Prophéties de La Salette

Sommaire

- Introduction

- Récit de Mélanie

- Apparition de la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette

- Le secret

- Supplication à Marie

Introduction

Dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904, Mélanie Calvat mourait en odeur de sainteté à Altamura, en Italie, où elle avait passé les derniers mois de son existence. Cet anniversaire du centenaire de sa mort nous donne l’occasion de publier à nouveau les messages de la Vierge Marie à la petite bergère de la Salette, déjà parus en 1904, peu après la mort de la voyante.

Quelle crédibilité faut-il accorder à ces textes ?

Évidemment il ne s’agit pas d’articles de foi, et il n’y a pas de faute contre la vertu théologale de foi à leur refuser notre adhésion. Mais s’il n’y a pas à proprement parler de péché contre la foi, cela ne signifie pas qu’il n’y ait aucune faute à les rejeter ? Quand le Ciel parle, ne doit-on pas prêter attention à ses messages ? Et n’est-ce pas manquer de respect envers la Messagère, et de prudence envers soi-même que de négliger ses avertissements ? Mais ces messages viennent-ils vraiment du Ciel ou sont-ils le produit d’une imagination maladive ? On sait que Mélanie a été l’objet de toutes sortes de calomnies afin de la discréditer, et en même temps de jeter le doute sur la véracité des paroles qu’elle avait reçues de la Vierge Marie. Comment croire en effet une personne manquant de jugement, de stabilité, et manifestant un certain illuminisme ? L’acharnement qui s’est abattu sur la personne, pourtant si humble, de la voyante, trouve en fait son explication dans l’orgueil de ceux qui se sentaient blessés par les reproches du Ciel. Le clergé fortement repris par la Vierge Marie, a été particulièrement sévère envers Mélanie. Beaucoup de prêtres, pas forcément mal intentionnés, n’arrivaient pas à admettre que le Ciel étale publiquement les désordres du clergé ; n’était-ce pas risquer de scandaliser les fidèles ? Mais à idéaliser un clergé médiocre, à fermer les yeux sur ses débordements, n’y avait-il pas danger de le maintenir dans cet état au lieu de l’amener au repentir et à un zèle renouvelé ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus n’a-t-elle pas compris sa vocation de carmélite à prier pour les âmes des prêtres après avoir partagé leur compagnie dans son pèlerinage romain ? Pourtant afin de ne pas blesser un clergé susceptible, l’édition de 1904 omettait volontairement les passages qui dénonçaient ses manquements. L’édition présente se range aussi dans cet optique, estimant que les avertissements généraux de la Mère de Dieu devraient suffire pour alerter le zèle des ministres de l’Église.

Quant à Mélanie, elle n’était pas la femme que la calomnie a bafouée. Sa piété était authentique et lui a attiré la bienveillance de deux papes : le bienheureux Pie IX et son successeur Léon XIII qui l’ont toujours défendue contre ses détracteurs. Si les prophéties de la Salette nous surprennent, celles du livre de l’Apocalypse devraient l’être aussi. Le rejet de ces prophéties est plutôt une preuve d’orgueil et de suffisance qui prétendent ne recevoir de leçons de personne. Ces prédictions de catastrophes à venir invitent donc à l’humilité et à la conversion qui inclineront la miséricorde de Dieu à infléchir sa juste colère sur une humanité pécheresse. Puisse cette nouvelle édition des prophéties de La Salette nous rappeler les exigences de la Justice divine, nous conduire à la pénitence et attendre avec confiance le pardon et la grâce de Dieu.

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Mélanie

Dès que l'enfant fut en âge, sa mère l'a envoyée en service comme bergère chez divers maîtres des régions avoisinantes. Ce fut ainsi qu'elle se trouva sur la montagne de La Salette, en compagnie de Maximin Giraud, où la Reine du ciel leur apparut en pleurs, le 19 septembre 1846. Elle confia aux deux jeunes bergers un message public ; puis à Maximin seul, un secret ; ensuite à Mélanie un message qu'elle pourrait publier en 1858, ainsi que la Règle qui devait être pratiquée par les futurs fils et filles de l'Ordre de la Mère de Dieu. En même temps elle contemplait dans une vision prophétique la vie et les oeuvres de ces nouveaux Apôtres.

L'Apparition vint bouleverser le mode de vie de celle qui avait passé ses quatorze premières années dans la retraite, loin du monde. La mission de Mélanie fut des plus pénibles. En transmettant les reproches et les volontés du Ciel, l'héroïque messagère se condamna pour la vie aux constantes et vindicatives persécutions d'un certain clergé, trop imbu de lui-même pour recevoir, par l'intermédiaire de cet humble instrument, les remontrances de la Vierge et répondre à Ses désirs. Calomniée, méprisée, méconnue, Mélanie, sans fléchir, travailla néanmoins jusqu'à la fin de sa vie à la formation de l'Ordre des Apôtres. Plusieurs tentatives de fondation, rapidement réduites à néant par un Épiscopat hostile, nous ont valu cependant une précieuse correspondance dans laquelle la Bergère expose, avec une sublime simplicité, l'esprit que la Vierge Marie veut voir régner chez les nouveaux Apôtres.

Les persécutions condamnèrent Mélanie à une vie errante pour laquelle elle fut, de surcroît, taxée d'inconstance. Partout où elle passa, elle laissa le parfum exquis de toutes les vertus, se distinguant surtout dans la pratique de l'humilité et de l'amour de la croix. Pour préparer la venue des Apôtres des Derniers Temps, Dieu ne pouvait susciter une âme plus crucifiée, plus oublieuse d'elle-même. La Servante de Dieu écrit :

- C'est à l'école du Calvaire que l'on apprend la rare science de l'amour des souffrances et du vrai anéantissement de soi.

Les derniers mois de sa vie, Mélanie les vécut à Altamura, Italie, sous la protection de Mgr Cecchini. C'est là qu'elle mourut en odeur de sainteté dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904.

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 Apparition de la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette

Récit de Mélanie

 Le 19 septembre 1846, étant avec Maximin à garder mes vaches, après avoir pris notre petit repas de midi, nous nous endormîmes. M'étant réveillée, et ne voyant pas nos vaches, j'appelai Maximin et je gravis le petit monticule. De là, ayant vu que nos vaches étaient couchées tranquillement, je redescendais et Maximin montait, quand tout à coup je vis une belle lumière, plus brillante que le soleil, et à peine ai-je pu dire ces paroles :

- Maximin, vois-tu là-bas ? Ah! mon Dieu !

Je regardais bien fortement cette lumière qui était immobile, et comme si elle se fût ouverte, j'aperçus une autre lumière bien plus brillante et qui était en mouvement, et dans cette lumière une très belle Dame assise sur notre " Paradis  ", (sur une pierre, ces enfants avaient mis des fleurs et appelant cela le Paradis) ayant la tête dans ses mains, cette belle Dame s'est levée, elle a croisé médiocrement ses bras en nous regardant et nous a dit :

- Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur ; je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle.

- Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller la main de mon Fils. Elle est si lourde et si pesante, que je ne puis plus la retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Et pour vous autres, vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous autres.

- Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder. C'est ce qui appesantit tant le bras de mon Fils. Ceux qui conduisent les charrettes, ne savent pas parler sans y mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.

- Si la récolte se gâte ce n'est qu'à cause de vous autres. Je vous l'ai fait voir l'année passée par les pommes de terre ; vous n'en avez pas fait cas ; c'est au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, et vous mettiez le Nom de mon Fils. Elles vont continuer à se gâter, à la Noël il n'y en aura plus.

Ici je cherchais à interpréter la parole : pommes de terre ; je croyais comprendre que cela signifiait pommes. La belle et bonne Dame devinant ma pensée reprit ainsi :

- Vous ne me comprenez pas, mes enfants ? Je vais vous le dire autrement.  (La vierge Marie parla alors en patois) La traduction en français est celle-ci :

-  Si la récolte se gâte, ce n'est rien que pour vous autres ; je vous l'ai fait voir l'année passée par les pommes de terre, et vous n'en avez pas fait cas ; c'était au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, et vous mettiez le Nom de mon Fils. Elles vont continuer à se gâter, et à la Noël il n'y en aura plus.

- Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront ; et ce qui viendra, tombera tout en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine ; Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront ; les autres feront pénitence par la faim. Les noix deviendront mauvaises ; les raisins pourriront.

Ici, la belle Dame qui me ravissait, resta un moment sans se faire entendre ; je voyais cependant qu'elle continuait, comme si elle parlait, de remuer gracieusement ses aimables lèvres. Maximin recevait alors son secret. Puis, s'adressant à moi, la Très Sainte Vierge me parla et me donna un secret en français. Ce secret, le voici tout entier, et telle qu'elle me l'a donné.

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 Le secret

- Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant, ne sera pas toujours secret : vous pourrez le publier en 1858.

- Dieu va frapper d'une manière sans exemple. Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis.

- Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les familles ; on souffrira des peines physiques et morales ; Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes, et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans.

- La Société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s'attendre à être gouvernés par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu.

- Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome après l'année 1859. Mais qu'il soit ferme et généreux, qu'il combatte avec les armes de la foi et de l'amour ; je serai avec lui. Qu'il se méfie de Napoléon ; son coeur est double et quand il voudra être à la fois Pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui : il est cet aigle qui, voulant toujours s'élever, tombera sur l'épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever.

- L'Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur des Seigneurs ; aussi elle sera livrée à la guerre ; le sang coulera de tous côtés : les Églises seront fermées ou profanées ; les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d'une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi et le nombre des prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie religion sera grand ; parmi ces personnes il se trouvera même des Évêques.

- Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracles, car le temps est venu que les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la terre et dans les airs.

- En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'enfer : ils aboliront la foi peu à peu.

- Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature : il y aura des églises pour servir ces esprits. Des personnes seront transportées d'un lieu à un autre par ces esprits mauvais, parce qu'ils ne se seront pas conduits par le bon esprit de l'Évangile, qui est un esprit d'humilité, de charité et de zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes : c'est-à-dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la terre, afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Évangile contraire à celui du vrai Christ-Jésus, niant l'existence du Ciel, soit encore les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps. Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi s'est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde.

- Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que pour un temps l'Église sera livrée à de grandes persécutions : ce sera le temps des ténèbres ; l'Église aura une crise affreuse. La sainte foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables. On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds on ne verra qu'homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille.

- Le Saint-Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu'à la fin pour recevoir son sacrifice. Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur ne verront le triomphe de l'Église de Dieu.

- Les gouvernants civils auront tous un même dessein, qui sera d'abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, l'athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices.

- La France, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le Français se battra avec le Français, l'Italien avec l'Italien ; ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France ni de l'Italie, parce que l'Évangile de Jésus-Christ n'est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons.

- Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d'épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux. Paris sera brûlée et Marseille engloutie ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre : on croira que tout est perdu ; on ne verra qu'homicides, on n'entendra que bruits d'armes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu'au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession. Alors Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l'Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Église, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L'Évangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu'il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ, et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu.

- Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue : vingt-cinq ans d'abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre.

- Un avant-coureur de l'antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations, combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du monde ; il répandra beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un Dieu.

- La terre sera frappée de toutes sortes de plaies, outre la peste et la famine qui seront générales ; il y aura des guerres jusqu'à la dernière guerre, qui sera alors faite par les dix rois de l'antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le monde. Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pensera qu'à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de péchés, mais les enfants de la Sainte Église, les Enfants de la Foi, mes vrais imitateurs, croîtront dans l'amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles conduites par l'Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu'à ce qu'elles arrivent à la plénitude de l'âge.

- La nature demande vengeance pour les hommes, et elle frémit d'épouvante dans l'attente de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes.

- Tremblez terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ et qui au dedans vous adorez vous-mêmes, tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi, ce sera pendant ce temps que naîtra l'antéchrist, en naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot ce sera le diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d'impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu'ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à 12 ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu'ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l'enfer.

- Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu'une faible lumière rougeâtre ; l'eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d'horribles tremblements de terre, qui feront engloutir des montagnes, des villes, etc.

- Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'antéchrist. Les démons de l'air avec l'antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs, et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l'Évangile sera prêché partout, tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité !

- J'adresse un pressant appel à la terre : j'appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant dans les cieux ; j'appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j'appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon esprit ; enfin j'appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d'eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l'humilité, dans le mépris et dans le silence, dans l'oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l'union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde. Il est temps qu'ils sortent et viennent éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous et en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l'honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins.

- L'Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Énoch et Élie remplis de l'Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu, et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d'âmes seront consolées ; ils feront de grands prodiges par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l'antéchrist.

- Malheur aux habitants de la terre ! il y aura des guerres sanglantes et des famines ; des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d'une grêle effroyable ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort, et d'un autre côté la mort fera leur supplice ; le sang coulera de tous côtés. Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l'épreuve ? Par le sang, les larmes et les prières des justes, Dieu se laissera fléchir ; Énoch et Élie seront mis à mort ; Rome païenne disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes, tout l'univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu'ils n'ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux. Il est temps ; le soleil s'obscurcit ; la foi seule vivra.

- Voici le temps , l'abîme s'ouvre. Voici le roi des rois des ténèbres. Voici la bête avec ses sujets, se disant le sauveur du monde. Il s'élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu'au ciel ; il sera étouffé par le souffle de saint Michel Archange. Il tombera, et la terre, qui depuis trois jours sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l'enfer. Alors l'eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les oeuvres de l'orgueil des hommes, et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié.

Ensuite la Sainte Vierge me donna, aussi en français, la Règle d'un nouvel Ordre religieux. Après m'avoir donné la Règle de ce nouvel Ordre religieux, la Sainte Vierge reprit ainsi la suite du discours :

- S'ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en blé, et les pommes de terre se trouveront ensemencées par les terres.

- Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?

Nous répondîmes tous les deux :

- Oh ! non, Madame, pas beaucoup.

- Ah! mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous ne pourrez pas mieux faire, dites un Pater et un Ave Maria ; et quand vous aurez le temps et que vous pourrez mieux faire, vous en direz davantage.

- Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe ; les autres travaillent tout l'été le Dimanche ; et l'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie comme les chiens.

- N'avez-vous pas vu du blé gâté, mes enfants ?

Tous les deux nous avons répondu :

- Oh ! non, Madame.

La Sainte Vierge s'adressant à Maximin :

- Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois vers le Coin, avec ton père. L'homme de la pièce dit à ton père : Venez voir comme mon blé se gâte. Vous y allâtes. Ton père prit deux ou trois épis dans sa main, il les frotta, et ils tombèrent en poussière. Puis, en vous en retournant, quand vous n'étiez plus qu'à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain, en te disant : " Tiens, mon enfant, mange cette année, car je ne sais pas qui mangera l'année prochaine, si le blé se gâte comme cela. "

Maximin répondit :

- C'est bien vrai, Madame, je ne me le rappelais pas.

La Très Sainte Vierge a terminé son discours en disant :

- Eh bien ; mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple.

La très belle Dame traversa le ruisseau ; et à deux pas du ruisseau, sans se retourner vers nous qui la suivions parce qu'elle attirait à elle par son éclat et plus encore par sa bonté qui m'enivrait, qui semblait me faire fondre le coeur, elle nous a dit encore :

- Eh bien! mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple.

Puis elle a continué de marcher jusqu'à l'endroit où j'étais montée pour regarder où étaient nos vaches. Ses pieds ne touchaient que le bout de l'herbe sans la faire plier. Arrivée sur la petite hauteur, la belle Dame s'arrêta, et vite je me plaçai devant elle, pour bien, bien la regarder, et tâcher de savoir quel chemin elle inclinait le plus à prendre ; car c'était fait de moi, j'avais oublié et mes vaches et les maîtres chez lesquels j'étais en service ; je m'étais attachée pour toujours et sans condition à Ma Dame.

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 Supplication à Marie

 Espoir des pécheurs, ô Marie,

Entendez nos tristes accents.

Accablés des maux de la vie,

Nous poussons des cris gémissants.

Ah ! tout notre espoir est en vous !

Mère de Dieu, priez pour nous.

 

Toujours errants sur cette terre

Comme, de pauvres voyageurs,

Vers vous, ô tendre Mère,

Nous élevons nos voix, nos coeurs.

Ah ! tout notre espoir est en vous !

Mère de Dieu, priez pour nous.

 

O coeur de la plus tendre mère,

Coeur plein de grâce et de bonté,

Vous sur qui, dans notre misère,

Notre coeur a toujours compté.

Ah ! tout notre espoir est en vous !

Mère de Dieu, priez pour nous.

 

Daignez être notre refuge

Et notre appui dans tous les temps,

Surtout auprès de notre Juge

Dans le dernier de nos instants.

Est-il de refuge plus doux ?

Mère de Dieu, priez pour nous.

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