Sommaire
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Toute donnée à Dieu
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Ascension de l'âme
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Stigmatisation
Toute
donnée à Dieu
Si rien de transcendant n'appelait
sur elle l'attention avant sa stigmatisation, son confesseur et ceux
qui la connaissaient n'en furent pourtant pas étonnés : " On
voyait bien qu'elle n'était pas comme les autres. "
Le 6 janvier 1873, pendant la
grand'messe, Marie Julie se sentit extrêmement fatiguée. Le médecin
hésite : cancer de l'estomac ou tumeur scrofuleuse. Le 15 février,
il la déclare perdue, elle reçoit l'Extrême-Onction.
Le 22 février on attend son dernier soupir, elle
perd connaissance, puis, revenant à elle :
" Ne pleurez pas,
dit-elle,
je ne mourrai pas, j'ai vu la Sainte Vierge qui m'a annoncé ma
guérison pour le 2 mai à trois heures du soir. " La Sainte
Vierge était vêtue de blanc et s'appuyait sur une grande croix
blanche ; elle lui annonce des souffrances et lui promet de revenir.
Le 15 mars, la Sainte Vierge lui
demande avec douceur si elle veut accepter les plaies de son Fils,
et aussi de souffrir le reste de ta vie pour la conversion des
pécheurs ? " Oui
ma Bonne Mère, si mon Jésus le
désire, je me soumets à sa Volonté. - Ma chère enfant, ce sera ta
mission. "
Marie promet de revenir le jour des Saintes Plaies avec son cher
Fils.
La stigmatisation eut donc lieu le 21 mars 1873
en présence de nombreux témoins. Notre Seigneur lui apparut avec ses
cinq plaies lumineuses d'où, successivement, partit un rayon qui
vint frapper les mains, les pieds et le côté de Marie-Julie, y
laissant les marques de la crucifixion ; le sang coula ; Marie Julie
annonça qu'il coulerait de nouveau le vendredi suivant. À une heure
de l'après-midi, elle commençait son premier chemin de Croix. Depuis
ce jour jusqu'à sa mort, tous les vendredis elle vivra la Passion de
Notre Seigneur.
Elle reçoit la couronne d'épines
le 7 octobre suivant et la plaie de l'épaule le 25 novembre.
Peu après, la Sainte Vierge lui
annonça une grande faveur :
" Elle sera l'épouse de Jésus. "
Cette alliance mystique fut fixée
au 21 février 1874. En ce jour, un anneau se forma sur l'annulaire
de Marie-Julie, devant les témoins officiellement choisis par
l'Évêque. Comme beaucoup de grands mystiques, Marie Julie connut
l'inédie ou jeûne total miraculeux, sans aucun aliment, ni solide,
ni liquide, la Sainte Communion suffisant à la soutenir. Une
première fois ce miracle dura 94 jours, elle l'avait annoncé comme
elle le fit pour la seconde période qui durera 5 ans, 1 mois et 22
jours à partir du 28 décembre 1875.
Après sa stigmatisation, la vie de
Marie Julie ne sera qu'une succession de faits surnaturels :
communions miraculeuses et guérisons inexplicables, visions
célestes et prophéties sur l'avenir de l'Église et de la France,
cantiques spirituels, où se cachent, sous de poétiques images, les
réalités d'une haute mystique.
Dans la cellule de la stigmatisée,
d'innombrables visiteurs reçurent aussi grâces et réconfort :
guérison des corps et conversion des âmes, vocations annoncées ou
confirmées, immolations acceptées.
Dès juin 1880, et pendant quatre longues années,
Marie-Julie fut privée de l'ouie, de la parole, de la vue et de
l'usage de ses membres. Cependant, sourde, elle entendait et
comprenait la parole du prêtre lorsqu'il lui parlait en latin, elle
qui n'avait aucune instruction ; privée de l'usage de la parole,
dans ses extases sa langue se déliait ; aveugle, elle voyait les
apparitions du Ciel, ce que manifestaient alors la beauté et la
vivacité de son regard ; frappée de paralysie, chaque vendredi
pendant une heure elle pouvait faire son chemin de Croix.
Marie Julie, dont la mission était d'arracher les
âmes à l'empire du démon, ne pouvait manquer d'attirer sur elle la
rage de l'enfer. Comme le saint Curé d'Ars, elle eut à subir de
nombreuses et furieuses attaques.
Deux Évêques de Nantes furent
favorables à Marie-Julie : Mgr Fournier qui vint la voir à La
Fraudais et se rendit à Rome pour défendre sa cause, et Mgr Le Fer
de la Motte qui lui aussi la visita. Le Cardinal Pacelli, futur Pie
XII, se rendit discrètement à La Fraudais en juillet 1937, lors de
sa venue à Paris et à Lisieux. Cependant, Marie Julie fut persécutée
et méprisée par certains membres du clergé local.
Marie Julie s'est éteinte
paisiblement le 4 mars 1941, elle avait alors 91 ans.
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Ascension de l'âme
Le 19 mai, Notre Seigneur y ajoute : " Mon
Amour "
et grave auprès une petite croix.
Le 5 juin, Notre
Seigneur imprime encore : " Viens ma victime "
Ces marques, nous
l'avons vu, se font sans douleur. Elles sont la source d'un
inexprimable bonheur, mais dans son humilité, Marie Julie voudrait
bien les tenir cachées. Le Seigneur en juge autrement. Toutefois,
elle doit être de plus en plus sur le bûcher de la croix et le sens
de : " Victime " deviendra chaque jour plus évident.
Le 17 juillet, la Sainte Vierge lui annonce qu'Elle tracera sur sa
poitrine un écrit qui aura rapport au Saint Père. Elle est préparée
à cette nouvelle grâce, par une grande souffrance suivie d'une douce
consolation quand la Sainte Vierge grave sur sa poitrine, ces
paroles.
A partir de ce moment, avec cet
écrit : Augmentation de son attachement au Saint Père, le lien de la
Foi, comme elle l'appellera désormais. Les révélations sur l'auguste
et saint pontife Pie IX revêtent un nouveau cachet de grandeur et de
sublimité.
Marie Julie est ensuite avertie
qu'elle doit se consacrer solennellement à la Sainte Vierge, et s'y
prépare. Cette consécration a lieu le 10 octobre à l'église, pendant
une extase des plus solennelles. A partir de cette consécration :
Augmentation de son amour pour sa Bonne Mère du Ciel qui la traitera
désormais avec plus de tendresse encore, et ne cessera de
l'instruire dans les colloques du samedi.
Nouvelle épreuve de purification,
Marie Julie tombe mortellement malade, mais elle guérit quelques
jours plus tard, subitement pendant une extase.
Dieu travaille jalousement cette
âme de choix, tel le lapidaire qui travaille le diamant. Sous
l'égide de sa " Mère du Ciel " Marie-Julie gravit rapidement les
échelons de perfection dont la base solide est dans l'église, dont
Marie Julie est le moyen, la Croix, le mérite, l'union divine, le
couronnement et la fin.
Le grand désir de Marie Julie, avait bien été de se donner à Dieu
avec les vierges consacrées, mais sa santé avait été un obstacle
infranchissable. Notre Seigneur pourtant la voulait tout à Lui. Il
lui apprend, dans l'état extatique, qu'Il la destine à faire partie
de la grande famille franciscaine, en entrant dans le Tiers Ordre de
Saint François.
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Stigmatisation
Ces plaies, lui
dit Notre Seigneur,
serviront à la conversion des
pécheurs, tu les montreras.
Ceci explique pourquoi Marie Julie
ne faisait pas de difficulté pour montrer ses mains aux personnes
qui désiraient les voir.
Le 2 mai, pour sa guérison, la
Sainte Vierge lui donne comme preuve de l'origine divine des
stigmates, qu'elle souffrira la Passion tous les vendredis jusqu'à
sa mort. Et Notre Seigneur lui donne une devise qui résumera toute
sa vie :
" Je veux
vivre avec mon Crucifix ! Je veux mourir avec mon Crucifix. "
Elle reçoit la couronne d'épines
le 7 octobre suivant ; en décembre 1878, on voit apparaître une
nouvelle couronne au-dessus de l'ancienne, formée de deux rayons
inégaux d'épines, disposées régulièrement. En 1883, couronne plus
belle encore. Cette transformation est suivie d'une communion
miraculeuse. L'ancienne couronne disparaît tout à coup pour faire
place à une couronne entrelacée et surmontée de trois diamants à
chaque bout.
Ces faits merveilleux sont
accompagnés de musique angélique. Le sang coagulé de la nouvelle
couronne est lisse et vermeil comme du corail. Le docteur Imbert qui
donne ces détails vit cette couronne entrelacée en 1886. Disparue en
1888, elle fut remplacée par un simple cordon de sang figé qui
coupait le front en deux parties égales. Cette transformation
s'était opérée au milieu des plus vives douleurs. Cette dernière
couronne était encore visible en 1909. Mademoiselle Imbert la vit en
1896 pour la première fois et pour la dernière en 1909. Elle dut
disparaître vers 1910 - 1911.
Le 25 novembre 1873, Marie Julie
est saisie tout à coup d'un mal violent dans la région du cœur. Elle
tombe de douleur, et l'extase commence :
" J'ai vu
Notre Seigneur,
dit-elle,
portant Sa Croix sur
l'épaule gauche. J'ai vu le sang couler de cette Épaule déchirée. "
A
ce moment, Notre Seigneur imprime
sur l'épaule de Marie Julie cette plaie sacrée.
" Tu vois, lui dit Notre Seigneur,
que je ne t'abandonne pas, je te donne les marques de Ma
tendresse. "
" Seigneur, pourquoi m'avez-Vous
abandonnée au Calvaire ? "
demande l'extatique.
" Non, je ne t'ai pas abandonnée,
mais, comme tu t'es engagée à souffrir pour les pécheurs, je t'ai
regardée comme l'un d'eux. J'ai souffert de grandes souffrances, toi
aussi, tu as encore à souffrir. "
Aussitôt le retour à la vie
naturelle, Marie Julie informe sa mère de ce qui a eu lieu et sa
mère constate le miracle. Cette nouvelle plaie est en forme de croix
placée un peu en arrière de l'épaule gauche.
" O Jésus, plein d'amour et de
bonté, quand je considère cette Plaie si profonde, l'objet de mes
méditations continuelles, mon coeur tombe en défaillance, je suis
inconsolable. " dit Marie Julie.
Notre Seigneur
avec bonté me dit :
" Quiconque méditera sur cette Plaie de Ma Sainte Épaule, je le
traiterai avec prédilection. Je lui donnerai abondance de grâces et
de consolations. "
Notre Seigneur
dit encore :
" Je viendrai chercher les dévots de Ma Sainte Épaule, Je
les bénirai, Je les fortifierai au moment de l'agonie. Vous avez
compati, venez goûter les consolations de Mon Amour. " dira
Jésus.
En janvier
1874, Marie-Julie reçoit les stigmates aux poignets, pour lui
rappeler, dit-elle, les chaînes qui ont lié Notre Seigneur Jésus
Christ. Ce Stigmate était visible parfois sur la fin de sa vie.
Dans la même
année, la Sainte Vierge imprime un " M " sur sa poitrine :
C'est le cachet de Marie.
L'anneau mystique
date de cette époque, ainsi que ces inscriptions en lettres de sang
: " Mon Amour "
et une petite croix gravée le 19 mai. Le vendredi
5 juin : " Viens ma victime. "
Le linge imprimé
en lettres de sang gothiques portait :
" Jésus
mon Amour. "
" Viens ma
victime. "
" Marie
Immaculée. "
" Triomphe
de l'Église. "
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