La pratique du Sacrement de
pénitence pour bien se confesser
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Sommaire
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Pour bien se confesser
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Mode
d'emploi
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Voici donc
une bonne manière de vous confesser
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1er
commandement
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2ème commandement
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3ème
commandement
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4ème commandement
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5ème
commandement
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6ème
et 9ème
commandement
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7ème
et 10ème
commandement
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8ème commandement
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Les commandements de
l'Église
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Les péchés capitaux
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Conclusion
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Prière à
l'amour miséricordieux de Notre Seigneur
Pour bien se confesser
Beaucoup de confessions sont nulles
– ou du moins stériles – parce qu'on y dit des banalités, des aveux
passe-partout,... en tout cas, pas ce qu'il faudrait dire.
Ce petit livret voudrait vous aider
à faire des confessions sincères, complètes, purifiantes,
pacifiantes et sanctifiantes, qui vous donnent la paix du cœur
ici-bas, et qui vous ouvrent ensuite la porte du ciel.
Beaucoup de chrétiens ignorent la
nomenclature même de tous les péchés, qu'ils sont constamment
exposés à faire – et qu'ils font – et à force de ne plus s'examiner
en détail à la lumière d'une vraie doctrine morale, ils finissent
par ne plus se trouver coupables d'aucun péché, – si ce n'est de
quelques menues peccadilles, – ce qui est le comble de la cécité
spirituelle. Peut-être le présent fascicule apportera-t-il un peu de
lucidité aux âmes qui désirent la lumière !
Avoir une conscience entièrement
purifiée pour de vrai – n'est-ce pas une grâce inappréciable ? Le
ciel ne sera pas peuplé de justes – mais de pécheurs justifiés,
purifiés et pardonnés.
Prenez donc le temps de lire
attentivement ce livret, soit chez vous, soit à l'église : vous
pouvez en retirer une grande paix, et il aura atteint son but.
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Mode d'emploi
Comment
utiliser ce livret ?
Pendant que vous le parcourez pour
faire votre examen de conscience, soit chez vous, soit à l'église,
cochez d'une petite croix chaque péché que vous voulez accuser au
confessionnal : ainsi, pour vous confesser, vous n'aurez qu'à lire,
et aucun effort de mémoire ne vous sera nécessaire, aucun risque non
plus .d'oublier un péché. Dans l'accusation de vos péchés, lisez
simplement le texte qui est écrit; de cette manière, vous serez
précis, concis, et suffisamment bref. Vous n'avez pas à faire des
commentaires, ni un exposé de spiritualité, vous êtes là pour dire –
non pas ce qu'il faudrait faire ou ce que vous auriez dû faire –
mais ce que vous avez fait ou pas fait : c'est au confesseur à vous
dire le reste.
Toutefois, vous pouvez – et même
vous devez si cela vous est nécessaire – poser des questions au
confesseur, soit au cours de l'énumération de vos péchés, soit quand
vous aurez fini de les dire. Le confesseur n'est pas là seulement
pour vous pardonner, mais aussi pour vous éclairer.
Une très bonne confession, dit saint
Jean Chrysostome, équivaut – pour la purification de l'âme – à un
nouveau baptême. Elle peut donc vous obtenir non seulement le pardon
de vos péchés, mais encore la remise d'une partie des peines du
purgatoire. Et quand nous savons, d'après saint Thomas, qu'une heure
de purgatoire est infiniment plus insupportable que toute une vie de
souffrances ici-bas,... alors, quelle légèreté d'esprit de ne pas
tout faire, pendant qu'il est temps, pour abréger au maximum ce
temps de terrible expiation qui nous attend dans l'autre monde !
Avant d'aller au confessionnal, – à
genoux devant le tabernacle ou devant une statue de la Vierge Marie
– dites avec piété filiale la prière suivante :
«Mère sainte et toute pure, moi,
pécheur et votre enfant, je viens à vous avant d'aller à Jésus et à
son prêtre demander le pardon de mes fautes.
Je voudrais recevoir le sacrement
de miséricorde plus dignement, avec plus de sincérité que
d'ordinaire.
Ô ma Mère Marie, faites que ma
confession soit vraiment purifiante, qu'elle me dégage de mes
servitudes et me libère de mes entraves. Pour cela, daignez
m'obtenir à moi, votre enfant, la grâce de la lumière, pour voir
nettement – pour
apprécier justement, loyalement, comme aussi sans scrupule –
la grâce de me sentir pécheur, indigne mais sans découragement et
sans dépit : la grâce du courage humble pour avouer sans détours au
prêtre qui ne sait pas, devant votre Fils qui sait tout. Je me suis
si peu gêné pour le peiner – j'accepte maintenant la gêne de
l'aveu pour réparer.
A vous, "Immaculée qui connaissez
la douleur attristée de Jésus sur mes offenses et mes négligences
– telles et telles
surtout – faites naître en moi le repentir qu'il attend de
mon cœur.
Tout cela dans la paix, je vous
prie, ma Mère.» Ainsi soit-il.
Puis allez au confessionnal.
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Voici donc
une bonne manière de vous confesser
– Au nom du Père et du Fils et du
Saint-Esprit. Ainsi soit-il.[1]
Bénissez-moi, mon Père, parce que
j'ai péché.
Je confesse à Dieu tout-puissant, à
la bienheureuse Marie toujours vierge, à saint Michel archange, à
Saint Jean-Baptiste, aux saints apôtres Pierre et Paul, à tous les
saints, et à vous, mon Père, que j'ai beaucoup péché, par pensée,
par paroles, par action et par omission.
Mon Père, je ne me suis pas confessé
depuis... J'ai fait (ou «je n'ai pas fait») ma pénitence. Mon Père,
voici mes péchés :
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1er commandement
La
prière :
– Je ne prie jamais – ou pas
beaucoup.
– Je ne fais pas régulièrement mes
prières du matin et du soir.
– Je dis seulement une petite
formule de prière très courte.
– Je ne prie qu'en me déshabillant,
ou en faisant autre chose, sans respect, sans attention, la radio
allumée.
– Je ne sais plus les prières du
catéchisme, et je ne fais rien pour les réapprendre.
– Je ne prie jamais à genoux.
– Je fais malles génuflexions.
– Je fais les signes de croix sans
piété.
– Je ne fais pas des actes
d'adoration à Dieu.
– Je ne remercie pas Dieu de tout ce
qu'il me fait.
– Je ne prie pas devant les
tentations (quand j'ai envie de faire quelque chose de mal).
– Je ne fais rien pour mettre la
prière en famille.
– Je ne dis jamais les Angélus.
– Je ne dis jamais de chapelet – ou
je ne le dis qu'au lit.
Mon
instruction religieuse :
– Je ne cherche pas à m'instruire
sur ma religion.
– Je ne fais pas de lectures
religieuses.
– Je n'écoute pas attentivement les
sermons; je n'y réfléchis pas pendant la semaine.
– Je trouve les prédications trop
longues, au lieu de penser à ce qu'elles contiennent.
– Je critique et conteste ce qu'on
m'enseigne.
La vertu
de foi :
– Je n'ai pas une foi très
convaincue – et je ne cherche pas à la fortifier.
– Je crois facilement que toutes les
religions sont valables.
– J'ai douté volontairement de
quelque vérité religieuse (dites lesquelles).
– J'ai exposé ma foi dans des
lectures hostiles ou équivoques.
– J'ai participé à des conversations
où on critiquait la religion.
– J'ai fréquenté sans nécessité des
personnes sans religion ou hostiles à la foi catholique. –Je n'ose
pas prendre la défense de la religion quand elle est attaquée devant
moi.
– J'ai pris part à des actes de
superstition : j'ai consulté des sorciers, des guérisseurs, des
tireuses de cartes ou des diseuses de bonne aventure.
– J'ai assisté à des séances de
tables tournantes de spiritisme ou d'hypnotisme.
– J'ai porté sur moi ou sur ma
voiture des objets «porte-bonheur».
– J'ai donné suite, sans demander
conseil, à des «chaînes de solidarité».
– Je «touche du bois» pour être
préservé d'un malheur.
– J'ai honte de montrer ma foi, de
faire en public des gestes de piété, des signes de croix, des
génuflexions (= péché de respect humain), – de porter ostensiblement
des objets pieux (médailles, croix, chapelet...) – de prier à haute
voix en public.
– Je suis inscrit à une secte
anticatholique. J'ai reçu chez moi des adeptes d'une secte, et j'ai
discuté inutilement avec eux, mettant ainsi ma foi en danger.
La vertu
d'espérance :
– Je n'ai pas suffisamment le souci
de mon salut éternel.
– Je suis trop attaché aux biens de
la terre, et je ne pense pas beaucoup au ciel.
– Je ne crois pas à la résurrection
de mon corps.
– Je ne redoute pas l'enfer – je
pense qu'il n'est pas possible pour moi.
– J'abuse de la patience et de la
bonté de Dieu pour pécher et rester dans le péché – sans crainte de
me damner (= péché de présomption).
– Je n'ai pas le souci d'abréger mon
purgatoire.
– J'ai manqué de confiance en Dieu
dans les difficultés.
– Je n'ai pas suffisamment recouru à
la prière quand j'avais des soucis.
– J'ai dit – ou pensé – que la
prière est inutile – parce que je n'étais pas exaucé tout de suite.
– J'ai murmuré contre Dieu quand j'étais éprouvé, en pensant que je
ne méritais pas de telles épreuves.
– J'ai trop présumé de mes propres
forces pour m'exposer au péché, me croyant assez fort pour résister
à la tentation, et sans tenir compte des avertissements de l'Église
(= péché de témérité).
– Je me suis découragé après le
péché – ou j'ai eu du dépit; j'ai pensé que Dieu ne pouvait pas me
pardonner, ou que mes efforts étaient inutiles (= péché de
découragement).
La vertu
de charité :
– Dieu n'occupe pas beaucoup de
place dans mon esprit et dans ma vie.
– Je préfère à Dieu des créatures –
et je délaisse souvent Dieu pour leur faire plaisir.
– Je ne suis pas attentif à la
présence de Dieu dans ma vie.
– Je n'offre pas à Dieu mon travail,
mes joies, mes peines.
– Je ne m'efforce pas de voir Dieu
dans les événements, je ne crois pas à sa Providence, et je ne sais
pas lui rendre grâces.
– Je n'ai pas de charité
surnaturelle envers moi-même. Je n'ai pas le souci de mon bien
spirituel et de ma perfection.
– Je crois que la morale naturelle
est suffisante, et que les vertus surnaturelles ne sont pas
nécessaires au salut.
– Je n'aime pas assez les autres :
je ne fais pas assez d'efforts pour les comprendre, les aider, les
encourager.
– Je n'ai pas le souci du salut des
autres, et ne cherche pas à leur faire du bien.
– Il y a des personnes que je n'aime
pas : je ne prie pas pour elles.
– Je garde rancune, et je ne cherche
pas à me réconcilier après des fâcheries.
– J'ai communié avec de l'animosité
contre quelqu'un.
– Je ne suis pas assez reconnaissant
envers ceux qui me font du bien.
– Je ne prie pas assez pour les
défunts, et spécialement pour ceux qui m'ont fait du bien.
Mes
confessions :
– Je néglige de me confesser
souvent.
– Je ne prépare pas suffisamment mes
confessions, et je les fais légères en quelques mots banals et
passe-partout.
– J'ai fait des confessions
incomplètes par manque de sincérité.
– Je n'ai pas un sincère repentir de
mes fautes : je ne demande pas à Dieu la grâce de l'avoir. – Je n'ai
pas la volonté de me corriger de certains de mes défauts.
– Je n'ai pas fait correctement la
pénitence que le prêtre m'avait donnée dans une de mes confessions
précédentes.
– Je n'ai pas la douleur de voir
Dieu tant offensé dans le monde.
La
sainte eucharistie :
– J'assiste à la messe sans
attention : je m'y tiens mal.
– Je n'y participe pas correctement
: je ne réponds pas aux prières du prêtre à haute voix et avec un
effort convenable.
– Je n'écoute pas les lectures.
– Je suis distrait – ou je dors –
pendant les sermons.
– Je suis négligent pour arriver
avant le commencement des offices.
– Je m'attarde devant l'église au
lieu de rentrer avant la messe.
– Je ne suis pas attentif à
respecter le silence à proximité de l'église pour aider la prière de
ceux qui sont entrés.
– A la fin de la messe, je sors
avant que le prêtre ait quitté l'autel.
– Après la messe, je critique ce que
j'ai vu ou entendu.
– Je ne fais pas effort pour
assister à la messe en semaine.
– Je suis venu à l'église en tenue
immodeste.
– Je m'habille trop vulgairement
pour venir à la messe, au lieu de me mettre en tenue de cérémonie
comme le mérite le Saint Sacrifice.
– J'ai négligé les offices autres
que la messe (vêpres, chapelets, cérémonies du soir, etc..). – Je
n'ai pas fait mon possible pour favoriser à mes proches l'assistance
aux offices, et pour qu'ils puissent y arriver à l'heure.
– J'ai mené les autres aux offices,
et je n'ai pas daigné entrer dans l'église.
– Je suis quelquefois entré dans
l'église par besoin – sans même y faire une prière et une adoration.
– Je communie trop rarement.
– Je ne crois pas avec assez de
force à la Présence réelle.
– J'ai communié sans être en état de
grâce consciemment.
– J'ai communié sans respecter
intégralement les règles du jeûne eucharistique.
– Après mes communions, je ne me
recueille pas dans une profonde action de grâces.
– Dans la journée, je ne repense pas
à ma communion du matin pour en garder les fruits. – Je ne fais
jamais de visite au Saint-Sacrement, même quand je passe à côté de
l'église ou que je vais au cimetière.
– Quand je passe sur la route devant
l'église, je ne fais pas un salut, ni un signe de croix, en pensant
à Notre Seigneur qui est au tabernacle.
– Je critique facilement les
personnes qui communient souvent, sous prétexte qu'elles ne
paraissent pas meilleures que les autres.
Les
sacramentaux :
– Je traite sans respect des choses
bénites : eau bénite, médailles, cierges, laurier béni, images
pieuses, reliques, etc.
– Je regarde avec indifférence les
bénédictions rituelles de l'Église : maisons, véhicules, animaux,
malades...
– J'attache à toutes ces choses une
crédulité excessive et superstitieuse en leur attribuant une
efficacité magique.
– Je me suis moqué des
manifestations diaboliques et des exorcismes.
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2ème commandement
– Dans un excès de colère, j'ai
profané le saint nom de Dieu.
– J'ai été injurieux envers la
religion, envers les prêtres, les sacrements, la piété des autres. –
Je prononce facilement des jurons, des mots grossiers, orduriers,
indignes de lèvres chrétiennes, – et je ne cherche pas à m'en
corriger...
– J'ai fait des serments sur des
choses futiles, en disant légèrement «je le jure».
– J'ai juré pour soutenir un
mensonge (= parjure).
– J'ai porté de faux témoignages
devant la police, devant les tribunaux ou devant mes supérieurs.
– J'ai refusé de témoigner quand je
l'aurais pu, par exemple devant un accident.
– J'ai fait des vœux ou des
promesses que je n'ai pas tenus.
– J'ai traité irrespectueusement (en
paroles ou en actes) des personnes ou des objets consacrés (=
sacrilège).
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3ème commandement
La messe
dominicale :
– J'ai manqué la messe le dimanche
sans excuse grave (dites combien de fois).
– J'ai été cause que d'autres l'ont
manquée (dites combien de personnes et combien de fois). – Je suis
arrivé en retard (à quel moment et combien de fois) par ma faute.
– Je me suis dissipé pendant la
messe et j'ai été cause de la dissipation des autres.
– J'ai fréquenté la messe
«dominicale» du samedi soir.
Le repos
dominical :
– J'ai travaillé le dimanche sans
nécessité absolue et sans demander l'autorisation au prêtre.
– J'ai fait travailler les autres, –
je les ai laissé travailler alors que j'aurais pu les en dissuader.
– J'ai été aidé les autres à
travailler sans nécessité absolue : je n'ai pas osé refuser par
respect humain.
– J'ai exigé que d'autres me fassent
un travaille dimanche, par égoïsme, sans nécessité.
La sanctification du jour du
Seigneur :
– Je n'ai pas cherché à mettre dans
mon dimanche plus de prières, ni de lectures spirituelles – que les
autres jours.
– Je n'ai pas aidé mes enfants à
faire de leur dimanche une journée d'instruction religieuse.
– J'ai donné trop de place, le
dimanche, à des loisirs légitimes (sport, pêche, chasse, courses,
promenades...) au détriment des exercices de piété, ou des visites
de charité.
– J'ai profané le dimanche par des
divertissements coupables : bals, mauvais films, fréquentations
malsaines...
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4ème commandement
Ma vie
familiale :
– Je n'aime pas assez mes parents –
mes beaux-parents – mes grands-parents.
– Je ne cherche pas à les rendre
heureux, – je ne les aide pas comme je le devrais matériellement et
moralement.
– Je suis dur avec eux, je leur
parle sans respect.
– Je désobéis – j'obéis de mauvaise
humeur.
– J'ai de la haine et de la révolte
envers les miens.
– Je les ai injuriés.
– Je les ai frappés.
– Je les ai dénigrés en parlant mal
d'eux à des étrangers.
– Je rougis des miens devant les
autres, à cause de leurs défauts ou de leur pauvreté.
– Je ne favorise pas la vie
religieuse des miens comme je le devrais.
– J'ai tardé à procurer à des
malades de ma famille les secours du prêtre.
– Je n'aime pas profondément mon
époux (mon épouse).
– Je lui rends la vie pénible par ma
faute.
– Je fais des dépenses égoïstes en
ne pensant qu'à moi.
– Je suis hautain, capricieux,
autoritaire.
– Je ne m'occupe pas assez de mes
enfants, je ne leur donne pas assez de temps.
– Je les gâte trop, je suis trop
faible dans leur éducation.
– J'ai refusé, sans raison valable,
de nourrir mon enfant après sa naissance (faute grave).
– Je me suis opposé à la vocation
religieuse d'un enfant, ou je n'ai rien fait pour l'aider.
– Je suis trop dur avec mes enfants,
pas assez calme, patient et compréhensif.
– Je ne me soucie pas assez de
l'exemple que je leur donne, je ne réfléchis pas au scandale que
peut leur donner ma manière de vivre.
– J'ai attendu trop longtemps pour
faire baptiser un enfant.
– Je ne parle pas assez de Dieu à
mes enfants.
– Je ne prie pas avec eux et devant
eux.
– Je ne contrôle pas leur manière de
vivre en société, à l'école, dans leurs loisirs.
– Je ne m'inquiète pas assez de leur
formation religieuse : je ne collabore pas assez avec le prêtre pour
le progrès spirituel de mes enfants.
– Je laisse à mes enfants trop de
liberté pour la radio, la télévision, les lectures, les
fréquentations des camarades qui peuvent exposer leur foi.
– Je les laisse sacrifier leur vie
religieuse pour le sport.
– J'ai contrarié l'orientation
professionnelle d'un de mes enfants.
Ma vie
civique :
– Je n'aime pas ma patrie, je n'ai
pas le souci de la voir revenir à Dieu, je ne prie pas pour son
bien.
– Je m'accommode du laïcisme.
– Je décline toute responsabilité
politique, et je ne me dévoue pas au bien public quand l'occasion se
présente.
– Je suis inscrit à un groupe
politique, syndical ou idéologique nuisible à la religion (F. M.),
communisme, socialisme, libre-pensée, syndicats gauchistes, etc..).
– J'ai chassé – j'ai pêché – j'ai
conduit des véhicules – sans permis, ou sans les formalités
administratives requises.
– J'ai violé consciemment quelque
loi civile.
– J'ai commis volontairement des
infractions au code de la route.
– Je ne soutiens pas l'école
chrétienne.
Ma vie
professionnelle :
– Je suis dur et autoritaire avec
mes employés.
– Je ne favorise pas de mon mieux la
vie religieuse de mes employés.
– Je n'ai pas le souci de la tenue
matérielle et morale des lieux de travail : j'y laisse traîner des
affiches indécentes.
– Je suis incorrect avec mes
patrons.
– Je désobéis à mes patrons.
– J'entretiens le mauvais esprit
dans mon groupe de travail.
– Je participe à des activités
subversives qui troublent le travail au lieu de chercher la paix
sociale.
– Je suis jaloux de mes collègues de
travail.
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5ème commandement
– Je suis méchant.
– J'ai eu des disputes violentes,
des discussions passionnées et autoritaires.
– J'ai donné des coups.
– Je me suis vengé.
– J'ai désiré me venger (sans
pouvoir le faire).
– Je garde de la haine, de la
rancune.
– J'ai souhaité du mal.
– Je me suis réjoui des épreuves des
autres.
– j'ai dit des paroles blessantes
avec l'intention de faire de la peine.
– Je ne souhaite pas de bien à ceux
qui me sont antipathiques.
– Je suis jaloux du bien qui arrive
aux autres.
– Je ne cherche pas à réconforter
les malheureux.
– Je méprise les autres à cause de
leurs défauts.
– Je n'ai pas le souci des mauvais
exemples que je donne en étant un chrétien médiocre. – J'ai
scandalisé par des paroles, des conseils, des comportements, des
chansons, des livres ou journaux que j'ai prêtés.
– J'ai provoqué des accidents, des
blessures ou des morts – par imprudence, et j'y suis resté
indifférent parce que j'étais «assuré».
– Je me suis attardé à des pensées
de suicide.
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6ème et 9ème
commandements
Discipline des sens ; modestie :
– J'ai entretenu dans mon esprit des
pensées, des rêveries et des désirs impurs.
– J'ai porté volontairement et
inutilement mes regards sur des choses obscènes : affiches, presse,
photographies, toilettes immodestes.
– J'ai regardé des films sans tenir
compte de la côte morale (cinéma ou télévision).
– J'ai lu des récits inconvenants.
– J'ai laissé traîner sur les tables
de la presse indécente.
– J'ai chanté – ou écouté chanter –
des chansons indécentes.
– J'ai chanté ou fait jouer de
mauvaises chansons en présence d'autres personnes, causant ainsi du
scandale.
– Je me suis entretenu inutilement
de choses impures.
– J'ai fréquenté les bals et autres
lieux de luxure : j'y ai entraîné d'autres personnes.
– J'ai satisfait ma curiosité
malsaine – sans nécessité – sur les choses sexuelles.
– J'ai eu des gestes indécents, des
familiarités coupables – ou je les ai permises à d'autres sur moi.
– J'ai fait des actes sexuels – seul
– avec d'autres (mentionnez s'il s'agit d'une autre personne de
votre sexe ou non, mariée ou non, et combien de fois).
– J'ai porté des toilettes qui ne me
couvraient pas suffisamment, – j'ai eu des attitudes inconvenantes :
j'ai négligé le scandale que je causais en étant une occasion de
péché.
– Je m'habille trop légèrement pour
travailler dans mon milieu familial, par manque de mortification.
Vie
conjugale :
– J'ai manqué à la fidélité
conjugale : en pensée, en désir, en acte (dans ce dernier cas,
combien de fois ?).
– J'ai cherché à plaire à d'autres
qu'à mon conjoint, et recherché leur compagnie.
– J'ai triché avec les lois de la
fécondité : acte conjugal inachevé, contraceptifs, préservatifs...,
actes contre nature.
– J'ai désiré – conseillé – pratiqué
– ou participé médicalement – à l'avortement.
(Demandez à votre confesseur, si
vous en avez besoin, de vous éclairer davantage sur la morale
conjugale : c'est un point très important pour votre salut.)
– Je cohabite en concubinage.
– Je suis uni seulement à la mairie
(c'est-à-dire que je me suis enchaîné au concubinage). (Demandez
alors des conseils à votre confesseur.)
– J'ai refusé le devoir conjugal à
mon conjoint sans motif légitime, je ne l'ai accordé qu'avec
mauvaise humeur.
– Je n'ai pas proposé le devoir
conjugal quand je savais que mon conjoint le désirait.
– J'ai volontairement et indûment
limité les naissances dans mon foyer.
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7ème et 10ème
commandements
– J'ai volé (dites quelle valeur, au
moins approximativement, ou précisez l'objet volé).
– J'ai gardé des objets trouvés sans
les déclarer.
– J'ai gardé des objets empruntés.
– J'ai triché dans un héritage avec
mes cohéritiers..., j'ai lésé mes héritiers dans mon testament.
– J'ai trompé dans les marchés ou
les transactions.
– J'ai triché dans les jeux.
– J'ai extorqué par ruse,
injustement, des avantages (salaires, retraites, pensions,
subventions).
– J'ai pratiqué «le système D», le
«piston»... pour me procurer quelque avantage auquel je n'ai pas
droit normalement.
– J'ai tardé, par négligence, à
payer mes dettes.
– J'ai laissé traîner indûment des
notes chez des commerçants.
– J'ai laissé abîmer le bien des
voisins par mes bêtes ou mes machines – sans chercher à réparer les
dégâts.
– Je me suis servi sans permission
préalable et sans gêne du bien des autres.
– J'ai provoqué aux autres des
préjudices, par exemple en accrochant une voiture, et je n'ai pas
révélé mon identité (le tort causé peut être considérable et
constituer un péché très grave).
– Je n'ai pas payé le denier du
culte.
– J'ai refusé d'aider les plus
démunis que moi, alors que je l'aurais pu.
– J'ai refusé l'aumône à des
pauvres.
– Je ne suis pas généreux pour les
quêtes et les bonnes œuvres.
– Je gaspille l'argent à des choses
superflues, – j'entretiens chez moi un luxe inutile.
Justice
sociale :
– Je ne donne pas un juste salaire à
mes employés.
– Je n'observe pas la législation
sociale concernant le travail.
– J'ai triché dans mon travail et
j'ai lésé mon employeur (retard dans les horaires, tricherie pour
les visites médicales, grignotage sur le temps de travail, etc..).
– J'ai traduit quelqu'un devant les
tribunaux, alors que j'aurais pu l'éviter.
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8ème commandement
Mensonge
:
– J'ai menti ou déformé la vérité –
par vantardise ou par intérêt, ou pour tenter de me disculper, ou
pour nuire à quelqu'un.
– J'ai menti à mes supérieurs – à
mon conjoint – à mes enfants.
– J'ai fait dire des mensonges à mes
enfants.
– J'ai menti à mon confesseur.
Médisances – calomnies – jugements téméraires. Indiscrétions :
– J'ai dit du mal vrai sur mon
prochain sans raison valable.
– J'ai dit du mal faux sur mon
prochain, j'ai inventé du mal, j'ai grossi le mal que je savais. –
J'ai dit du mal dont je n'étais pas sûr, que j'ai répété après les
autres inconsidérément, sans preuves.
– J'ai pris plaisir à divulguer du
mal sur les autres, par vengeance ou malice.
– J'ai soupçonné les autres sans
preuve suffisante.
– J'ai écrit des lettres anonymes.
– J'ai porté faux témoignage devant
la police – ou devant les tribunaux.
– J'ai raconté – ou répété – des
choses préjudiciables aux prêtres ou à l'Église.
– J'ai révélé sans nécessité des
choses secrètes.
– J'ai révélé des secrets qu'on
m'avait confiés (vous en dites la nature, sinon la matière, pour que
le confesseur puisse en apprécier la gravité..., mais sans jamais
nommer des personnes).
– J'ai parlé de choses qui m'ont été
dites en confession.
– J'ai ouvert des lettres destinées
à autrui. (Les parents en ont le droit pour les enfants.)
– J'ai lu des lettres destinées à
autrui et que j'avais ouvertes involontairement.
– J'ai écouté – ou entendu
involontairement sans m'éloigner – la confession d'une autre
personne.
– J'ai critiqué, devant autrui, des
conseils ou des avis que j'avais reçus en confession.
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Les commandements de l'Église
– Je ne crois pas suffisamment au
caractère divin de l'Église catholique.
– Je mets l'Église catholique sur le
même pied que d'autres organisations confessionnelles. – Je n'ai pas
la soumission profonde et filiale à l'Église : je discute son
enseignement, et je le critique au lieu de lui obéir.
– Je n'ai pas le souci de faire
aimer l'Église et de la faire progresser par ma manière de me
comporter.
– Je n'ai pas assez le sens du
baptême, qui m'a fait fils de l'Église.
– Je n'aide pas financièrement
l'Église comme je le pourrais (missions, écoles, séminaires...). –
Je ne jeûne pas – alors que j'y suis tenu et que je le pourrais.
– J'ai mangé de la viande les jours
d'abstinence obligatoire.
– J'ai mangé de la viande les
vendredis ordinaires – sans compenser cette abstinence par une autre
pénitence.
– Je ne prie pas pour le Pape – ni
pour les prêtres – ni pour les vocations.
– Je m'obstine à «faire mes Pâques»
sans être fidèle à la messe dominicale, – et j'accumule ainsi les
sacrilèges.
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Les péchés capitaux
Orgueil
:
– Je suis orgueilleux – arrogant –
autoritaire.
– Je me crois meilleur que les
autres, et je me mets facilement en relief quand j'en ai l'occasion.
– J'accepte difficilement d'être
humilié.
– Je suis susceptible, et je
supporte malles plaisanteries qui me sont défavorables.
– Je suis vaniteux dans ma toilette,
et je cherche à plaire.
– Je suis obstiné dans mes idées,
sans chercher à les confronter avec la vérité (entêtement et
opiniâtreté).
Avarice,
attachement aux biens matériels :
– Je suis attaché à l'argent, aux
biens matériels, et trop peu aux biens spirituels.
– J'aime le luxe, le confort, le
mobilier.
– J'ai toujours peur de manquer du
nécessaire et je ne cherche pas à partager.
– Je refuse de prêter ce qui
m'appartient, ou je ne le prête pas de bon cœur.
– Je suis pointilleux pour défendre
mes biens.
Jalousie
et envie :
– Je suis jaloux des autres, de
leurs biens, de leurs qualités, de leurs succès.
– Je me réjouis quand il leur arrive
des choses désagréables, et je m'attriste de leur bonheur. – J'ai
souhaité du mal aux autres.
Gourmandise :
– Je donne beaucoup d'importance aux
plaisirs de la table.
– Je mange plus que le nécessaire.
– Je fais des excès de boissons
alcoolisées.
– Je ne surveille pas la boisson de
mes enfants.
– Je suis difficile pour la
nourriture, et je crée des difficultés inutiles à ma famille.
– Je suis trop attaché aux banquets
et aux bons repas.
– J'abuse des friandises.
– Je fume d'une façon immodérée.
Colère :
– J'ai mauvais caractère, et je ne
fais pas d'effort pour m'en corriger.
– Je m'emporte dans de violentes
colères.
– Je corrige mes enfants sans me
maîtriser.
– Je suis brutal envers les animaux.
Paresse :
– Je prolonge mon sommeil, ou je
paresse dans mon lit, au-delà du nécessaire.
– Je rechigne devant l'effort pour
mon travail.
– J'ai refusé de me gêner pour
rendre service aux autres gratuitement.
– Je cherche toujours à grignoter
sur le temps de mon devoir – au profit de mon plaisir. – Je suis
paresseux pour mes prières, pour répondre à la messe.
– Je cherche mes aises dans mes
attitudes au lieu de me discipliner pour me tenir dignement.
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Conclusion
– Après avoir dit avec sincérité
tous vos péchés, vous ajoutez la formule suivante :
De tous ces péchés – de tous ceux
que j'ai oubliés – de tous ceux de ma vie passée, je demande pardon
à Dieu, – et, à vous. Mon Père, pénitence et absolution, si vous
m'en jugez digne.
(Cette prière, chaque fois que vous
la prononcez au confessionnal, diminue la durée de votre purgatoire
que vous ont méritée vos péchés.)
– Puis, vous achevez le «Je
confesse» :
C'est ma faute, c'est ma faute,
c’est ma très grande faute. C'est pourquoi je supplie la
bienheureuse Marie, toujours vierge, saint Michel archange, saint
Jean-Baptiste, les saints apôtres Pierre et Paul, tous les saints et
vous, mon Père, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
– Vous écoutez ensuite ce que vous
dit le confesseur; quand il a fini de vous parler, vous dites l’acte
de contrition :
Mon Dieu, j'ai un très grand regret
de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon,
infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme
résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous
offenser et de faire pénitence.
– Vous écoutez la formule
d'absolution, – avec joie, humilité et reconnaissance.
– Avant de quitter le confessionnal,
vous dites (à Dieu et au prêtre) : «Merci, mon Père !» Vous repartez
ami de Dieu; vous allez faire la pénitence que le confesseur vous a
imposée.
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Prière à
l'amour miséricordieux de Notre Seigneur
Seigneur Jésus. – je suis un pauvre
pécheur. Tous les matins, c'est avec beaucoup de vérité que l'Église
met sur mes lèvres cette parole : «Mon Dieu, je Vous offre cette
hostie pour mes offenses et mes négligences innombrables.» Combien
elle a raison ! Si je n'étais qu'une simple créature, – je ne serais
pas grand-chose, je serais devant
Vous
l'équivalent d'un zéro, – le néant
en face de l'être, – celui qui n'est pas en face de celui qui est –
le zéro en face de l'infini...
Du moins, je ne serais pas Votre
ennemi.
Mais, là ne s'arrête pas ma
pauvreté... ; à cette pauvreté immense, mais indépendante de ma
volonté, j'ai ajouté moi-même la malice, et une misère
incroyable..., une déchéance qu'aucun mot ne peut traduire, – car je
suis un pécheur. Ce mot de «pécheur» – Seigneur – a fait trembler
les cieux la première fois que Vos Anges le sont devenus... Et
faut-il que le péché soit Votre ennemi – Seigneur mon Dieu, – pour
avoir provoqué de Votre main qui avait créé par amour cette terrible
réplique qu'est l'enfer éternel !
Par le péché, – je me suis abaissé
au-dessous du zéro, – je me suis rangé dans le négatif. – et je suis
devenu Votre adversaire et Votre bourreau, moi que Vous aviez créé
parce que Vous m'aimiez.
Et c'est l'abîme de cette déchéance
– Seigneur Jésus – que Vous êtes venu rejoindre par le mystère de
Votre Sainte Incarnation... C'est cette misère que Vous êtes venu
guérir par le Mystère de Votre Rédemption... C'est cette malice que
Vous êtes venu me pardonner du haut de Votre Sainte Croix.
Quand je m'arrête à cette pensée – ô
mon Jésus – la dimension de Votre Amour miséricordieux m'écrase et
me confond en même temps qu'elle m'exalte pour me précipiter à Vos
genoux.
Si je n'étais que le néant de la
créature, – je ne mériterais pas que Vous Vous intéressiez à moi,...
mais je ne mériterais pas non plus, du moins, que Votre Justice me
punisse.
Mais je suis pécheur ! – par mon
péché, je Vous ai fait la plus insolente injure qu'on puisse Vous
faire. – celle de remplacer Votre Volonté par la mienne... Votre
Honneur par mon orgueil... Votre Majesté par mon néant... Votre
Sagesse par ma stupide raison... et Votre Amour par mon ingratitude.
Je mérite Votre Colère et l'enfer éternel, que vous avez créé pour
punir les pécheurs.
Et si encore je ne Vous avais
offensé qu'une fois. – et que je me sois converti ensuite... ! Mais
hélas ! – pour mon grand malheur !
Ce que les Anges ont fait une seule
fois ce que tant de saintes âmes ont fait une fois et arrosé
ensuite de leurs larmes moi je l'ai fait un nombre incalculable de
fois, et je n'ai ensuite jamais pleuré comme il faudrait mes
égarements.
L'oeuvre de Vos Mains a été profanée
par les miennes, et l'image de Votre Esprit a été en moi violée par
ma volonté rebelle. Mon péché est grand comme l'océan, il a pris une
dimension éternelle, en touchant sacrilègement aux lois que Votre
Sagesse Eternelle avait posées et pensées éternellement.
De plus. Seigneur – je n'ai pas su
pleurer mes péchés... Je suis semblable a un enfant étourdi qui a
multiplié les bêtises. – et qui continue à rire comme si rien ne
s'était passé ! Et c'est ce qui me rend encore plus indigne de Votre
Pardon.
Je devrais être l'enfant prodigue
confus et accablé par la honte – s'acheminant, confiant, mais
douloureux, vers la maison de son Père.
Je sais qu'il ne peut pas être
question de mettre une limite quelconque à Votre Amour pour moi, ni
à Votre Pardon. Je sais que. – même en étant tout à la fois, Judas,
Caïphe, Hérode, Pilate, Pierre, Marie-Madeleine et le larron – et en
accumulant dans ma vie tous les crimes de la terre et de
l’histoire…, je ne pourrais mettre en échec la puissance
purificatrice de Votre Passion.
Mais je sais aussi que le mauvais
larron s'est distingué de l'autre parce qu'il n'a pas eu l'humilité
de se reconnaître pécheur..., et que le Ciel lui est passé à côté,
non par le défaut de Votre Rédemption, mais par le défaut de son
repentir.
Jésus, – envahissez mon coeur d'une
douleur réelle... et faites-moi pleurer sur mes péchés des larmes
inconsolables et intarissables jusqu'à la fin de mes jours.
Enfin – ô mon Seigneur Jésus – j'ai
encore une autre grâce à Vous demander... Je m'arrête quelques
secondes devant Votre Croix, afin de donner plus de force à ma
prière...
Vous connaissez – Vous – les racines
de mon péché. Allez à ces racines – je vous supplie – et opérez,
comme Vous savez et pouvez le faire, le défrichement nécessaire. Je
ne me sauverai que si Vous faites en moi des miracles; mais Vous
pouvez les faire…, Vous en avez fait tant d'autres.
Ces miracles que je Vous demande –
c'est de changer mon coeur – d'y éteindre le feu des passions – d'y
arracher les mauvaises habitudes – d'y cautériser toutes les sources
de venin..., d'y opérer une transfusion complète – et d'y remplacer
toutes les molécules viciées – par quelque chose de Vous-Même...,
afin que le nouvel être qui surgira de cette miraculeuse
intervention de Votre Grâce, n'aime plus que Vous – et tout ce que
Vous aimez Vous-Même.
J'implore cette faveur – Seigneur
Jésus – à genoux au pied de Votre Croix, où Vous avez donné pour moi
la preuve d'un amour qui ne peut ni se dire, ni se comprendre.
Et je supplie Votre très Sainte
Mère, que Vous m'avez donnée au pied de cette même Croix, en nous
arrosant tous deux de Votre Sang Rédempteur..., cette Mère dont la
tendresse et la délicatesse me sont au cœur plus consolantes que
toutes les douceurs de la terre – je La supplie de m'obtenir de Vous
l'application surabondante de Vos Mérites, et la réconciliation
totale dans Votre Amour Miséricordieux. Amen.
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