Prophéties du Pape Pie XII
Sommaire
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2007 l'année de tous les
dangers
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Le
terrorisme
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La justice
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Le sida
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L’Apocalypse
-
L’ordinateur
-
La démographie
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L’avenir de l’Occident
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Le libre arbitre
-
Une propagande insidieuse
-
Des errements politiques
-
L'énergie
-
L'homme, créature sociale
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La liberté
-
La santé
-
Mens sana in corpore sano
-
L'éducation
-
Travail et prière
-
La vie terrestre
-
L'Eglise
-
Les manipulations
génétiques
-
Les prophéties pays par
pays
2007 l'année de tous les
dangers
" En l’an
2007, les fruits, si l’on peut dire, du palier 1986-1990 seront
mûrs, et l’humanité abordera une période agitée, dangereuse, très
dangereuse, dominée par la menace cataclysmique mondiale.
"
Il s’agit là de la suite logique,
déjà évoquée, de la citation que nous avons faite et commentée au
chapitre précédent (cf. page 68).
Pie XII nous a fait la grâce de
s’exprimer très clairement sur ce sujet, et l’interprétation ne peut
prêter à aucune controverse. De surcroît, il nous a donné des dates,
et donc des points de repère très précis.
En quoi ce palier 1986-1990 peut-il
revêtir une pareille importance pour notre avenir ?
Certes, toutes les époques portent
en elles les germes des transformations futures. Mais de ces quatre
années, dont près de deux se seront écoulées lorsque paraîtra cet
ouvrage, nous savons déjà que:
- Si nous en croyons nos stratèges
politico-militaires, l’équilibre dit de la terreur, c’est-à-dire le
nombre des têtes nucléaires stockées à l’Est comme à l’Ouest, et
donc la capacité réciproque de destruction massive des
superpuissances, n’a pas été rompu.
- Le gouvernement américain, sous
l’impulsion du président Ronald Reagan, a d’ores et déjà lancé les
recherches et les expérimentations d’un vaste programme militaire
appelé I.D.S. - autrement dit guerre des étoiles qui vise à mettre
au point un système infaillible de bouclier spatial. Un tel système
empêcherait tout agresseur (en fait l’U.R.S.S.) de procéder à une
frappe nucléaire préventive, et donc rendrait caduques toutes les
armes offensives (au moins celles de l’adversaire). Pour les
Soviétiques, ces recherches et ces expérimentations relancent la
course aux armements. De fait, si un tel projet devait aboutir un
jour, il engendrerait un déséquilibre flagrant au profit des
États-unis. Est-ce un bien ou un mal, ce n’est pas à nous d’en
juger.
- Les Soviétiques, qu’ils agissent
par calcul, qu’ils soient sincères ou qu’ils cherchent à diviser les
Européens et l’Alliance atlantique, réclament à cor et à cri une
élimination ou une réduction, à tout le moins, des armements
nucléaires. Mais il est vrai qu’ils disposent, sur le plan des
forces conventionnelles, d’un avantage considérable sur l’Ouest, et
particulièrement l’Europe occidentale.
- Des négociations se sont engagées,
à Genève, suite aux propositions soviétiques, entre Russes et
Américains au sujet de ce désarmement. Néanmoins, jusqu’à ce jour,
une profonde méfiance réciproque a empêché ces négociations
d’aboutir. On se souvient pourtant qu’à Reykjavik (Islande), en 198,
Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev sont passés tout près d’un
accord d’une envergure historique.
- Mikhaïl Gorbatchev semble, en
apparence du moins, être animé d’une volonté d’ouverture à laquelle
le bloc soviétique ne nous avait pas habitués par le passé. Il
paraît d’autre part décidé à résoudre, sur le plan intérieur, le
problème du respect des droits de l’homme (en libérant, par exemple,
un certain nombre de dissidents emprisonnés ou assignés à résidence,
tels que Andreï Sakharov) et celui de la modernisation de l’appareil
économique par la « privatisation » de certains secteurs d’activité.
Voici, brièvement résumés, les
points essentiels concernant les relations Est-Ouest. Il faudrait
encore, pour être tout à fait complet, entrer dans le détail des
rapports Nord-Sud, c’est-à-dire entre pays riches et pays en voie de
développement. Le surendettement du Tiers-Monde, sa démographie
galopante et l’émergence d’un intégrisme islamique sont autant de
problèmes susceptibles de peser sur le cours des événements à venir
s’ils ne sont pas résolus.
Quoi qu’il en soit, si des conflits
locaux continuent d’ensanglanter la planète (Liban, Irak-Iran,
Éthiopie, Afghanistan, etc.), d’après Pie XII il ne se produira pas
d’apocalypse d’ici l’an 2007.
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Le terrorisme
" Les terrorismes intellectuels, d’où qu’ils viennent, sont aussi
mortels que les terrorismes physiques ; ils ne servent, les uns
comme les autres, que de sordides intérêts particuliers, jamais
l’intérêt général. "
Déjà, lorsque ces paroles furent
prononcées par le Saint-Père, le terrorisme était d’actualité, on
l’oublie trop souvent.
Des attentats aveugles se
produisaient, aux quatre coins de la planète, que ce fût en Afrique
du Nord, au Moyen-Orient, en Europe, aux Amériques ou en Asie.
Sa Sainteté le pape Pie XII n’a
prévu ni la recrudescence, ni la fin de ce phénomène. Nous l’avons
cité parce qu’il assimilait l’intolérance et le fanatisme, et parce
que, avant beaucoup d’autres, il pressentit que cette forme de lutte
armée ou idéologique ouvrait la voie à toutes les manipulations
possibles. Ainsi, les causes que les terroristes se targuent de
défendre sont en général desservies par eux, puisqu’ils s’en
prennent, le plus souvent, à des innocents.
Dans le même esprit, du moins me
parut-il, le souverain pontife ajouta plus tard:
"
Viendra le temps des crimes
légitimés, des crimes sans assassin, des effets sans cause.
"
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La justice
"
Ne pouvant que rarement s’élever
au-dessus des passions, sensible qu’elle est aux pressions de
l’opinion et des puissants du moment, la justice humaine ne peut
être qu’imparfaite, voire injuste maintes fois.
"
"
Jésus est venu nous enseigner le pardon. Nous ne saurions prêcher
une autre loi.
"
"
D’aucuns, lucides mais partiaux, suivis de beaucoup d’autres,
moutonniers ou mercenaires, oublieront que la vengeance attire la
vengeance, et prépareront immanquablement les drames futurs.
"
Ces constats et ces affirmations
sont bien dans la manière du Saint-Père. Ces paroles sont si sages
qu’elles se passent aisément de tout commentaire.
Sans le pardon (qui ne signifie pas
forcément l’oubli), la paix n’est jamais possible. Et ce qui est
vrai sur le plan individuel l’est aussi sur le plan collectif.
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Le sida
"
La licence des moeurs atteindra son apogée dans les années 1980. De
nouvelles maladies vénériennes, terribles, apparaîtront.
"
Certes le SIDA n’est pas, à
proprement parler, une maladie vénérienne. Le Syndrome
Immuno-Déficitaire Acquis ne se caractérise pas une chute brutale
des défenses immunitaires de l’organisme. Mais il se produit par
contagion sanguine et sexuelle.
Néanmoins, il est difficile de ne
pas voir une étonnante prophétie dans ces quelques mots formulés à
propos de la diffusion, sur les écrans italiens, de films alors
jugés licencieux (lesquels paraîtraient bien inoffensifs
aujourd’hui). Pie XII devina, d’une façon qui nous échappe, que la
liberté et certaines pratiques sexuelles engendreraient un jour le
SIDA, qui plus est en 1980.
Pour le Saint-Père, il ne s’agissait
certainement pas d’un châtiment divin, mais tout simplement de la
conséquence inéluctable d’un certain laxisme.
Enfin, nous noterons que ce que nous
appelons le SIDA procède non pas d’une, mais de plusieurs formes de
virus, ce qui pourrait expliquer l’emploi du pluriel par le pape
De nouvelles maladies vénériennes...
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L’Apocalypse
"
La première apocalypse sera le feu nucléaire si l’humanité n’y prend
garde. "
Pie XII est tout à fait clair sur ce
sujet : il se produira bien, comme l’a prédit saint Jean
l’Évangéliste dans le dernier livre du Nouveau Testament, une
apocalypse qui annoncera le Jugement Dernier.
Mais cette apocalypse-là ne
coïncidera pas avec celle que nous redoutons depuis Hiroshima: la
guerre nucléaire.
Cette dernière n’est pas
inéluctable, nous pouvons l’éviter, comme le Saint-Père nous l’a
indiqué précédemment.
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L’ordinateur
"
L’ordinateur est une merveilleuse machine, pourvu que l’homme n’en
devienne point l’esclave. "
L’ordinateur peut-il se retourner
contre son créateur, l’homme en l’occurrence ?
On peut le craindre lorsque l’on
sait les difficultés, pour ne pas dire les dangers, auxquels le
citoyen se voit exposé quand l’informatique devient folle ou se
trompe. Et même quand elle ne se trompe pas: les libertés publiques
seraient gravement menacées par un usage abusif de l’ordinateur et
de sa fantastique puissance de calcul si des renseignements
confidentiels, réunis sous forme de fichiers, devaient être
divulgués.
D’autre part, en matière
d’intelligence artificielle, si l’ordinateur devenait capable, un
jour, de se programmer lui-même, jusqu’où pourrait-il aller dans la
voie de l’autonomie ? Ce qui relève aujourd’hui de la science-
fiction peut être une réalité demain, ou après-demain.
Enfin, il est une troisième manière
de devenir l’esclave de cette "
merveilleuse machine "
: en n’ayant plus, pour tout lien avec le monde, que le truchement
d’un clavier et d’un écran. Terrible servitude à laquelle d’aucuns
se livrent corps et âme...
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La démographie
"
En matière de démographie, l’histoire se répète. D’abord, par
nécessité, les peuples travaillent, grandissent, prospèrent; puis, à
partir d’un certain degré d’aisance, ils se laissent aller,
régressent, goûtent les délices de Capoue.
L’intérêt particulier l’emportant
alors sur l’intérêt général, ils meurent, phagocytés par des peuples
moins avancés, frustes et affamés. La rapidité de leur disparition
est proportionnelle à leur densité démographique résiduelle, à leur
richesse, les peuples s’amollissant en fonction de leur degré de
fortune. "
A l’ère
des technologies nouvelles et des armes de destruction massive, nous
oublions trop souvent que la puissance des nations tient à la
jeunesse et à l’importance de leur population, qui sont
proportionnelles à leur motivation et à leur activité.
L’histoire fourmille
d’exemples qui corroborent cette vision que l’on pourrait dire
nataliste, au moins en partie.
Les civilisations se sont succédées,
et les unes ne l’ont emporté sur les autres que grâce au nombre et à
la vigueur relative de leur population.
Ainsi, si la France de la Révolution
de 1789 et de l’empire napoléonien a voulu et pu conquérir l’Europe,
c’est bien parce qu’elle était alors la nation la plus peuplée du
monde connu. Elle comptait à l’époque, vraisemblablement, près de
vingt et un millions d’habitants, c’est-à-dire plus que toutes les
Russies réunies
La civilisation française n’a cessé
de décliner depuis lors, qu’on le veuille ou non, et sa population
de vieillir. Le renouvellement des générations ne se fait plus.
Il y a là une réalité incontournable
et un mouvement naturel de l’histoire contre lesquels nous ne
pouvons pas grand chose, sauf à nous ressaisir s’il en est encore
temps et si nous en avons le courage.
Mais, dans la logique du Saint-Père,
il y a lieu d’imaginer que l’avenir appartient peut-être à des pays
tels que la Chine, l’Inde, l’Égypte, le Brésil ou le Mexique,
lesquels souffrent aujourd’hui d’une démographie galopante et d’une
misère endémique, pour mieux prendre, un jour futur, leur destinée
en main...
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L’avenir de l’Occident
"
Le sort des races blanches d’Occident se jouera à la fin de ce siècle, et
ce démographique- ment. Ces races ne sont sans doute pas supérieures
aux autres génétiquement, mais en raison du rôle prééminent qu’elles
ont tenu, depuis près de quatre millénaires, dans l’évolution
générale des civilisations, leur déclin pèsera lourdement sur
l’avenir de l’humanité, et nos hommes politiques en seront
responsables s’ils n’ont rien fait à temps pour enrayer la chute des
naissances.
"
Voilà qui rejoint, à l’évidence, ce
que le Saint-Père nous a dit en matière de démographie.
Tout en affirmant, à sa façon,
l’égalité des races, Pie XII n’a pas manqué de constater que le
devenir du monde occidental se traduirait par un inéluctable déclin
si ses courbes de natalité ne se redressaient pas rapidement.
Ceci posé, et c’est là le plus
étonnant, le souverain pontife semblait convaincu qu’une volonté
politique pourrait suffire à renverser la vapeur.
Une telle volonté devrait donc, pour
être efficace, aller bien au-delà des discours d’intention que tous
les gouvernements nous ressassent depuis si longtemps...
Mieux, la classe politique devrait
faire preuve d’imagination... Et ce d’autant plus vite que le pape
nous a indiqué l’échéance : elle se situe à la fin de ce siècle.
Il serait donc grand temps, dans ce
domaine, de prendre les décisions qui s’imposent.
Sinon, il faudra peut-être un jour
parquer quelques visages pâles dans des réserves, comme on l’a fait
avec les Indiens d’Amérique, pour en conserver le souvenir...
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Le libre arbitre
"
Le libre arbitre est un don de Dieu fait à l’homme pour le
responsabiliser et pour prix de son intelligence. Toutefois, nous
reconnaissons que ce libre arbitre individuel est limité, canalisé
et orienté par les contraintes inhérentes à toute société humaine.
"
Sans admettre la notion de
prédestination, si chère à d’autres confessions que la nôtre, Pie
XII ne craint pas de reconnaître que toute société humaine génère
des lois, une culture, des moeurs et une éducation qui réduisent
notre libre arbitre.
Cependant, chaque homme porte en lui
les moyens de son propre devenir. II n’est donc pas question de
rejeter sur la société à laquelle nous appartenons la responsabilité
des fautes et des erreurs qui nous incombent. Même si les
contraintes que nous subissons peuvent constituer des circonstances
atténuantes.
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Une propagande insidieuse
" Une propagande
insidieuse, minant les valeurs les plus sûres et les plus sacrées de
l’humanité, défera les nations.
"
De quelle propagande s’agit-il ? De
celle de la violence, de l’individualisme forcené, de l’argent, de
l’athéisme, du communisme ?
Pie XII ne tous a pas éclairé sur ce
sujet. A chacun d’essayer de le comprendre.
J’ajouterai néanmoins que le
Saint-Père nous avertit, un jour, que "
II y aura deux Antéchrists. Le premier est déjà né et préparera la
venue du second. "
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Des errements politiques
"
Les errements politiques sont tels
que les vérités et les valeurs les plus fondamentales changent avec
les régimes. "
De telles paroles, dans une autre
bouché que celle du Saint-Père, nous auraient semblé quelque peu
désabusées, voire un rien cyniques. Mais pareille tournure d’esprit
ne lui correspondit jamais, nous pouvons en témoigner.
Alors quoi ? Il faut appeler un chat
un chat, et flous devons bien reconnaître que même les hommes
politiques les plus tolérants et les plus sincères sont souvent
tentés de réécrire l’histoire à leur avantage, de transformer le
monde à l’image de leurs rêves les plus fous, de faire table rase du
passé ou de feindre d’en ignorer les vertus.
Passe encore dans les pays
démocratiques, et lors de chaque campagne électorale mais lorsqu’il
s’agit de dictature ou de révolution, le mal est irréparable.
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L’énergie
"
Avec l’atome, l’homme joue à l’apprenti sorcier, li y risque son
propre devenir, car jamais il n’aura la maîtrise parfaite de cette
énergie fondamentale. En revanche, il maîtrisera l’énergie solaire,
par voie spatiale, au XXIème siècle.
"
Trente années après qu’ils ont été
prononcés, ces mots sont plus que jamais d’actualité. L’exemple de
Three-Miles Island, et bien sûr celui de Tchernobyl nous prouvent
qu’il ne peut y avoir de sécurité absolue en matière de production
et d’utilisation de l’énergie atomique.
Les écologistes ne pourront que
partager une telle vision des choses, d’autant que l’énergie solaire
est l’une des solutions de substitution qu’ils préconisent.
L’énergie solaire est en effet
propre et inépuisable. Reste à trouver comment la produire et la
stocker au moindre coût et sur une grande échelle.
Il y a quelque temps déjà que des
scientifiques étudient le moyen de capter cette source d’énergie par
la voie spatiale. Mais que je sache, Pie XII a été l’un des tout
premiers à imaginer que cela fût possible, alors que l’on ne se
représentait pas encore, à cette époque, que le vent, le charbon, la
houille blanche ou le pétrole ne pourraient suffire à satisfaire nos
immenses besoins.
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L’homme, créature sociale
"
L’homme est une créature sociale, certes, mais discipline et
objectivité ne sont pas ses qualités premières.
"
Ce fut là l’un de ces discours qui,
prononcés par un pape, ne laissèrent pas de nous surprendre.
Certes, en privé, Pie XII
s’exprimait d’une façon bien différente qu’en public. Pour s’en
convaincre, il n’y a qu’à se reporter aux textes de ses encycliques
(dont on trouvera la liste en annexe).
Non seulement l’expression de
" créature
sociale
", que le
Saint-Père reprenait à son compte, était inattendue de sa part «
créature divine » est plus courant, en l’occurrence, mais les
notions de discipline et d’objectivité lui semblaient primordiales
pour que la vie en société fût possible.
Il est vrai que la discipline
suppose le respect des règles qu’une société se donne, et que
l’objectivité induit la bonne foi et la tolérance... Voilà de quoi
nous faire particulièrement réfléchir, nous, les Français, qui
sommes réputés, à juste titre, être indisciplinés et chamailleurs.
En attendant, la modernité d’un tel
langage avait de quoi, à l’époque, choquer bien des théologiens
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La liberté
"
L’homme a des droits et des devoirs. Le juste équilibre entre les
uns et les autres définit et donne la vraie liberté.
"
A n’en point douter, le pape
n’entendait pas seulement, par droits et devoirs, ceux que nous
avons envers la société, mais aussi ceux que nous avons devant le
Christ et son Église.
Nous n’avons pas que des droits,
comme beaucoup d’égoïstes le revendiquent aujourd’hui; nous avons
encore des devoirs, et personne ne les remplira à notre place.
Tous, nous serons jugés sur nos
actes. Et nous ne pouvons mesurer les autres qu’à notre aune...
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La santé
"
Sur le plan matériel, l’âme s’exprime par le truchement du corps
physique. D’où la nécessité d’un organisme en bonne santé. Le plus
doué des virtuoses ne pourra rien s’il ne dispose que d’un violon
fêlé. "
Le Saint-Père, on le sait déjà,
avait grand souci de sa santé. C’est peut-être pourquoi il tenait
ses médecins, et moi-même, dans une telle estime.
Pie XII était convaincu, comme il le
dit si bien, qu’on ne peut jouer Jean-Sébastien Bach que sur un
Stradivarius. Cela ne veut pas dire que cette injustice qui veut que
certains naissent plus doués que d’autres, ou dans des conditions
plus favorables, fera que les infirmes ou les déshérités ne pourront
pas s’exprimer. Un violoneux sait faire vibrer un mauvais violon, un
virtuose ne saura se servir que d’un excellent instrument. A chacun
de trouver l’instrument qui lui convient, et le style qui va de
pair.
Mais de fait, posséder un
merveilleux instrument ne suffit pas. Encore faut-il le mériter, et
l’entretenir comme il convient. C’est un don de Dieu que de jouir,
dès la naissance, d’une bonne constitution physique, et d’une non
moins bonne hérédité. Ce don de Dieu, lorsque nous en bénéficions,
nous devons le respecter et le faire fructifier.
C’est pourquoi, aux yeux de Pie XII,
toutes les âmes sont de même qualité, quelle que soit l’enveloppe
charnelle qui les enrobe. Il sera beaucoup pardonné â qui n’aura pas
joui, malgré lui, d’un corps sain, mais le verdict sera plus sévère
pour qui, par paresse ou par mépris, aura dilapidé le trésor qui lui
fut confié.
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Mens sana in corpore sano
"
Une âme saine réclame un corps sain, cela se sait depuis longtemps.
Le respect de la vie conditionne l’avenir de l’humanité, c’est
évident, et il ne saurait y avoir de vie digne de ce nom sans ce
souci. La thèse de la “guenille corporelle” est une hérésie pure et
simple. "
Ces paroles complètent et éclairent
quelles que nous avons citées précédemment.
Sans entrer dans les thèses de la
médecine psychosomatique - fort justes au demeurant - le Saint-Père,
qui avait grand soin de sa santé, n’ignorait pas que pour une grande
part nous ne sommes malades que si nous le voulons bien, si nous ne
faisons rien pour l’éviter.
Ainsi, Pie XII consacrait
quotidiennement un peu de son temps - pourtant si compté - à
pratiquer des exercices physiques. Pour lui, le respect de la vie
commençait avec celui de sa propre santé. Et il était, selon lui,
plus qu’absurde, en quelque sorte criminel de négliger, de mépriser
ou de mortifier sa chair. Car nous avons tous des responsabilités et
nous ne pouvons nous en acquitter qu’en ayant souci de notre santé.
Dans le même esprit, il ajouta que
"
la vie humaine est sacrée dès son origine
".
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L’éducation
"
Une fraction de la jeunesse sera corrompue par les facilités mêmes que
lui accorde si largement l’éducation dite moderne.
"
N’oublions surtout pas que, à
l’époque où le Saint-Père s’exprima sur ce sujet, nous étions encore
bien loin des facilités qui sont aujourd’hui offertes à la jeunesse.
Ces facilités, sur le plan éducatif,
sont de tous ordres il s’agit aussi bien d’une certaine forme de
laxisme moral, encore aggravée après 1968, que des avantages dont la
plupart peuvent disposer alors que les générations- précédentes
devaient presque tout à leur propre volonté.
Une telle facilité engendre la
paresse et l’on ne doit pourtant compter que sur soi sans
motivation, il n’est pas de réussite possible.
Pareille conception éducative n’a
rien de rétrograde; elle mise au contraire sur le mérite de chacun,
et non pas sur les relations ou les moyens dont certains enfants
disposent grâce à leur milieu familial.
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Travail et prière
"
Le travail n’est peut-être pas le propre de l’homme, mais il en
constitue, en tout cas, après la prière, l’élément régénérateur.
"
Ces deux besoins que représentaient,
pour Pie XII, le travail et la prière, agissaient en quelque sorte
comme des ressorts. Plus on travaille et plus on prie, plus on va de
l’avant.
Autrement dit, plus on se confronte
à des tâches qui nous dépassent, tout en se ménageant le temps de la
méditation et de la communication spirituelle avec Dieu, mieux l’on
trouve le courage et la force de se dépasser soi-même.
Il n’est pas d’aussi grande
ambition, ni d’aussi profonde humilité chrétiennes.
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La vie terrestre
"
Notre vie terrestre est brève; ne la gaspillons pas en actions
négatives ou futiles, car nous en sommes comptables.
"
Comme disait autrefois un proverbe,
"
Ah, si jeunesse savait, si vieillesse pouvait !
"
Hors du moment de cette jeunesse,
qui est si fugace, le temps qui nous est imparti nous paraît bien
court pour donner la pleine mesure de nos moyens.
A nous de savoir gérer ce temps sans
trop céder aux tentations que nous propose le monde moderne, lequel
n’est pas avare en la matière.
Devant Dieu et devant les hommes,
nous avons le devoir d’agir comme si nous devions mourir ce soir ou
demain, et d’accomplir aujourd’hui ce que nous remettons sans cesse
à plus tard.
Nous ne sommes pas éternels, et donc
notre crédit n’est pas illimité. Il ne tient qu’à nous, si nous
avons conscience de cette notion d’urgence qui devrait requérir et
justifier chacun de nos actes, de tenir les promesses que nous nous
sommes faites au plus profond de notre coeur.
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L’Église
"
L’Église vivra des temps
difficiles, subissant les effets néfastes de l’ambiance décadente de
cette fin d’époque, de l’aggiornamento qui s’annonce, nécessaire,
mais sera mal compris. Le clergé s’appauvrira sur tous les plans et
sera troublé. Profitant de ce climat malsain et de ces incertitudes,
les sectes prospéreront. Mais cette grave involution mourra avec le
siècle. Le XXIème siècle, malgré la présence du premier
Antéchrist, malgré l’affaiblissement de l’Occident, tant
matériellement que moralement; verra se produire une véritable
résurrection de la foi et de l’Église rénovée. Le matérialisme le
cédera au spirituel. Les valeurs morales, tant dénigrées,
retrouveront leur place première. L’humanité reprendra alors sa
marche bien longue et malaisée vers la lumière.
"
Pour les trois premières phrases, du
moins, cette prophétie s’est accomplie. Nous n’y reviendrons pas,
sinon pour confirmer que, à notre sens, l’aggiornamento dont
il est ici question fut bien celui que le Concile Vatican II
engendra.
La pauvreté du clergé, sur le plan
matériel, nous l’avons vérifiée sur place, au Vatican, et partout
dans le monde. Jusqu’au lointain Québec, que nous connaissons bien,
et où les prêtres en sont réduits à installer des jeux d’argent
(bingos) dans les lieux de culte pour trouver les moyens de
subsister.
Quant au trouble spirituel qu’évoque
le Saint-Père, quel catholique ne l’a pas ressenti en voyant la
montée de l’intégrisme, ou encore en entendant prêcher cette
théologie dite de la révolution ?
Il était fort difficile à l’époque,
et de surcroît pour un pape, de prévoir l’avènement des sectes. Il
est pourtant évident que le besoin d’une authentique spiritualité a
détourné des esprits faibles de la vraie religion pour les jeter
dans les bras de charlatans cyniques.
Mais Pie XII était persuadé que la
foi et l’Église triompheraient finalement, et que le XXIème
siècle serait... spirituel, ou ne serait pas, comme l’a pressenti un
homme fort éloigné pourtant des choses religieuses, André Malraux.
Nous trouvons encore, dans ces
quelques mots, la confirmation que l’Occident va sur son déclin.
Malgré tout, nous l’avons entendu par ailleurs, cette déchéance
n’est pas absolument inéluctable, mais seulement - et en toute
logique - prévisible.
Si l’Occident doit être rabaissé
pour le plus grand triomphe des valeurs dont il croyait être le
défenseur, qui pourrait s’en plaindre ? Quel catholique pourrait le
déplorer ?
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Les manipulations génétiques
"
Il est licite, souhaitable même que la science tente de percer les
secrets de la Vie dans le but d’améliorer la santé humaine, mais que
le biologiste se garde de prétendre se substituer au Créateur pour
modifier aveuglément les lois de la génétique, les conséquences en
seraient effrayantes. "
Tout commentaire serait superflu. II
n’est que d’ouvrir le journal ou de tourner le bouton de la radio
pour se convaincre de l’actualité brûlante de cette mise en garde.
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Les prophéties pays par pays
Dans cet avant-dernier chapitre, nos
commentaires se réduiront à leur plus simple expression. En effet,
les citations parient d’elles-mêmes, et le pape s’est montré
suffisamment explicite pour que tout un chacun le comprenne.
La
France
"
Après une période de dix années de
prospérité et de prestige retrouvé, la France, que nous aimons
paternellement, retournera à ses jeux politiques favoris, à ses
obsessions destructrices. Une succession de gouvernements faibles,
laxistes, démagogues, laisseront se désagréger le sentiment national
et les valeurs élémentaires. Une réaction brutale des forces vives
et populaires du pays mettra fin à cette déliquescence voulue par
certains, tolérée par d’autres. Pour ne pas sombrer, la France
changera de régime sans douceur.
"
A
l’évidence, les dix années de
prestige et de prospérité qu’évoque le Saint-Père correspondent à
l’avènement du gaullisme et de la Vème République.
Pour ce qui concerne le brutal
changement de régime que Pie XII prévoit, il se produirait dans les
années 1997-1998 et prendrait la forme d’une Révolution à l’envers,
en ce sens qu’il rétablirait une sorte de monarchie éclairée et
moderne mais néanmoins musclée.
Les
États-Unis
"
Ce grand peuple, fondamentalement religieux malgré les excès et
déviations que nous connaissons, n’a pas toujours les dirigeants
qu’il mérite. Les lobbies ou groupes de pression gouvernent en fait
le pays, tenant le Président et les Assemblées sous leur coupe, ce
qui explique d’ailleurs les maladresses trop fréquentes de la
politique étrangère de cette démocratie première, l’un des piliers
de l’équilibre mondial. Ce rôle primordial exigera, pour s’affirmer,
une doctrine autre que celle du dollar. Le mercantilisme à lui seul,
et à long terme, ne saurait régenter le monde. Mais la nation
américaine réagira à temps, corrigera partiellement ses concepts
politico-économiques bornés, et les USA aborderont finalement le
troisième millénaire dans des conditions favorables, confortés par
leurs avancées spatiales - quoique talonnés par les Soviétiques dans
ce domaine - et malgré de graves problèmes raciaux et financiers.
"
De même qu’en France, des
changements se produiront avant la fin de ce siècle. En tout état de
cause, les États-unis resteront la grande puissance qu’ils sont
aujourd’hui.
L’URSS
"
Rien ne se produira de notable, en U.R.S.S., avant la fin de la
gérontocratie, c’est-à-dire avant le début de l’année 1985. Les
relativement jeunes dirigeants de la nouvelle vague nourriront
véritablement des intentions libérales ; ils penseront même à rendre
une relative liberté, un partiel droit à disposer d’eux-mêmes
(moyennant une neutralité strictement contrôlée et des relations
privilégiées) à leurs satellites, dont l’orbite est fortement
perturbée par l’asservissement au suzerain russe. Mais ce ne seront
là, dans un premier temps, que velléités, car le système soviétique
est si fragile qu’il risque l’écroulement au moindre signe de
faiblesse. Pourtant, cette libéralisation sera en marche, le levain
de la liberté fermentera, et une aube nouvelle se lèvera à l’Est. Du
nouveau à l’Est puisque, à la fin de ce siècle, la réunification des
deux Allemagnes sera en bonne voie, toujours sous condition de
neutralité, ce qui n’ira d’ailleurs pas sans conséquences pour toute
l’Europe. La première décennie du XXIème siècle verra
s’amorcer, en URSS, de profonds changements de structure, l’empire
se trouvant menacé de fractures par les pressions conjuguées de ses
multiples composantes. Le communisme doctrinal le cédera dès lors,
peu à peu, à un réformisme pragmatique. "
Il est à signaler que la
gérontocratie a pris fin un peu plus tôt que prévu par le
Saint-Père.
D’autre part, les
"
multiples composantes "
dont il est question sont en fait ces peuples des Républiques
asiatiques, lesquels renverseront en leur faveur la prédominance
démographique.
La Chine
"
Le peuple chinois ne sera jamais vraiment marxiste. Après vingt
années d’errements, de folie, la Chine reviendra progressivement à
sa sagesse millénaire. Son alliance avec le Japon, à la fin du
siècle, changera véritablement la face du monde, dont le pôle
économique et politique basculera de l’Atlantique vers le Pacifique,
et marquera la prééminence des races jaunes sur les autres.
"
Les vingt années d’errements et de
folie correspondent à l’époque de la campagne dite de
"
rectification ", puis à celle de la "
révolution culturelle ",
jusqu’à la victoire des modérés, après le décès de Mao-Tsé-Toung.
L’Afrique
"
A l’instar de l’Amérique du Sud, l’Afrique recherchera longtemps son
équilibre.
Dans un premier temps, la
décolonisation en marche ne lui apportera ni la liberté, ni la
prospérité attendues, mais au contraire une régression due à des
régimes inexpérimentés, parfois sanguinaires, avec pour corollaire
une extension de la famine et de la maladie. Les pays développés
seront bien inspirés en leur apportant des techniques et du
savoir-faire plutôt que de simples dons ou secours, salvateurs dans
l’immédiat mais démobilisateurs à terme. Car le plus grand danger
qui menace ce continent, c’est l’explosion démographique sans
compensation alimentaire. "
Le Moyen
Orient
"
Par l’affrontement israélo-arabe,
le Moyen-Orient connaîtra l’enfer. Massacres, destructions,
souffrances sans nom, tribulations de tout un peuple. Cet état de
guerre permanent nous vaudra de surcroît le réveil exacerbé d’un
islamisme redoutable pour les valeurs occidentales. Et la force,
malgré les sacrifices consentis et les sommes colossales englouties,
ne résoudra pas le problème. Pour sortir de l’impasse, la seule
chance, le seul espoir, avant qu’il ne soit trop tard, seront les
réelles possibilités de négociations qui se présenteront durant les
années 1986-1990 aux responsables des deux parties en lutte, aussi
motivées l’une que l’autre. "
Toutefois, le Saint-Père ne croyait
pas qu’un accord fût possible. Du moins nous semble-t-il, car il
déclara par la suite
"
Les combats s’arrêteront faute de
combattants de part et d’autre... "
Ce qui peut nous laisser supposer
bien des choses.
L’Islam
"
Réveillé, fanatisé par le différend
israélo-arabe, disposant de moyens matériels considérables, de la
puissance du Coran, d’une démographie galopante, l’islamisme
reprendra son expansion. L’Occident, pour préserver l’essentiel de
ses valeurs, ainsi que son identité, sera soumis à rude épreuve.
"
L’Italie
"
La pénétration marxiste, en Italie,
ne sera que superficielle. Les bases très saines du peuple italien
tiendront malgré la vague de criminalité subversive qui culminera au
cours des années 1980, et malgré la licence des moeurs. La politique
de ce pays restera terne, stagnante, mais nous voyons une bonne fin
de siècle pour nos compatriotes. "
L’Espagne
"
L’Espagne, pays de foi profonde, changera de régime en douceur pour
la première fois de son histoire, mais devra se méfier de ses démons
extrémistes. Sa situation politique sera critique, mais non pas
désespérée, au début du troisième millénaire. Toutefois, la
monarchie perdurera. "
Le
Portugal
"
Après une longue période de
stabilité, ce pays pauvre, mais courageux et fidèle à nos croyances,
traversera de graves troubles politiques et des jours sombres.
L’embellie économique tardera à se produire; elle ne sera obtenue
qu’au prix de nouveaux changements politiques, lesquels
n’interviendront pas avant la fin de ce siècle.
"
L’Amérique du Sud
"
Une mosaïque de peuples chers à notre coeur et de culture
essentiellement latine. Mais aussi une chaudière toujours sous
pression et prête à exploser. Elle cherchera passionnément, souvent
désespérément et violemment son équilibre spirituel et économique.
Cet équilibre, très lent à se manifester, ne sera pas trouvé avant
la première décennie du XXIème siècle ; il sera
d’ailleurs chèrement payé en souffrances de toutes sortes. Les USA
ont et auront une lourde responsabilité à assumer dans cette
évolution bénéfique, car leur propre avenir en dépendra les
États-unis y veilleront. "
Le
Québec
"
La foi solide des Québécois, qui les
soutient depuis trois cent cinquante ans, ne sera pas épargnée par
la dépression religieuse de cette fin de siècle; mais elle
retrouvera toute sa vigueur avec le XXIème siècle et
refleurira sur les rives du Saint-Laurent.
"
Sur le plan politique et économique,
le Saint-Père voyait le Québec et le Canada dans le sillage des
États-unis.
L’Allemagne
"
L’Allemagne (de l’Ouest) prospérera sur le plan économique tant que
dureront les cadres anciens qui en forment l’ossature. Elle
déclinera ensuite rapidement, malgré sa réunification, c’est-à-dire
à partir des années 1995, pour se reprendre quinze ans plus tard. Ce
déclin de la fin du siècle sera la conséquence de profonds désordres
et de la dépopulation. "
On peut imaginer les effets qu’aura cette réunification sur le
Marché Commun et l’Europe tout entière, qui devra se résoudre â une
neutralisation, autrement dit la " finlandisation ".
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