Dévotion réparatrice aux cinq
premiers samedis du mois
Les apparitions de la
Très Sainte Vierge à Fatima en 1917 restent d'une brûlante
actualité.
Nous retiendrons
trois aspects très importants de ces messages. Ils sont de
nature à nous maintenir dans une grande ferveur.
-
Le rappel de l'existence de l'Enfer
où beaucoup d'âmes tombent.
-
La promesse du salut d'un certain nombre d'âmes
par la dévotion au Cœur Immaculé et en
particulier par la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du
mois.
-
L'assurance du salut éternel pour ceux
qui pratiqueront cette dévotion avec ferveur.
I) Beaucoup d'âmes
tombent en enfer !
Les hommes ne voient
pas ce qui se passe dans l'au-delà. Mais la Très Sainte Vierge vient
pour nous ôter nos illusions et nous aider à nous ressaisir. Lors de
sa quatrième apparition, Notre-Dame dit aux voyants :
«Priez, priez
beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup
d'âmes vont en enfer...»
Sœur Lucie écrit à un
jeune homme tenté de quitter le séminaire :
«Ne soyez pas surpris
si je vous parle tant de l'enfer. C'est une vérité qu'il est
nécessaire de rappeler beaucoup dans les temps présents, parce qu'on
l'oublie : c'est en tourbillon que les âmes tombent en enfer...»
Après la vision de
l'enfer, de juillet 1917, Lucie multiplia les prières et les
pénitences en disant : «Il y a tant de monde qui tombe en enfer !
Tant de monde!»
Jacinthe confie un
jour: «Je pense à la guerre qui va venir. Tant de gens vont mourir,
et presque tous vont en enfer !»
Terminons par le
dialogue entre sœur Lucie et le P. Lombardi, le 13 octobre 1953.
–
Ma sœur, croyez-vous vraiment que beaucoup vont en enfer ? J'espère
que Dieu en sauve la plus grande partie !
Sœur Lucie de répondre
:
–
Nombreux sont ceux qui se damnent !
Le Père insiste :
–
C'est certain que le monde est une sentine de vices [...] Mais il y
a toujours un espoir de salut.
–
Non, Père, beaucoup se perdront !
Si la Très Sainte
Vierge est apparue aux enfants de Fatima, c'est aussi et surtout
pour nous donner le moyen que Dieu a choisi pour sauver bon
nombre d'âmes et en particulier la nôtre. Ce moyen, c'est la
dévotion au Cœur Immaculé.
Cette dévotion
s'exprime par l'offrande de nos sacrifices en esprit de réparation.
«Ô Jésus, c'est par
amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation
des péchés commis contre le Cœur Immaculé.»
13 juillet 1917
La Très Sainte Vierge
attache également de grandes grâces de miséricorde à une autre
pratique.
II) La dévotion
réparatrice des cinq premiers samedis du mois:
moyen de salut personnel
Le 13 juin 1917, la
Très Sainte Vierge confie aux enfants :
«Jésus veut établir
dans le monde, la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera
cette dévotion, je promets le salut ; ces âmes seront chéries
de Dieu...»
Quelques années plus
tard, Notre-Dame va préciser ce qu'elle attend de nous. Nous sommes
le 10 décembre 1925, Lucie est à Pontevedra en Espagne pour faire
son postulat de vie religieuse.
La Très Sainte Vierge
lui apparaît et lui montre son Cœur douloureux :
«Vois, ma
fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats lui
enfoncent à tout moment par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes.
Toi, du moins, cherche à me consoler et dis à tous ceux qui durant
cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la
sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie
pendant quinze minutes en méditant les quinze mystères du rosaire en
esprit de réparation,
je promets de
les assister à l'heure de la mort,
avec toutes les
grâces nécessaires au salut de leur âme.»
Quelle promesse !
Quelle grâce !
Quelques mois plus
tard, l'Enfant-Jésus apparaît à sœur Lucie et lui précise :
«Les âmes qui font
les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de
faire réparation au Cœur de ta Mère du ciel, me plaisent davantage
que celles qui en font quinze, tièdes et indifférentes.»
Pour faire cette
dévotion avec ferveur, il est bien utile de la faire devant
le Cœur Immaculé entouré d'épines.
Pourquoi cinq
premiers samedis ?
Le confesseur de sœur
Lucie lui posa cette question. Le 29 mai 1930, Notre-Seigneur
apparaît à la religieuse et lui dit :
«Ma fille, la
raison en est simple. Il y a cinq espèces d'offenses et de
blasphèmes qui s'adressent au Cœur Immaculé de Marie.
Les blasphèmes
-
contre l'Immaculée Conception,
-
contre sa virginité,
-
contre sa maternité divine, en refusant en même temps de la
reconnaître comme Mère des hommes.
Les offenses
-
de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des
enfants l'indifférence, le mépris et jusqu'à la haine à l'égard de
cette Mère Immaculée.
-
de ceux qui l'outragent directement dans ses saintes images.
Notons que les trois
blasphèmes à réparer vont à l'encontre des dogmes de foi.
III) La dévotion
réparatrice des cinq premiers samedis du mois
: moyen pour obtenir le salut d'un
certain nombre d'âmes
Lors de la troisième
apparition, le vendredi 13 juillet 1917, Notre-Dame après avoir
montré l'enfer aux enfants leur avait dit :
«Vous
avez vu l'enfer où vont les pauvres pécheurs. Pour les sauver,
Dieu veut établir dans le monde, la dévotion à mon Cœur
Immaculé
; si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se
sauveront... Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon
Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du
mois.»
C'est donc à
Pontevedra, en 1925, que la Très Sainte Vierge a précisé ce qu'elle
voulait. Quatre ans plus tard, le 13 juin 1929, Notre-Dame insiste :
«Elles sont si
nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés
commis
contre moi, que je viens demander réparation.»
Nôtre-Seigneur, le 29
mai 1930, parle dans le même sens. Après avoir révélé les cinq
espèces de blasphèmes et d'offenses qu'il s'agit de réparer, Il
ajoute :
«Voilà, ma fille,
le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie m'a inspiré de
demander cette petite réparation, et en considération de celle-ci,
d'émouvoir ma miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont le
malheur de l'offenser.»
Beaucoup de Portugais
pratiquent donc les cinq premiers samedis du mois en faveur de
proches éloignés de la voie du salut. Et des conversions se
réalisent. Faisons de même !
IV) Cinq conditions
pour bien faire les cinq premiers samedis du mois
-
Intention réparatrice
C'est vraiment l'âme
de cette dévotion. Les quatre actes qui suivent doivent être
faits avec l'intention de réparer et de consoler Notre-Dame. Sœur
Lucie le rappelle dans une lettre du 31 mars 1929 :
«Il s'agit d'implorer
le pardon et la miséricorde en faveur des âmes qui blasphèment
contre Notre-Dame, parce qu'à ces âmes-là, la divine miséricorde ne
pardonne pas sans réparation.»
-
La confession dans les huit jours
«Il faut bien
formuler l'intention de faire réparation au Cœur Immaculé. Ceux qui
ont oublié pourront la formuler à la confession suivante, profitant
de la première occasion qu'ils auront pour se confesser.»
Nôtre-Seigneur à sœur
Lucie, le 15 février 1926
-
La communion le premier samedi
C'est l'acte essentiel
de la dévotion réparatrice, car c'est s'unir à la réparation que le
Sacré-Cœur offre à son Père sur nos autels.
Il est très conseillé
de réciter avant et après la communion, la prière de l'ange :
«Très Sainte Trinité...»
Si l'on est dans
l'impossibilité d'assister à la Messe le premier samedi, l'ensemble
de la dévotion peut être reporté au dimanche qui suit, à condition
d'en demander la permission à un prêtre (cf N.-S. à sœur Lucie, 29
mai 1930).
-
Le chapelet
À chacune des six
apparitions de 1917, Notre-Dame a demandé que l'on récite le
chapelet tous les jours. Puisqu'il s'agit de réparer les offenses
faites au Cœur Immaculé de Marie, quelle autre prière vocale
pourrait lui être plus agréable !
-
Tenir compagnie à Notre-Dame pendant quinze minutes en
méditant sur les quinze mystères du
Rosaire, en esprit de réparation.
La méditation peut
porter simplement sur quelques mystères ou sur une vertu de tous les
mystères.
«Qui ne peut passer
quinze minutes dans ces saintes pensées, auprès de la plus tendre
des mères !» Sœur Lucie 1927
N.B. Il est très
conseillé de faire faire cette dévotion à chacun de ses
enfants.