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Introduction

La Consécration de saint Louis-Marie de Montfort est chose si haute et si parfaite que toutes les personnes attirées vers elle commencent par éprouver le besoin d’une sérieuse et solide préparation. Il ne peut suffire, en effet d’émettre à tel jour déterminé cette totale donation de soi-même, si sincères que puissent être alors les dispositions de chacun. L’essentiel sera «d’entrer dans son esprit, qui est de rendre une âme intérieurement dépendante et esclave de la Très Sainte Vierge et de Jésus par elle». (Secret de Marie, n° 44)

Voilà pourquoi notre Saint n’a pas hésité à demander à tous ceux qui veulent s’engager dans cette voie de perfection un labeur ascétique nettement délimité. «Après avoir employé, dit-il, douze jours au moins à se VIDER de l’esprit du monde contraire à celui de Jésus-Christ, ils emploieront trois semaines à se REMPLIR de Jésus-christ par la Très Sainte Vierge». Voici l’ordre qu’ils pourront garder :

Pendant la première semaine, ils emploieront toutes leurs oraisons et actions de piété à demander la connaissance d’eux-mêmes et la contrition de leurs péchés, et ils feront tout en esprit d’humilité…

Pendant la seconde semaine, ils s’appliqueront, dans toutes leurs oraisons et œuvres de chaque journée, à connaître la Très Sainte Vierge. Ils demanderont cette connaissance au Saint-Esprit…

Ils emploieront la troisième semaine à connaître Jésus-christ…

Au bout de ces trois semaines, ils se confesseront et communieront à l’intention de se donner à Jésus-Christ, en qualité d’esclave d’amour, par les mains de Marie. Et après la communion, ils réciteront la formule de leur consécration… Il faudra qu’ils l’écrivent ou la fassent écrire, si elle n’est pas imprimée, et qu’ils la signent le même jour qu’ils l’auront faite. (Vraie Dévotion, n° 227-231)

Comme on le voit, ces Exercices préparatoires sont divisés en quatre périodes d’inégale longueur : une première période de douze jours et trois autres périodes de six jours chacune, dites «semaines» par notre saint ; ce qui porte à trente jours exactement la durée totale de la préparation.

Que ces trois semaines soient chacune de six jours seulement, c’est l’indication expresse du Père de Montfort, qui écrit à propos de la semaine consacrée à la connaissance de soi-même : «Pendant les six jours de cette semaine…» (n° 228)

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La première période, qui est une période préliminaire, est destinée à faire en notre âme le vide de l’esprit du monde, c’est-à-dire à enlever – si besoin est – le principal obstacle à la grâce et à la vie d’union, qui est l’esclavage du péché. C’est le fondement nécessaire et indispensable.

Les trois semaines ont pour objet la connaissance des trois seules choses au monde qui puissent véritablement nous intéresser en cette vie comme dans l’autre : notre âme d’abord, qu’il nous faut sanctifier et sauver ; puis Marie, associée au Christ dans l’œuvre de notre rédemption et sanctification ; enfin Jésus lui-même, la Sagesse éternelle et incarnée.

Notre âme, Marie, Jésus ! On remarquera, dès maintenant, cette place donnée par Montfort à la Très Sainte Vierge dans ses Exercices spirituels : c’est la même qu’il lui donne dans sa Consécration. Marie est là, à sa vraie place, sa place de Médiatrice entre le Christ et nous, celle voulue par Dieu et la seule en harmonie avec le plan intégral de notre réparation.

Lorsque cette triple connaissance sera donc acquise et que, sous l’influx de la grâce, notre volonté aura fait choix de Marie, comme de son chemin le plus assuré pour atteindre Jésus, alors il ne lui restera plus qu’à se livrer irrévocablement à cette divine Mère et Maîtresse, n’attendant d’elle pour récompense rien d’autre que «l’honneur d’appartenir à une si aimable Princesse, et le bonheur d’être par elle uni à Jésus, son Fils, d’un lien indissoluble, dans le temps et l’éternité». (VD n° 265)

Voilà le plan général des Exercices de saint Louis-Marie de Montfort. Il n’y a rien à changer. Lui-même en a indiqué l’ordonnance et en a fixé la durée. Il a pris soin de déterminer, pour chaque période, les sujets de méditation, ainsi que les prières particulières qui leur sont propres. «On pourra, note-t-il, lire et méditer ce que nous avons dit sur la connaissance de soi-même, de la Sainte Vierge, de Notre Seigneur. On récitera tous les jours les litanies du Saint-Esprit, l’Ave Maris Stella…», etc. (n° 228-230)[1].

Maintenant, que dans l’esprit de notre saint, ces diverses périodes préparatoires doivent revêtir le caractère de véritables Exercices spirituels, c’est-à-dire, comme le nom l’indique, que les âmes formées à cette école doivent se plier à leur discipline, cela ne semble faire aucun doute quand on lit ces autres lignes du Père de Montfort, à la fin du chapitre expliquant la préparation : «tous les ans au moins, le même jour, ils renouvelleront la même consécration, observant les mêmes pratiques pendant trois semaines». (n° 233)

Il faudra donc, durant la vie entière, s’exercer de nouveau chaque année, pendant trois semaines, c’est-à-dire répéter les mêmes actes, reprendre de l’entraînement, acquérir une plus grande souplesse d’âme à se laisser informer par l’esprit de Marie, de manière à n’avoir «de vie intérieure et d’opération spirituelle que dépendamment d’elle». (Secret, n° 46)

Et si Montfort n’exige plus le retour aux douze jours préliminaires, c’est parce qu’il suppose les âmes entièrement consacrées à Marie, bien éloignées désormais des sentiers du péché et bien avancées dans la voie d’union. Il les suppose pleinement entrées dans l’esprit de leur consécration, pratiquement dépendantes et esclaves de la Très Sainte Vierge, et de Jésus-Christ par elle.

Rien ne nous empêchera, néanmoins, de revenir de temps à autre au labeur des douze jours préliminaires. Nous y gagnerons toujours, ne serait-ce qu’en avivant, en intensifiant dans nos cœurs cette haine de l’esprit du monde qui doit fortement marquer tous ceux qui appartiennent à la race de l’irréconciliable ennemie du démon. Et bienheureux serons-nous, si notre conscience nous apporte le témoignage de n’avoir nullement faibli sur ce point capital.

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Une dernière question reste à éclaircir, qui éveille particulièrement le souci des âmes, aussi bien dans le monde que dans le cloître et parmi les prêtres. Pourquoi le Père de Montfort, entrant dans le détail des différentes périodes de ses Exercices, n’a-t-il pas fixé lui-même POUR CHAQUE JOUR un sujet spécial de méditation ? Il s’est contenté, comme nous l’avons vu, d’indiquer sommairement le labeur ascétique de chaque période, renvoyant pour en féconder les jours à ce qu’il écrivit en différents endroits de son Traité.

Il n’a pas voulu préciser davantage, soit faute de temps : «je ne rapporterai qu’en abrégé» dit-il au commencement du chapitre des Exercices ; soit bien plutôt, afin de laisser une plus grande latitude aux personnes qui voudront s’informer de cette spiritualité, laquelle peut s’adapter, en effet à tous les états de vie.

Libre donc, à ceux qui désirent aider les âmes, de proposer leurs commentaires sur les sujets indiqués, condition toutefois de respecter l’ordonnance marquée des Exercices, et de développer la doctrine dans la lumière de la spiritualité du saint Esclavage. Déjà, plusieurs essais ont été tentés en ce sens en France, en Italie, en Belgique, en Hollande, en Espagne, au Brésil, lesquels ont fait et continuent de faire beaucoup de bien. Le présent travail ne demande qu’à poursuivre cet apostolat et à satisfaire le plus possible les aspirations profondes des âmes soucieuses de se livrer à Marie, autant que le désire saint Louis de Montfort. N’est-ce pas lui qui protestait hautement ne point connaître de voie de perfection semblable à celle qu’il enseigne, «qui exige d’une âme plus de sacrifices pour Dieu, qui la vide plus d’elle-même et de son amour-propre, qui la conserve plus fidèlement dans la grâce et la grâce en elle, qui l’unisse plus parfaitement et plus facilement à Jésus-Christ, et enfin qui soit plus glorieuse à Dieu, sanctifiante pour l’âme et utile au prochain» ? (VD n° 118)

Ne craignons donc point d’aborder notre indispensable labeur de préparation. S’il peut sembler assez ardu durant les douze jours préliminaires et la première semaine, tout devient douceur et attirance avec les semaines employées à la connaissance des grandeurs de Marie et à celle de la divine Personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, la Sagesse incarnée et crucifiée.

C’est avec cette Sagesse souveraine que nous voulons contracter une Alliance sans fin. Que cette pensée soulève notre âme, dès le début, bien au-dessus d’elle-même, selon le conseil que nous donne l’auteur de l’Ecclésiastique, lorsqu’il écrivait :

«Engage tes pieds dans les entraves de la Sagesse,

et ton cou dans son collier,

Courbe ton épaule pour la porter,

et ne t’irrite pas de ses liens.

Viens à elle de toute ton âme,

et garde ses voies de toutes tes forces.

Suis ses traces et cherche-la,

et elle se fera connaître à toi.

Et quand tu l’auras saisie,

ne la quitte plus.

Car, à la fin, tu trouveras son repos,

et elle se changera pour toi en sujet de joie.

Ses entraves deviendront pour toi

une protection puissante,

et son collier un vêtement de gloire.»

Z(Ecclé. VI, 24-29)

Visiblement, l’auteur développe l’idée d’un esclavage éternel sous l’aimable joug de la sagesse. Il nous recommande d’accepter nos liens avec amour, car après la période obscure viendra la phase mystique, qui changera en collier précieux et resplendissant les chaînes de fer qui pouvaient nous meurtrir au début.

C’est ainsi qu’après le mois de préparation, notre donation totale nous introduira progressivement dans le bel intérieur de Marie pour y goûter, y savourer les délices de l’union à Jésus[2].


[1] Toutes les prières demandées se trouvent à la fin de cet ouvrage

[2] A la suite de chaque Méditation, nous avons indiqué des Lectures, tirées de l’Évangile, de l’Imitation de Jésus-Christ ou –pour la deuxième semaine- du Traité de la Vraie Dévotion. Ces lectures sont facultatives, chacun peut choisir ce qui lui convient le mieux pour enrichir la réflexion de ces journées préparatoires.

 Les exercices préparatoires à la consécration de St Louis-Marie Grignon

344 pages – Édition 1957

ISBN 978-2-919247-49-43

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