pour moi la plus pesante des croix et je la partagerai avec les Amis du Sanctuaire. Je porterai le signe de mon Dieu dans mon âme et sur mon coeur et je parlerai partout de la Croix de mon Dieu, je ferai un jardin dans l'âme des pécheurs pour y déposer la Croix. Les quatre autres victimes portent la Croix à la cinquième croix.

Cinquième croix

La barque s'avance toujours en face de chaque croix. Notre-Seigneur va de la quatrième à la cinquième croix en laissant les traces de son sang. Il reste au bas des marches de la croix et la première Victime monte au pied de la croix. Elle prend une fleur rouge et une fleur blanche. Notre-Seigneur lui tend la main.

La première Victime dit :

- Je me prosterne au pied de la Croix de mon cher Jésus et je lui donne mon coeur et ceux de mes chères Victimes.

Elle se relève et dépose la fleur rouge au pied de la Croix. Notre-Seigneur appelle les Amis de la Croix à venir se reposer dans son amour et leur demande leur coeur.

- Venez vous reposer sous l'aile de la Croix.

- Notre-Seigneur dépose la Croix sur le coeur de la première Victime ; elle est aux pieds de Notre-Seigneur qui lui offre une fleur blanche et la pose trois fois sur son Coeur.

" Cette semence que Je donnerai, dit-Il, produira d'abondante moissons. "

Les quatre autres Victimes viennent à leur tour au pied de la Croix et boivent à une petite source qui est dans le creux du rocher, au pied de la cinquième croix. Notre-Seigneur dit :

- Vous buvez l'amour de votre Père, l'amour de Jésus, l'amour de la Croix.

Les quatre Victimes reprennent la croix qui était au bas des marches.

Sixième croix

Le Divin Jésus s'avance vers la sixième croix, à gauche. La première Victime s'avance la dernière. Les quatre autres sont avec Notre-Seigneur qui monte au pied de la croix. Il forme une croix et une large source se découvre. Les quatre Victimes montent au pied de la croix (auprès de la source). Elles reçoivent chacune une petite lumière, les Victimes tombent à genoux.

- Voilà l'arme invincible à porter partout, par les rues et par les chemins, aux pauvres pécheurs tombant de lassitude.

La première Victime est au pied de l'autel, un des Séraphins la couvre d'un manteau blanc.

Ici Notre-Seigneur prononce de grandes paroles qui n'ont pu être transcrites.

Notre-Seigneur dit :

- C'est dans ce coeur que J'élèverai un tabernacle de force, de courage, de foi. J'appelle ce coeur le tabernacle des prodiges.

Le Séraphin découvre la première Victime ; elle monte les degrés et Notre-Seigneur la marque du signe avec l'eau de la source. Notre-Seigneur découvre ses Plaies et dit :

- C'est ici à la sixième croix que Je revêts des opprobres et des outrages ; nulle paix pour le pécheur avant qu'il ne soit lavé !

Septième croix

Notre-Seigneur s'étend sur la Croix, les Victimes sont prosternées ; les Plaies du Sauveur, brillent comme des soleils. Le Divin Jésus pousse un soupir et les cinq Victimes disent :

- Nos coeurs sont ouverts et s'unissent à Vous pour s'associer à Vos souffrances, donnez-nous en une part.

Notre-Seigneur répond :

- A cette croix, J'aurai sous les yeux des âmes qui se diront dans ma grâce et qui Me crucifieront dans leur coeur. Chères Victimes, beaucoup de pécheurs à cette croix vous résisteront.

Un livre d'or est ouvert à droite de la Croix. La première Victime en lit les trois premières lignes. Elles sont écrites trois par trois. La première Victime dit :

- Je trouve dans ce livre, une science profonde. Jésus Victime d'Amour, Jésus l'Arbre de l'Amour.

Les quatre autres Victimes disent :

- Nous promettons de propager la sublime doctrine de votre Croix, comme Votre Saint Évangile.

- Victimes, descendez-Moi de la Croix, dit Notre-Seigneur.

Les Victimes descendent Notre-Seigneur du Calvaire et teignent leurs lèvres de son Sang ; elles reçoivent dans leur coeur, de grandes bénédictions.

- Je passe auprès de vos coeurs, dit Notre-Seigneur, pour creuser une source de tendresse et de bénédictions.

Huitième croix

Notre-Seigneur monte au pied de la croix, agonisant, accablé. Il est écrasé de douleurs. Les deux premières Victimes le soutiennent. Les trois autres, prosternées devant Lui, adoucissent les tourments de son agonie. La première Victime approche ses lèvres de son Coeur agonisant. Notre-Seigneur lui fait une croix sur le coeur et cette croix surnagera dans ce canal de grâces. Notre-Seigneur dit à la seconde Victime :

- Je planterai dans ton coeur, la plus grande douleur de mon agonie et tu la souffriras pour les âmes qui Me sont chères.

Aux autres Victimes, Notre-Seigneur dit :

- Donnez-Moi le souffle de vos coeurs, embrasés par la sainte Eucharistie, pour Me réchauffer dans mon agonie.

Les trois autres Victimes le réchauffent de leur souffle.

- A cette huitième croix, dit Notre-Seigneur, J'opérerai des prodiges que vous verrez de vos yeux, vous qui êtes ici. Au pied de cette croix, Je rassemblerai tous mes amis fidèles et mes ennemis qui Me font souffrir et Je peindrai une clarté lumineuse.

Notre-Seigneur reste à la huitième croix pendant que les Victimes vont à la neuvième. Les Anges décorent cette huitième croix avec des lumières.

Neuvième croix

II y a, à cette croix, une colombe qui vient se reposer sur l'Épaule de la première Victime, et lui dit :

- Première Victime, je viens m'unir à toi, tu appelleras les pécheurs par ta voix consacrée, et moi, j'irai par la Terre les chercher afin que tu les convertisses. Laisse-moi me reposer sur ton épaule gauche.

Elle penche son bec et continue :

- Me donneras-tu, tendre frère de la Croix, une petite place dans ton coeur pour y puiser le repos au retour de mes voyages et de mes fatigues à travers la Terre ?

Puis, s'adressant à toutes les Victimes :

- C'est moi qui vous apporterai toutes les consolations et aussi les peines, je veux m'unir à vous. C'est moi qui ferai la liste de ceux que Je vous amènerai pour les convertir et je la ferai voir, écrite par Jésus, après avoir parcouru la Terre.

Notre-Seigneur dit :

- De la huitième à la neuvième station, mes Victimes auront à souffrir parce que les pécheurs rentreront dans une incrédulité que rien ne pourra ébranler. Mais Je viendrai les éclairer.

Dixième croix

Notre-Seigneur monte les marches, couvert de son manteau rouge et tient à la main ce qu'il porte le Vendredi Saint (sans doute un roseau). Une foule de pécheurs suivent le Divin Maître. Notre-Seigneur ne peut monter tant II souffre, tant ses membres sacrés sont affaiblis. Les deux premières Victimes soutiennent Jésus sur leurs bras au pied de la croix. La troisième vient prendre le roseau.

Notre-Seigneur tombe au pied de la croix et dit :

- Mes enfants, il passera ici des infirmes, des souffrants, des paralysés et aussi des lépreux. Ils feront pour eux ce qu'ils font pour Moi. Au pied de cette croix Je recevrai des outrages, on me persécutera, mais ces persécutions passeront comme des ombres. Mon Sang coulera sous les yeux des Victimes et des Amis comme le sang d'une personne vivante. J'opérerai des prodiges. Vous étudierez cette doctrine du Ciel au pied de cette croix.

Un gros flambeau est auprès de la croix ; II y a des croix de chaque côté du flambeau. Les Victimes saluent Notre-Seigneur, et la première Victime s'adressant aux autres, dit :

- Chers frères, voilà donc la maison ouverte, nous serons écrasés mais le Ciel nous soutiendra.

Onzième croix

La barque avance toujours et s'arrête devant la croix. Le Divin Sauveur monte à la onzième croix et les cinq Victimes L'entourent. Une douce lumière l'environne et couvre la croix et les Victimes. Notre-Seigneur élève ses bras et cette lumière descend sur les Victimes. Notre-Seigneur dit :

- Ma chère Victime, à cette croix, Je permettrai de temps en temps que vos fronts et vos visages soient transformés comme ceux des Séraphins ; ils ont sur leur front, un reflet brillant. Vois comme Je console, comme Je suis bon et tendre pour ceux que J'aime.

La première Victime dit :

- C'est ici que je retrouverai, que je rêver rai, les âmes qui ont goûté la direction d'un Père de la Croix.

Notre-Seigneur dit aux autres Victimes :

- Priez-Moi de cueillir la fleur ; Plus vite elle sera cueillie, plus vite elle sera offerte, plus vite vous serez ici rassemblés.

Le nuage se sépare en cinq belles parties, en cinq flammes pour les Pères de la Croix. Notre-Seigneur dit :

- Voilà la croix où Je ferai éclater ma Puissance en faveur de mes Victimes.

Douzième croix

Là, sont réunis et rassemblés toutes Les Victimes et les Amis de la Croix. Notre-Seigneur monte au pied de la croix, s'offre à nous dans son amour, dans sa tendresse et sa bonté et II dit :

- Ici, Je rassemble mes Victimes.

Les Anges portent des fleurs au pied de la croix. Notre- Seigneur annonce qu'il va préparer des guirlandes pour sa Victime et ses Amis fidèles. Il ajouté :

- Offrez-Moi pour elle, les plus belles pensées de vos coeurs.

Notre-Seigneur reçoit cinq couronnes des Anges. En voici deux plus parfaites, il y a plus de fleurs, les fleurs sont plus serrées. Notre-Seigneur dit :

- J'en cueillerai une bien vite, à peine aura-t-elle vu le triomphe.

Les cinq Victimes offrent cette Victime en disant :

- Prenez-la, Seigneur, donnez-nous des âmes.

Notre-Seigneur dépose la belle couronne blanche au pied de la croix et dit :

- Dans le plus beau jour, il faudra quitter la Terre.

Les Victimes renouvellent leur offrande en disant :

- Prenez-la, Seigneur, donnez-nous des âmes.

La seconde couronne est également parfaite. Notre-Seigneur dit :

- Je changerai la croix amère et Je lui donnerai la croix de toute ma douceur.

Les trois autres couronnes sont derrière la croix car elles seront plus retardées. Notre-Seigneur fait voir aux Victimes un beau rayon qui part du Ciel et vient à la croix.

- Voilà, dit-Il, le chemin ouvert pour les âmes qui veulent venir.

La première Victime remet sa croix à Notre-Seigneur qui l'accepte et dit :

- Je t'offre et te remets cette autre croix qui sera le salut des âmes et la conversion des pécheurs.

Acceptation filiale pour la première Victime. Les quatre autres disent :

- Notre coeur est ouvert pour recevoir tout ce que vous voudrez.

Treizième croix

Croix de douleur, d'abandon et d'ignominie.

Notre-Seigneur est au pied de la croix ; II a les bras étendus, ses Plaies sont ouvertes ainsi que son Coeur, II souffre beaucoup. Notre-Seigneur dit :

- C'est là que Je recevrai les opprobres des passants. Mes enfants, vous savez que toute Oeuvre est persécutée.

Notre-Seigneur a, à sa droite, une fleur rouge et blanche sur la première tige, entre des épines, et à sa gauche, il y a près de la croix comme une fournaise. Il dit :

- Là Je bénirai et Je châtierai. Je frapperai à cette croix, ceux qui viendront M'outrager jusqu'à cette fontaine. Je frapperai pour faire voir ma Miséricorde et ma Justice.

- Seigneur, pourvu que vous ne frappiez qu'après le pardon !

Là, les cinq Victimes bénissent la barque où sont les Amis. Notre-Seigneur leur dit à tous de passer derrière dans le Jardin, à droite, chercher la grâce, le bonheur et la paix, et de cueillir des fleurs pour tous les Amis de la barque.

Les cinq Victimes nous présentent des fleurs ; II n'y a qu'une fleur pour chacun mais avec beaucoup de feuilles. Les Anges chantent le triomphe de Jésus vainqueur.

- Ô Colombe, voilà donc le Jardin les soupirs de ceux qui réclament le pardon, la clémence et l'amour.

Quatorzième croix

À la quatorzième croix, les cinq Victimes sont prosternées. Notre-Seigneur étend ses mains et dit :

- Vous êtes aujourd'hui, plus que jamais, les bénis de ma tendresse, les bien-aimés de mon Père, les intimes de ma confiance. Je vous prends pour mes Apôtres et Je viendrai m'entretenir avec vous. Vous passerez près de Moi les nuits dans les travaux et J'essuierai vos sueurs.

Les Victimes répondent :

- Seigneur, que vos Sacrées Plaies adorables soient pour nous et nos brebis, des sources de grâces !

Notre-Seigneur écrit en grosses lettres les noms des Victimes, puis II va à l'entrée de la barque, avec ses vêtements brillants ; II va à la rencontre de ses Victimes ; II nous fait tous descendre de la barque par des marches d'or.

- Mes enfants, dit-Il, nous voilà 'arrivés au sommet de la montagne ; Ici est le repos. C'est à la quatorzième station qu'est le Sanctuaire.

Saint Michel nous fait mettre sur deux rangs. À la tête du cortège se trouvent : saint Thomas d'Aquin, saint Bonaventure, saint Paul de la Croix, saint François d'Assise. Le Père Séraphique dit :

- Petite soeur quand tu ne seras plus, nous ne reviendrons plus sur la Terre.

- Le Ciel est bien plus beau, Père saint François.

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Je vous ai donne des exemples

Le 2 janvier 1874

Pauvres pécheurs, si vous connaissiez les douceurs du Calvaire et la beauté et la bonté de Dieu, vous diriez :

- Je veux donner mon âme à Dieu.

Allez laver vos crimes dans les eaux salutaires. Allons aux pieds de ce bon Père,

Je vois Satan qui vous tient dans ses filets ; il fait trembler.

Ô bon Maître ! moi qui suis si indigne, je crie vers Vous.

Oh ! je vois sur le Calvaire notre Mère, pleurer des larmes de sang. Nos péchés ont fait mourir son Fils adorable. Marie au pied de la Croix, demande des prières. Prions au pied de la Croix, au pied du Tabernacle.

S'il fallait ma mort pour gagner une âme !

Moi aussi, pécheur, j'ai retrouvé la grâce, j'ai recouru aux eaux salutaires de la pénitence. Faites comme moi vous aussi. Lavez vos crimes. Notre-Seigneur les aura bientôt oubliés.

Je vois des pécheurs qui fondent en larmes et d'autres, durs comme des rochers.

Voyez Marie, elle vous dit :

- Je vous ai donné le secret de ma tendresse ; demandez-moi, pécheurs, ce que vous voudrez, je vous donnerai jusqu'à la dernière goutte de mon sang.

Je ferai pénitence pour tous. Je n'ai pas craint le combat, donnez-moi encore mille fois plus à souffrir. Que les calomnies ont de charmes ! Ô calomnie, je t'aime, tu purifies mon âme !

Ô pécheurs ! Faites comme moi, marchons, écartons les ronces et les épines, nous verrons la foi se ranimer. Un jour Notre-Seigneur nous dira :

- Je vous ai donné des exemples, vous n'avez pas voulu les suivre. Oui ma Mission sera un grand prodige.

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